Tony Kaye, réalisateur d’American History X, a eu une idée pour son prochain film, 2nd Born : caster un robot dans le rôle principal. Des entreprises ont déjà franchi le pas en se privant d’employés humains au profit de machines automatiques. On pensait que le cinéma avait trop besoin d’acteurs fait de chair et de sang, qui sont même parfois les co-auteurs d’un film tant ils apportent quelque chose dans l’interprétation. Tony Kaye veut savoir ce qu’un robot peut lui offrir de plus qu’un homme et va tenter l’expérience. Ce n’est pas le premier à avoir cette idée, bien qu’elle ne soit pas (encore) répandue. L’année dernière, le japonais Kôji Fukada mettait en scène dans Sayonara un véritable androïde.
Le réalisateur britannique veut choisir un robot et l’entraîner, pour qu’il puisse acquérir différentes techniques de jeu. Une fois cette polyvalence possible, il veut voir jusqu’où il peut aller avec. Contrairement à ce que ce délire technologique peut laisser croire, le film dont il est question n’a aucun rapport avec la science-fiction !2nd Born est la suite de 1st Born, une comédie américano-iranienne réalisée par Ali Atshani avec William Baldwin, Denise Richards et Val Kilmer, dans laquelle un couple mixte doit subir d’énormes pressions familiales alors qu’il attend son premier enfant. Ce n’est pas dans ce genre de contexte que l’on attendait une telle expérimentation.
Ce qui est intéressant avec une innovation, c’est comment elle modifie la façon de faire et surtout comment elle s’adapte au propos. Pour reprendre l’exemple de James Cameron, il a poussé les effets spéciaux dans des contrées inconnues pour pouvoir créer de nouveaux univers. Là, on a l’impression que Tony Kaye veut juste s’amuser avec son robot, sans avoir une réelle réflexion thématique derrière dans le cadre de son scénario. On s’avance peut-être en disant cela, le film peut nous surprendre avec une dimension que l’on n’imaginait pas sur le papier. On sera évidement curieux de voir le résultat. Cette spécificité nous a tout l’air d’être en premier lieu un argument marketing.
Source : Ciné Séries
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