Elle eut une carrière éphémère, mais son visage a marqué une génération. L'actrice Nicole Besnard, Marguerite dans le chef d'oeuvre faustien de René Clair «La beauté du diable», est décédée dimanche à l'âge de 89 ans. «Maman était une femme magnifique et fantastique», a souligné son unique fille Brigitte Bornemann dans un courriel à l'AFP annonçant son décès, dimanche, à Porspoder, dans le Finistère. C'est là que seront célébrées ses obsèques, jeudi.
Après avoir passé une partie de son enfance à Grenoble, où elle était née le 23 mai 1928, Nicole Besnard a rejoint Paris avec sa famille pendant la guerre. Elle y intègre alors le Conservatoire d'Art dramatique puis le cours Simon. La famille habite rue Valadon, dans le 7e arrondissement, entre la rue Duvivier et la rue Cler, deux noms prémonitoires de sa carrière.
Ses deux premiers films seront «Au royaume des cieux», de Julien Duvivier, avec Serge Reggiani (1949), et «La Beauté du Diable» (1950), de René Clair, avec Gérard Philipe, Michel Simon et Simone Valère. Mais la jeune artiste abandonne le cinéma et le théâtre très tôt, dans les années 1957/58, pour se consacrer à sa passion des meubles anciens et s'associer à un antiquaire de Paris. Elle se fait alors très discrète. Son dernier film sera «L'Auberge en folie» de Pierre Chevalier, en 1957.
FILMOGRAPHIE
- 1949 : Au royaume des cieux de Julien Duvivier : Anna
- 1950 : La Beauté du diable de René Clair : Marguerite
- 1951 : Ils étaient cinq de Jack Pinoteau : Simone
- 1953 : L'Île aux femmes nues d'Henri Lepage
- 1953 : Dortoir des grandes d'Henri Decoin : Chantal
- 1954 : Le Collège en folie d'Henri Lepage
- 1954 : Le Grand pavois de Jack Pinoteau : Corinne
- 1954 : Leguignon guérisseur de Maurice Labro : Arlette Leguignon
- 1954 : Sur le banc de Robert Vernay : Jeannette
- 1955 : La Princesse du Danube bleu (de) (An der schönen blauen Donau) de Hans Schweikart
- 1957 : L'Auberge en folie de Pierre Chevalier
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