LOLA PATER de Nadir Moknèche est un Drame Français
Synopsis : A la mort de sa mère, Zino décide de retrouver son père, Farid. Mais, il y a 25 ans, Farid est devenu Lola…
Tout était présenté pour avoir un film avec beaucoup de sensibilité sur un film autant sur la relation Père/Fils, comme les difficultés d'accepter le corps d'un autre dans le sien et le réalisateur avait déjà démontré tout son talent dans des films comme Goddbye Morocco, Délice Paloma, Viva Ladjérie, et ce n'est pas le problème de l'écriture car le sujet est bien amené.
Mais voilà pour qu'on croit au personnage il fallait que le personnage central de cet homme (dans la force de l'âge) a décidé de changer de corps et devenu une femme, il fallait quelqu'un a qui on pouvait s'identifier.
Et c'est le problème depuis 30 ans dans le cinéma de savoir si le rôle d'un transsexuelle devait être joué par une personne du sexe opposé a ce que la personne est devenue, ou doit-on la faire jouer par une nouvelle femme par une femme par exemple, et c'est un vaste débat, on en a eu l'expérience récemment avec la performance d'acteur qualifié de ridicule par le monde transgenre, je pense à Eddie Redmayne par exemple, et comme le cinéma à la différence des séries n'est pas encore prêt à faire jouer de vrai transgenre , le débat sera toujours ouvert.
Mais il y a eu quand même de grand interprétation au cinéma , je pense à Hilary Swank par exemple, mais ici le réalisateur a choisi l'icône la plus féminine du cinéma (Fanny Ardant) pour jouer un transgenre et c'est une erreur totale, a aucun moment on ne croit a son personnage, Ardant en faisant des tonnes pour justifier son rôle, faisant à certains moments des mimiques de geste ou de langage qui rappelle Eva dans Pédale Douce, ce qui est une erreur. Comme croire que Lola a pu être un jour Farid dans une vie antérieur.
Reste que Fanny Ardant est une immense actrice et comédienne, et que le talent est toujours présent, sauf qu'ici on n'y croit pas.
C'est dommage car le rapprochement du fils Zino pour retrouver son père et les difficultés d'exister d'être un autre pour une génération qui n'a pas les mêmes vues est intéressante sur le fond et Tewfik Jallab est très intéressante, acteur qu'on a vue dans Ce qui nous Lie cette année,ou l'Outsider, La Marche ou Né quelque part.
Petit reproche aussi sur les effets pour nous faire pleurer avec ses passages de piano , juste au bon moment et d'autres moments de ce genre, je suis pas entièrement convaincu sur la mise en scène, le réalisateur s'évertuant à mettre en valeur Fanny Ardant au détriment de son film.
Entre réalité et fiction dans le vie du réalisateur, transposant les personnages de sa vie, dans le corps de ces personnages de fiction , le film n'est pas à la hauteur de ses précédents films et c'est vraiment dommage , les comédiens sont très bien comme Nadia Kaci ou Véronique Dumont, mais quand on y croit pas c'est difficile de suivre après, on ne regarde que les défauts.
NOTE : 7.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Nadir Moknèche
Scénario : Nadir Moknèche
Production : Bertrand Gore et Nathalie Mesuret
Maquillage : Virginie Berland
1er Assistant Réalisateur : Raphaelle Piani
Casting : Richard Rousseau
Décors : Johann George
Montage : Chantal Hymans
Photographie : Jeanne Lapoirie
DISTRIBUTION
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