Excitation maximum. Max Landis va réunir les sociopathes cultes du 7e art et son idée est génialement cauchemardesque. Entre Inception et Suicide Squad.
A l’heure des crossovers et autres films d’horreur hautement lucratifs, il est logique de voir les tueurs mythiques passer à la moulinette marketing hollywoodienne. C’est un fait, le public est friand de ces réunions au sommet, Marvel l’a prouvé par le passé, et on est en droit de s’attendre prochainement une sorte de partouze cinéphilique monstrueuse où les Leatherface, Freddy, Chucky et les autres s’échangeront coups de machette sur vrombissements tronçonnants.
Le dernier cru datait de 2003 avec Freddy contre Jason et le film, s’il était loin d’être une purge, nous laissait un arrière-goût un peu amer dans la bouche. Mais qui pour prendre la relève ? Ni plus ni moins que le fils de John Landis, Max, qui est méga bouillant pour développer un univers où toutes ces figures mythiques se foutraient sur la gueule. Mine de rien, le bonhomme commence à se faire un nom à Hollywood, après avoir signé le scenario de Bright de David Ayer, de la sympathique série Dirk Gently et jadis du sous-estimé Chronicle de Josh Trank.
Même que Max Landis aurait déjà une idée précise du pitch et il a le mérite que l’on s’y attarde. Selon lui, l’histoire débuterait sur un adolescent orphelin instable recueilli par les parents de Glen Lantz, joué par Johnny Depp à l’époque, du film Les Griffes de la nuit. En plein diner avec la famille Lantz, le jeune homme serait pris d’une crise de violence et sombrerait dans le coma. Landis explique que le rêve serait le moment où les monstres débarqueraient :
« Il commence à remonter la rue, il écoute de la musique bizarre, il y a des gamins qui courent, c’est l’automne. Il se demande ce qu’il se passe. Il voit trois petites filles, elles font de la corde à sauter. Et là il entend '1,2,3 Freddy vient pour toi'. Dans la rue de Elm Street, il poursuit le gamin, toutes griffes dehors. Mort instantané du môme. Sauf que non. Freddy ne parvient pas à enlever ses griffes de son visage. Et le gosse est genre 'Mais qu’est ce que tu es toi ?' et Freddy lui rétorque 'Mais qu’est ce qu’il se passe ?' Et d’un coup, on découvre que Pinhead est derrière tout ça, qu’il utilise Freddy comme un épouvantail et le garde enfermé dans son monde. Dans la chambre d’hôpital, on voit les parents adoptifs dessiner un symbole Hellraiser sur le sol, sous le lit… Le cœur de l’enfant est couvert de piques et un des adultes murmure . 'On l’a.' »
Tout se passerait dans un rêve où Freddy, Jason et Chucky ne seraient que les pantins du marionnettiste Pinhead, où chacun d'entre eux se démenerait pour sortir de son propre cauchemar et ainsi finir par affronter la tête d'épingles. Fallait y penser, mais pour une fois, les héros ne seront nuls autres que les méchants eux-même. Un pitch entre Suicide Squad et Inception donc...
Un début de script qui se révèle aussi créatif que diaboliquement bien trouvé. Si Landis est vraiment passionné et qu’il ne répond pas à une simple logique marketing ou juste surfer sur une mode commerciale, comme dirait un collègue… Kiki tout dur.
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