Synopsis : En quête d'amour et d'indépendance, Sam, un jeune autiste de 18 ans découvre les aléas du passage à l'âge adulte. À la fois drôle et douloureux, ce cheminement à la découverte de lui-même bouleverse toute sa famille dont les membres, confrontés aux changements qui affectent leur propre existence, se posent cette question fondamentale : que signifie être normal ?
La première saison de Atypical comporte 8 épisodes de 30 minutes, une saison 2 est en projet.
Difficile de faire un film en parlant d'autisme, sans nous tirer la larme à l'oeil, (BenX, Le Monde de Nathan, Adam ou plus récemment le Cerveau d'hugo en France, mais pourtant le registre de la comédie est rarement exploitée (comme Rain Man)c'est pourquoi que Atypical fait figure d'Ovni.
Et c'est pas la première fois que Netflix nous propose de suivre la vie de personne qui ne sont pas dans les codes de la société comme 13 Reasons Why, ce qui est pour nous rappeler les meilleures séries d'adolescents anglaises comme Queer's a Folk ou Skins.
Ici par une voix off qui est censé nous venir du cerveau d'un jeune adolescent de 18 ans (l'acteur a quand même 24 ans) case ou nous qui pensons être normal on a pas accès,nous raconte son quotidien, qui pour lui est son habitude sans aucun problème (c'est les autres qui ont un problème) et de savoir la limite de qui est normal et qui est anormal.
Même si le personnage de Sam est mis en avant, on voit la vie de sa famille à travers son prisme, et on peut dire que c'est pas gagné non plus, une soeur qui a du mal a accepté le handicap de son frère, mais n'est pas non plus très réconfortant avec ses parents ce qui donne des repas de famille, assez tendus si l'on puisse dire et c'est pas Sam, qui peut y faire grand chose.
Sam a bien sur comme tout autiste ces blocages , déroutant son entourage et ses amis, mais lui avance sur son objectif , il a également beaucoup de dons nettement supérieur (dont ici la mémoire), mais Sam à un problème "le sexe" il veut absolument avoir une relation sexuelle avec une fille, mais par sa condition, ce n'est facile, et c'est son meilleur copain Zahid (Nick Dodani) qui va lui donner des conseils, on va dire technique , lui qui n'est pas plus avancée que Sam sur le sujet, et va comme un chien dans un jeu de quilles, tout faire pour que Sam arrive à ses fins. Pours s'isoler Sam sera pratiquement toujours avec son casque sur la tête (on ne s'est pas ce qu'il écoute, même s'il écoute quelque chose) au grand dam de son entourage.
La série étant abordée sous le ton de la comédie, même si cela nous donne à réfléchir sur notre approche des autistes en général , quelque soit le niveau de leurs états, et nous montre qu'il y a peut-être un moyen de communiquer avec eux,à condition d'accepter leur monde à eux.
La série est très bien enlevée , avec des dialogues très bien écrit qui mérite le détour avec des acteurs qui donnent le meilleur d'eux même , comme Michael Rapaport (le père de Sam, Jennifer Jason Leigh (la mère de Sam) et Brigette Lundy-Paine (sa soeur) .
Mais la révélation de la série c'est bien sur Sam joué par Keil Gilchrist qui joue sur le film, cet ado autiste avec justesse (même si a quelque moment, rare, il oublie son statut) et donne une bonne impression de son personnage, sans être pathos loin de là et son duo avec Nick Dodani est parfait.
Pas vraiment un inconnu ce Keil, il avait débuté (tiens tiens) dans la Queer's a Folk en 2003 à l'âge de 12 ans, avant d'être la star pendant 36 épisodes de United States of Tara et au Cinéma dans It Follows en 2014 qu'on avait vu à Deauville
Cet acteur Canadien de 24 ans à déjà 15 films et 17 séries derrière lui.
A l'arrivée une bonne série qui donne une bonne image de la condition d'autiste sans pathos inutile.
NOTE : 14.10
FICHE TECHNIQUE
Show Runner : Robia Rashid
Réalisateur ; Michael Patricj Jann, Seth Gordon et Joe Kessler
Scénario Robia Rashid, Mike Oppenhuizen Annabel Oakes et Brian Tanen, Denis Saldua et Jen Regan
Producteur : Robia Rashid, Seth Gordon et Joanne Toll
Musique : Dan Romer
Casting : Tiffany Little Canfield et Bernard Telsey
Montage : Sandra Monteil
Photographie ; Joe Kessler
Décors ; Claire Kaufman
DISTRIBUTION
Rôles récurrents
- Nik Dodani (VF : Eilias Changuel) : Zahid
- Raul Castillo (VF : Jean-Alain Velardo) : Nick
- Graham Rogers (VF : Taric Méhani) : Evan
- Jenna Boyd (VF : Jessica Barrier) : Paige
- Dabier (VF : Damien Ferrette) : Jayson
- Rachel Redleaf : Beth Chapin
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