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mercredi 21 septembre 2022

15.10 - MON AVIS SUR LE FILM NITRAM DE JUSTIN KURZEL (2021)

Vu le film Nitram de JustinKurzel (2021) avec Caleb Landry Jones Essie Davis Judy Davis Anthony LaPaglia Sean Kennan Annabel Marshall Roth Lucy Rose Leonard Jessie Ward Charlotte Friels Phoebe Taylor

En Australie dans le milieu des années 90, Nitram vit chez ses parents, où le temps s'écoule entre solitude et frustration. Il développe une amitié inattendue avec une héritière recluse. Après sa disparition, la colère et la solitude de Nitram resurgissent. Commence alors une longue descente qui va le mener au pire.

Content de retrouver le réalisateur des Crimes de Snowtown après le catastrophique Assassin’s Creeg et le moyen le Gang de Kelly , avec un film qui fait froid dans le dos sur un fait divers qui s’est passé à Port Arthur en Australie en 1996. Fait divers qui aurait pu changer la loi sur la possession d’armes à feu dans ce pays , une loi existe bien , mais le nombre d’armes en circulation est supérieurs aujourd’hui à celle de 1996 , c’est dire que ce type de films est important pour faire comprendre où en ait dans ce monde de fous.

Kurzel nous fait un diagnostic sans réserve sur ce jeune homme surnommé Nitram qui vit avec son père (La Paglia) et sa mère (Judy Davis) où ce jeune homme qui se laisse allez physiquement (un Caleb gras et sale , alors qu’il est feat dans la vie, d’où le contraste étonnant) et surtout s’emmerde avec deux parents qui ne savent pas quoi faire de ce gamin qui n’a pas le gaz à tous les étages c’est peu de le dire.

Mais il aura un moment d’éclairci quand il va rencontrer Helen (Essie Davis, la femme de Kurzel dans la vie) , tout va bien jusqu’au jour où ils auront un accident de voiture avec Helen au volant et Nitram en passager , mais le comportement irresponsable de Nitram dans la voiture va provoquer la mort d’Helen.

Nitram s’en sort bien apparemment , mais les neurones qui ne tenait qu’à un fil , vont lâcher et Nitram va acheter des armes en vente libre et s’entrainer pour le pire qu’il va commettre de sang froid sur des enfants en autres. Il en veut à la société pour la mort d’Helen alors que c’est quand même lui le responsable, c’est dire la brume qu’il y a dans sa tête.

Kurzel arrive à nous faire suivre cette autopsie d’un massacre avec tact sans montrer avec pudeur le massacre proprement dit. Le film dans la lignée de Eléphant ou We Need to Talk About Kevin met le point sur la personnalité de Nitram et c’est compliqué car il y a du travail psychologique à faire , malgré des parents aimant (formidable Anthony LaPaglia et Judy Davis) mais dépassé par le comportement de leur fils chéri, mais ne faisant aucun acte de prévention.

Mais surtout le film ne tient pas la performance exceptionnelle de Caleb Landry Jones qui entre dans le personnage pour n’en faire qu’un. Récompensé à San Sebastian et surtout à Cannes en 2021, il a été oublié des principaux prix de fin d’année. Pas surpris par sa performance je le suis depuis un bon moment et toujours apprécié son jeu précis et juste (Antiviral, Stonewall, Get Out, Florida Project et surtout Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance

Un grand film , de grands comédiens pour un sujet de société qui existe et existera toujours , l’homme n’a pas compris et ce ne sont pas les lois américaines qui vont changer les choses

NOTE : 15.10

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Justin Kurzel
  • Scénario : Shaun Grant
  • Direction artistique : Marnie Kornhauser
  • Décors : Alice Babidge
  • Costumes : Alice Babidge
  • Musique : Jed Kurzel
  • Photographie : Germain McMicking
  • Production : Nick Batzias, Shaun Grant, Justin Kurzel et Virginia Whitwell
    • Production exécutive : Paul Wiegard
  • Sociétés de production : Good Thing Productions et Virginia Whitwell
  • Pays de production : Drapeau de l'Australie Australie

DISTRIBUTION

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