Synopsis : Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa sœur vétérinaire et ses parents dont il a repris l’exploitation. Alors que les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée. Il ne peut se résoudre à perdre ses vaches. Il n’a rien d’autre et ira jusqu’au bout pour les sauver.
Le réalisateur Hubert
Charuel connait bien le sujet ayant grandi dans le milieu de l'élevage laitier
avant de suivre des cours à la FEMIS (comme François Ozon) et don Petit Paysan
est son premier film. Le film qui a rencontré son public malgré cela et que le
jeune acteur est peu connu, a de plus remporté le Swan d'Or au Festival du Film
Francophone d'Angoulême.
Le film a en apparence le sujet de la vache folle, mais le
réalisateur n'a pas voulu montrer des animaux tremblants et même si le film est
souvent difficile à regarder entre vie et mort de ces bêtes, il a préféré
s'inspiré d'une maladie qui touche les veaux et dont l'un des symptômes est un
saignement au niveau du dos.
Malgré le sujet avec des animaux dans une ferme, on est loin
des images Disney, car la vie de Pierre, entre la recherche de ses sentiments,
les problèmes de relation avec sa sœur qui est-elle vétérinaire, Pierre doit
faire face aux difficultés de la vie et de l'exploitation d'un ferme, surtout
quand on est seul, et que la nuit on doit se réveiller pour mettre bas une
vache, pas encore folle.
Regarder son visage de ce jeune paysan, quand il découvre
qu'une première bête est malade et où il va à son dépend, faire une chose
impossible dans le droit mais également l'esprit, faire une connerie qui va le
poursuivre et moralement et juridiquement, et quand c'est une deuxième vache
qui est malade, il pète un plomb.
Comme tous réalisateur venant de la FEMIS, Charuel prend son
temps, cadre bien ses personnages, et dans certaines scènes avec les animaux
malades ou même quand il leur donne la vie, il n'hésite pas à montrer les
difficultés du métier de paysan, ses joies et des horreurs.
C'est donc la crise d'un jeune homme qui a du mal à gérer
l'extraordinaire quand cela lui arrive, probablement à cause justement de cette
jeunesse.
Il est vrai que le réalisateur prend son temps, il est à
bonne école, et peut-être mais trop en lumière son personnage central avec un
extraordinaire Swan Arlaud , d'un magnétisme puissant et d'une véracité
incroyable , oubliant un peu ses seconds rôles , même les vaches n'ont pas pris
le taureau par les cornes, mais Charuel a la chance d'être tombé sur un jeune
acteur investi, formidable, mais ce n'est pas une nouveauté , avec une gueule
digne des plus grands comédiens français des années 60, on a pu le voir aussi
dans The End, Les émotifs anonymes, Belle épine ou Bon rétablissement, sur que
des grandes choses lui sont promises à ce garçon.
Donc un film difficile par certaines scènes crues et la
lenteur du film, mais on est hypnotisé par les personnages, à côté de Swan
Arlaud, les excellents Ana Girardot, Isabelle Candelier et Bouli Lanners. Une mention spéciale à Angelique.
Un des meilleurs films français de l'année.
NOTE : 14.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Hubert Charuel
Scénario : Claude le Pape et Hubert Charuel
Musique ; Quentin Lepoutre
Producteur : Stéphanie Bermann, Alexis Dulguerian et Valérie Boyer
Son : Marc-Olivier Brullé, Emmanuel Augeard et Vincent Cosson
Montage : Lilian Corbeille et Grégoire Pontécaille et Julie Léna
Photographie ; Sebastien Goepfert
DISTRIBUTION
RaymondJean Charuel
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