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lundi 4 mai 2015

CINQ FILMS TIRES D'UNE OEUVRE DE RUTH RENDELL

En France, Ruth Rendell n'était pas seulement connue pour ses romans, mais pour les films troublants où rien ne se passe comme prévu, dont ils sont l'adaptation.
Beaucoup de ces films ont été réalisés par des cinéastes français: Claude Chabrol, Claude Miller, Pascal Thomas, François Ozon... Mais l'Espagnol Pedro Almodovar aussi s'est laissé tenter par l'univers vénéneux de la romancière britannique. On remarque surtout qu'ils donnent lieu, à chaque fois, à des duos d'acteurs mémorables et renversants.

Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire dans «La cérémonie» en 1995

La Cérémonie est l'adaptation de L'Analphabète (A Judgment in Stone), polar que Ruth Rendell a publié en 1977. L'écrivain s'était inspirée de la célèbre affaire Papin, du nom de deux sœurs, employées de maison, qui assassinèrent leurs patronnes en février 1933. Après Jean Genet, qui adapta l'histoire au théâtre dans Les Bonnes, Chabrol transpose l'action de nos jours en Normandie. Les deux complices qui s'en prennent à une famille de notables de la région ne sont plus sœurs, mais postière (Isabelle Huppert) et boniche (Sandrine Bonnaire).

Javier Bardem et Penelope Cruz dans «En chair et en os» 1997

En 1997, c'est au tour de Pedro Almodovar d'adapter L'Homme à la tortue paru en 1986 et qui deviendra En chair et en os. Une adaptation assez fidèle où Javier Bardem, en flic, et Penelope Cruz, en victime, se retrouvent pour la première fois en couple à l'écran. Troublant, le film est pourtant moins sensuel et exubérant qu'à l'accoutumée. Car il s'agit d'un drame à haute teneur psychanalytique...

Sandrine Kiberlain et Nicole Garcia dans «Betty Fisher et autres histoires» 2001

En 2001, Claude Miller adapte Un enfant pour un autre, paru en 1984, qui deviendra Betty Fisher et autres histoiresUn film étrange et attachant que cette adaptation assez fidèle où une jeune romancière (Sandrine Kiberlain), endeuillée par la mort accidentelle de son enfant voit sa mère (Nicole Garcia) débarquer avec un enfant qu'elle a volé... Va-t-elle le rendre? Mystère et suspense haletant.


Benoît Magimel et Laura Smet dans «La Demoiselle d'honneur» 2004

En 2004, Claude Chabrol remet ça avec La Demoiselle d'honneur, roman de 1989, dont il va garder le titre, pour raconter comment un cadre commercial dans une entreprise de bâtiment de la région nantaise (Benoît Magimel) va se lier avec une des demoiselles d'honneur du mariage de sa sœur (Laura Smet)... C'est le coup de foudre entre ce jeune homme raisonnable et la jeune femme mystérieuse et passionnée qui va lui demander de tuer quelqu'un pour lui prouver son amour.


Romain Duris et Anaïs Demoustier dans «Une nouvelle amie» 2014

Le film a pour point de départ une nouvelle de Ruth Rendell de 1985, The New Girlfriend, que François Ozon voulait adapter en court-métrage à ses débuts. Vingt ans plus tard, il développe l'intrigue pour traiter à sa façon de la relation entre un jeune veuf (Romain Duris) et la meilleure amie de son épouse défunte (Anaïs Demoustier). Une nouvelle amie est un film truffé de mystères et de faux-semblants. Il y est notamment question de travestissement.

Marilou Berry et Vincent Rottiers dans «Valentin Valentin» 2015

Pascal Thomas a adapté La Maison du Lys tigré pour son film Valentin Valentin, qui ressemble de loin à un Fenêtre sur cour dans un petit immeuble parisien. C'est là que vit Valentin (Vincent Rottiers), jeune homme mélancolique amoureux d'une jeune femme au tempérament insatiable (Marilou Berry). Quand il invite ses voisins à sa pendaison de crémaillère, il ne se doute pas qu'il va déclencher une spirale de violences...




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