"Lucas, un jeune argentin démuni, fait tout ce qu’il peut pour survivre à Buenos Aires. Sur internet, il rencontre Henry, un boulanger belge qui souffre de solitude et qui rêve de le sauver de la prostitution. Lucas traverse l’Atlantique et arrive dans un petit village de Belgique pour devenir l’apprenti de Henry, mais il se sent vite prisonnier… Audrey, la vendeuse de la boulangerie, a quant à elle tout pour lui plaire, mais elle se refuse à lui…"
FILM INTERDIT AU MOINS DE 12 ANS
Une nouvelle fois le cinéma belge, nous gratifie d'un film qui nous plonge dans le drame social, proche de la vie réelle, telle que nous ne montre pas la télévision, qui bidonne ce genre d'introspection.
Le film se passe dans le fournil d'une boulangerie où Henri et Lucas vont croire à l'autre qu'il est à lui, lieu finalement plus sexuel qu'il n'y parait, ici pas de femme de boulanger, mais deux hommes à côté de la société faisant leur vie l'un vers l'autre où l'un contre l'autre, et chacun cachant ses secrets et sa véritable nature.
Le film aurait pu être plus cru avec des scènes de sexe à part entière, pour passer à des scènes de sexualité plus crues à des scènes plus douces, comme pourrait être le quotidien de Lucas ce jeune prostitué argentin qui ment sur sa séroposivité à Henry et ses futurs conquêtes ou clients, mais le réalisateur souhaitait que le film soient vu par les adolescents et donc à fait un film plus responsable, même s'il y a des instants brefs de scène crue.
Le film est comme la prostitution , ou on perd la notion de plaisir à for et à mesure que le couple que s'on lucas et Henry se rapproche et se détache, pas simple la vie. Un peu comme un ouvrier allant à son travail le matin, en faisant la gueule, mais quand on y est , on y est on fait le travail.
On a aussi la différence entre les deux hommes pour leur goût pour la musique, Lucas écoute du punk ou du rock, et Henry écouté de l'Opéra ou des Opérettes, avec son look bear, il nous donne grâce de deux scènes sublimes ou Henry dansent dans son fournil sur un air d'opéra, ou avec son future compagnon qui remplacera le prostitué qu'est Lukas.
David Lambert n'est pas un inconnu, ce précédent film "Hors les murs" avec Guillaume Gouix nous avait déjà emballé, et sur le même thème "l'homosexualité" viril entre hommes, il nous sert une nouvelle partition forte.
A l'arrivée beaucoup d'émotion dans cette relation à trois, compliquée mais sans tabous, avec une qualité simple de scénario efficace comme celle de la mise en scène.
Du côté des acteurs , tous formidables, dont les noms ne nous disent pas grand chose, mais dont on connait les visages , comme Monia Chokri, actrice fétiche de Xavier Dolan (dont le film a cette même hargne), comme la monteuse qui aussi travaillé pour Dolan. Jean Michel Balthazar acteur familier des films des frères Dardenne (Le Gamin au vélo) et Nahuel Perez Biscaryat jeune acteur argentin, déjà vu en Europe dans de nombreux films (Grand Central, Au fond des bois ou Glue).
A l'arrivée un film formidable où les larmes vont couler sur nos joues.
Note : 13.60
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : David Lambert
Scénario : David Lmabert
Musique ; Ramachandra Borcar
Production : Jean Yves Roubin, Daniel Morin, et Sophie Lerclercq
Photographie : Johan Legraie
Montage : Hélène Girard
Décors : Frédéric Delrue
Casting : Maria Laura Berch et Christophe Hermans
1er Assistant Réalisateur : Caroline tambour
Costumes : Dénis Fréderik
Maquillage : Joan Patricia Parris
Accessoiriste : Maurice Grégoire
DISTRIBUTION
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