Synopsis ; 1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.
Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire
Bon je vais être honnête, je ne connaissais pas la vie de Ricardo Eliécer Neftali Reyes Basoalto plus connu sous le nom de Pablo Neruda pour l'écriture de ces poèmes et son combat pour son pays contre la dictature du pouvoir en place. Je savais qu'il était poète et communiste mais cela s'arrêtait là.
C'est donc important d'allez voir ce type de Biopic, même s'il ne raconte pas la vie du poète, pour savoir et d'ouvrir les yeux sur ce qui se passait autre part dans le monde, c'est pour cela que je suis allez le voir, pour comprendre et avoir sa propre opinion, car même si le réalisateur Chilien également donne son propre avis sur les personnages dépeint ici.
Neruda n'est pas un Biopic, car je pense qu'"il doit être difficile de faire un Biopic honnête en deux heures, sur un homme aussi complet et ayant mille vies, dont une sur les rives de Paris.
Donc Pablo Larrain a choisi la traque entre le poète maudit encensé par les milieux culturels et interlopes de son pays et le pouvoir avec ce flic digne des pays fasciste qu'on venait de quitter trois an plus tôt, avec comme devise le "Dialogue par la répression".
Cet Oscar Peluchonneau (Gael Garcia Bernal) même s'il a réellement existé, Pablo Larrain en a fait le symbole du pouvoir et de la répression, lui donnant plus de pouvoir qu'il en a eu.
Bien sur pour les pudeurs, Neruda n'est pas très sympathique dans ce film, traitant son secrétaire comme un valet, et n'ayant pas de respect pour sa femme, au contraire du film "Le Facteur" ou Philippe Noiret jouait un Pablo Neruda extrêmement sympathique, mais cela donne plus de force au film pour suivre cette traque, entre Javert et Valjean enfin presque.
On suit cette traque à travers ce pays le Chili aride et froid, avec cette cordillère des Andes en contrechamp comme un pouvoir qui empêche de s'exprimer et de pouvoir s'en sortir.
Il est presque naturel dans un monde non-communiste que le flic pourchassant de son pouvoir Neruda semble plus sympathique, mais chacun pourra prendre le camp qu'il veut.
J'ai bien aimé cette peinture de la vie des artistes dans un Santiago digne de Saint Germain après la guerre avec ses femmes mures et bien en chair, avec ses travestis au milieu , c'est un beau moment.
La musique qui accompagne cet embardé est magnifique, comme la photographie poussiéreuse qui donne un sentiment de films d'époque avec ses petits moyens.
Les deux acteurs Luis Gneco (Neruda) et Gael Garcia Bernal (Peluchonneau) donnent un récital d'interprétation en symbiose sans qu'il y est une scène en face à face, seul un corps couché dans la neige avec son compère au dessus de lui.
Le film va représenter le Chili aux Oscars et est nominé dans la catégorie Meilleur Film Etranger aux Golden Globes.
Un beau film, lent malgré tout, pour essayer de comprendre les textes de Neruda.
« Je veux vivre dans un pays où il n'y ait pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres soient seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir. »
Je veux vivre dans un monde où les êtres soient seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir. »
NOTE : 15.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Pablo Larrain
Scénario : Guillermo Calderon
Musique ; Federico Jusid
Production ; Juan de Dios Larrain, Peter Danner, Renan Artukmac, Alex Zito Juan Pablo Garcia, Ignacio Rey; Gaston Rotschild, Fernando Del Nido, Jeff Skoll, Axel Kuschevatsky
Effets Sonores ; Miguel Hormazabal
Assistant Montage : Flora Zaghini
Son : Ruben Piputto
Costumes ; Muriel Parra
1er Assistant Réalisateur ; Oscar Godoy
Décors ; Estefania Larrain
Montage : Hervé Schneid
Photographie Sergio Armstrong
DISTRIBUTION
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