Le film ne sortira que dans deux mois mais il bénéficie déjà d'une sacrée publicité...grâce au FN. «Chez nous», le nouveau film de Lucas Belvaux dont la bande-annonce a été diffusée vendredi, suscite en effet l'ire des cadres du parti frontiste. Si son réalisateur se défend d'avoir fait un film engagé, ce long-métrage, qui raconte comment un parti extrémiste tente d'enrôler une infirmière pour les élections municipales dans le Nord de la France, est clairement inspirée de la poussée électorale du FN. Et n'est pas tendre avec lui. Invité ce dimanche du Grand Rendez-vous iTELE/Europe1/Les Echos, Florian Philippot a ainsi vu rouge.
«D'après la bande annonce que j'ai vue (...), ça a l'air d'être un joli navet, mais, au-delà de la qualité du film, je trouve ça proprement scandaleux qu'en pleine campagne présidentielle, je crois précisément à deux mois du vote - ce sera le 22 février qu'il sortira -, on sorte dans les salles françaises un film qui est clairement anti-Front national», a déclaré le responsable frontiste. Il a proposé de «mettre le budget de ce film sur les comptes de campagne de nos adversaires».
Convaincu que le réalisateur belge Lucas Belvaux «n'agit pas tout à fait seul» en choisissant une sortie aussi proche de l'échéance électorale, il a assuré ne vouloir «rien interdire» mais a réclamé «qu'on ait quand même un minimum de décence républicaine, de respect de la démocratie».
Vendredi, le vice-président du FN s'était déjà fendu d'un tweet assassin sur le film.
Gilbert Collard avait carrément qualifié les producteurs du film d'«émules de Goebbels», tandis que Steeve Briois, maire Fn d'Henin-Beaumont, s'était emporté contre la comédienne Catherine Jacob, campant un personnage proche de Marine Le Pen, qualifiée de «pot à tabac».
Interrogé sur ce dernier tweet, Florian Philippot a refusé d'aller «sur ce terrain-là». «On a beaucoup de choses à dire, je ne juge jamais du physique des gens», a-t-il expliqué.
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