Adapté du best-seller de
Joyce Carol Oates, BLONDE est une relecture audacieuse de la trajectoire de
Marilyn Monroe, l’une des icônes hollywoodiennes les plus atemporelles. De son
enfance tumultueuse à son ascension fulgurante et à ses histoires d’amour
complexes – de Norma Jeane à Marilyn –, BLONDE brouille la frontière entre
réalité et fiction pour explorer l’écart de plus en plus important entre sa
personnalité publique et la personne qu’elle était dans l’intimité.
20 ans que le roman à succès
Blonde de Joyce Carol Oates , attendait d'être adapté , CBS qui détenait les
droits n'étant pas chaud ni de l'adapter ni en céder les Droits, Andrew Dominik
qui est sur le coup depuis 20 ans a enfin pu arriver au bout de son rêve.
Blonde c'est à la fois le
phantasme et la réalité vue par une romancière , à travers le portrait au
vitriol du monde du cinéma et de Hollywood en particulier , qui ont considérés
Marilyn Monroe comme un morceau de viande pour le fantasme du public et de ceux
qui tournent autour de cette icône blonde qui a été fabriqué de pure pièce par
le système. Sauf que personne ne s'est occupé de la détresse de cette jeune
fille , proie des hommes plus ou moins célèbres et qui ont profité d'elle aux
maximums durant sa vie.
Sa jeunesse de petite star
n’était déjà pas folichonne avec une mère dépressive et malade , et un père
absent , père que Marilyn voyait en tout homme cherchant probablement
protection et amour paternel plus qu'un homme à aimer.
Alors même s’il a été
maltraité sexuellement et mentalement , Dominik en rajoute en suggérant un viol
, mais s'il peut choquer , mais il peut-être le symbole de toutes ses actrices
de Hollywood ou autres qui ont été abusées (voir Wenstein et Cie) pour un petit
bout de rôle où plus si affinités. Marilyn est le symbole de ses femmes
actrices, ou femmes en général. Dominik arrive très bien à montrer la prison de
verre où elle était enfermée malgré elle le suppose-t-on.
Même si c'est un Biopic
fantasmé entre légende et réalité , on appréciera ses petits moments de liberté
en refaisant les scènes mythiques des films de Marilyn , Certains l'Aiment
chaud avec un étonnant Michael Masini qui ressemble tant à Tony Curtis. A la scène
de 7 ans de réflexion qui l'a rendue célèbre sur la grille de métro mais avec
l'envers du décors avec des centaines de personnes qui mataient autour du tournage
pour se rincer l'œil.
Cela Hollywood sait faire
c'est indiscutable , mais bien sûr on a les scènes qui n’ont pas plus évidement
aux patriarches blancs (vous regarderez peu de gens de couleurs dans son
entourage de voyeurs) ses violences physiques et sexuelles, ses pertes de repères.
Sa relation ambiguë avec JFK et son entourage qui est certainement le plus
trash. La précision de la ceinture pour le dos de JFK dans son lit est
absolument magique .
Une fois de plus, un film
pour avoir son avis, il faut le voir en entier (2H48 quand même) et de ne pas
se fier aux nombreuses bullshits vues dans la presse ou sur les RS.
Le film repose en totalité
sur la performance incroyable de Ana de Armas en fantasme de Marilyn Monroe
plus vraie que nature , elle est pratiquement de toutes les scènes et emporte
comme la robe dans 7 ans de Réflexion , tout sur son passage .
Un film mine de rien
féministe fait par un homme qui décrit ce que derrière les portes et les paravents
il peut se passer quand est une fille riche et fragile.
Le réalisateur de Chopper
(autre fantasme) et déjà dans l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert
Ford où il déconstruisait en 2H30 la légende de Jesse James , il prend son
temps sans l'accéléré pour raconter ce qu'aurait pu être où a été la vie d'une
star Blonde sur Hollywood Boulevard.
Les critiques négatives ici
ou là sont ceux qui ne comprennent rien au cinéma , dont le but pour un acteur
est de joué un rôle et le fait qu'elle soit Cubaine on s'en fout un peu, le
talent de Arna fait qu'on oublie très vite qu’elle n’est pas caucasienne. Moi
en tous cas je m'en fous.
NOTE : 16.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Andrew Dominik
- Scénario : Andrew Dominik, d'après le roman Blonde de Joyce Carol Oates
- Musique : Nick Cave et Warren Ellis
- Costumes : Jennifer Johnson
- Montage : Adam Robinson
- Photographie : Chayse Irvin
- Production : Dede Gardner, Jeremy Kleiner et Brad Pitt
- Société de production : Plan B Entertainment
- Société de distribution : Netflix
- Pays de production : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur et noir et blanc
- Genre : drame biographique
- Durée : 166 minutes
DISTRIBUTION
- Ana de Armas (VF : Claire Baradat) : Norma Jeane Mortenson / Marilyn Monroe
- Adrien Brody (VF : Adrien Antoine) : le dramaturge Arthur Miller
- Bobby Cannavale (VF : Jérémie Covillault) : l'ancien sportif Joe DiMaggio
- Julianne Nicholson (VF : Danièle Douet) : Gladys Pearl Baker (en), la mère de Norma Jeane
- Caspar Phillipson (VF : Loïc Guingand) : le Président John F. Kennedy
- Sara Paxton (VF : Caroline Victoria) : Mlle Flynn
- David Warshofsky : Darryl F. Zanuck
- Xavier Samuel (VF : Sébastien Desjours) : Charles « Cass » Chaplin Jr.
- Tygh Runyan (VF : Alexandre Gillet) : le père de Norma Jeane
- Evan Williams (VF : Anatole de Bodinat) : Eddy (Edward G. Robinson Jr.)
- Scoot McNairy : Tom Ewell / Richard Sherman
- Garret Dillahunt
- Catherine Dent : Jean
- Lucy DeVito : la nièce de Joe DiMaggio
- Rebecca Wisocky : Yvet
- Toby Huss (VF : Arnaud Arbessier) : Allan « Whitey » Snyder (en)
- Eric Matheny (en) : Joseph Cotten
- Tatum Shank (VF : Igor Chometowski) : Dick Tracy
- Lily Fisher (VF : Maryne Bertieaux) : Marilyn Monroe, enfant
- Haley Webb : Brooke
- Dan Butler (VF : Jean-Pol Brissart) : I. E. Shinn
- Eden Riegel : Esther
- Ned Bellamy (VF : Mathieu Buscatto) : Dr Fell
- Patrick Brennan (en) : Joe
- Michael Masini : Tony Curtis
- Luke Whoriskey : James Dean
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