"On connaît tous Kerviel, l’opérateur de marchés de 31 ans dont les prises de risque auraient pu, en 2008, faire basculer la Société Générale - voire même le système financier mondial… Kerviel est condamné deux ans plus tard à cinq ans de prison dont trois ferme et aux plus lourds dommages-intérêts jamais vus pour un particulier: 4,9 milliards d’euros ! Mais que sait-on de Jérôme ?… Entré dans la banque par la petite porte en 2000, personne n’aurait pu prédire que le jeune Breton parviendrait à devenir trader 5 ans plus tard. Et Jérôme Kerviel va gagner ses galons et sa place en apprenant vite. Très vite. Jusqu’à fin 2007, il sera dans une spirale de réussite : « une bonne gagneuse », « une cash-machine » - comme le surnommaient ses collègues…"
Allez voir ce film sur l'affaire Kerviel, le jour du Brexit était mon objectif, car les causes ont les mêmes effets. Kerviel en 2008 va mettre à mal un banque mondialement connu et montrer les limites du système financier et des hommes derrière leur clavier et les partisans du Brexit , la plupart nationaliste ou populiste ont fait voter le peuple anglais contre la Ciry et le système financier anglais qui les ruinent.
Je connais on peut dire un peu ce métier, étant dans la finance depuis 34 ans, et j'ai connu le Krach de 1987, la Bulle Internet, les événements du 11 Septembre et la crise financière de 2008, pensez bien donc même si je n'étais pas dans ces hautes sphères du trading, je connais un peu le système bancaire et j'ai mon avis sur la question Kerviel.
Le film est adapté du roman de Jérôme Kerviel lui même "L'Engrenage les mémoires d'un trader" publié en 2010. Ce qui implique dès le début que c'est la version très probablement validé par ces avocats que l'on nous montre.
Personnellement au niveau du film, je pense que c'est une erreur de faire un film sur cette histoire sans recul, car on aura encore beaucoup de surprises dans cette affaire qui est loin d'être terminée.
Donc il faut prendre des gants avec ce qu'on nous montre ou nous démontre, déjà on doit constater que le film ne se recentre pas sur l'histoire en elle même comme Margin Call de JC Chandor, mais surtout l'ego surdimensionnée de ce garçon, ou le réalisateur va nous montrer le côté bling-bling du personnage qui est plus un tocard qu'un outsider.
Barratier nous oblige à se complaire dans les nuits et week-end de débauche de ces pauvres traders, restant comme metteur en scène dans sa logique des Choristes, le bling après le bling. Et de plus on doit se farcir une histoire d'amour improbable avec un ménage à trois non assumé.
Donc pendant une heure, on ne va rien apprendre et ne rien voir d'intéressant, il faudra attendre la dernière demi heure pour voir un semblant de film avec un suspens pas vraiment amené.
Quelle conclusion à avoir sur l'affaire, car le film est sans intérêt historique ou judiciaire, ce qui intéressant la psychologie du vrai Kerviel, car ici je ne suis pas persuadé qu'il se donne le beau rôle, (même si on a trouvé un acteur beaucoup plus beau que lui (Arthur Dupont)), le personnage et tous ses collègues sont d'un antipathique au maximum, ne pensant qu'à faire plus d'argent au dépens de la moindre neutralité.
Kerviel c'est un flambeur, mais ici on est pas dans un casino et perdre son propre argent, mais celui de la banque (Société Générale) qui l'emploie et qui le nourrit allègrement (bon pas autant qu'un Laurent Blanc) mais c'est quand même pas mal pour en, profiter la nuit et les week-end , quand on apprend qu'il a pas faire perdre de l'argent à sa banque dans un premier temps , il a même fait gagner un milliard et demi à sa banque (sans qu'il s'en aperçoivent vraiment, la scène ou il en parle, et du burlesque déplacé) , mais voilà au moment même de la crise des subprimes en janvier 2008, le garçon avait pris une position de 50 milliards, oui oui , mais on est pas au Monopoly et cette position devait faire plier les marchés si la perte continuait, la Générale a donc vendu quand ils ont soi-disant découvert la positions sur les marchés en perdant finalement 5 milliards.
Les deux protagonistes de cette affaire sont coupables, Kerviel est coupable de vouloir avoir jouer avec ses petits écrans sans états d'âmes, sans prévenir qui que soit dans cette affaire, car le film en tous cas ne démontre pas le contraire, à part son stagiaire. Mais La Société Générale aussi car si même elle n'était pas au courant des positions de Kerviel, qui n'était pas quand même le ténor de la finance qu'il croyait être, ce que j'en doute quand même, il a failli dans le contrôle des positions, car on me la fera pas, il n'est pas possible qu'un seul homme puisse prendre une position aussi importante sans que les contrôles , les Audit, les systèmes informatiques ne puissent pas avoir déceler l'anomalie, ou alors il y a de l'"argent qui a du s'envoler.
Donc à l'arrivée je n'ai vraiment rien appris de bien consistant, et le pauvre Kerviel n'a ce qu'il mérite, la Banque n'a pas fait son boulot soit mais lui c'est un tocard.
On a le droit aussi à une scène irréaliste , ou tous les traders assistent à un enterrement d'un de leurs collègues (car ici on est pas camarade) et ou tous les téléphones sonnent pour annoncer x événement et tous ces petits cons sortent de l'église dans une chorégraphie débile et inapproprié, et comme notre héros est un breton c'est un calvaire
En tant qu'acteur le jeune Stéphane Bak à l'air bien intéressant et au moins au aura vu des belles vues de La Défense.
Note : 7.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Christophe Barratier
Scénario ; Christophe Barratier et Laurent Turner
D'après l'oeuvre de : Jérome Kerviel
Musique : Philippe Rombi
Production : Jacques Perrin, Nicolas Mauvernay, Jean Labadie, Jérôme Corcos, Stéphane Simon, et Christophe Barratier
Son : Daniel Sobrino
Costumes : Jean Daniel Vuillermoz
1er Assistant Réalisateur ; Olivier Coutard
Casting : Sylvie Brocheré
Décor ; Emile Ghigo et Brizit Pesquet
Montage : Yves Deschamps
Photographie : Jérôme Alméras
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