Rappelé du front à la suite de la mort de son plus jeune frère, décédé des suites d’une prétendue intervention de police, Abdel retrouve sa famille déchirée. Entre le désir de vengeance de son petit frère Karim et le business en péril de son grand frère dealer Moktar, il essaye de calmer les tensions. Minute après minute, la cité Athena se transforme en château fort, théâtre d’une tragédie familiale et collective à venir. Au moment où chacun pense avoir trouvé la vérité, la cité est sur le point de basculer dans le chaos…
Voilà le type de film où il se faire son opinion soit-même , car après sa projection à la Mostra de Venise , les RS se sont acharnés sur le film , souvent avec un petit drapeau tricolore à côté du compte (sic) et même si le sujet est violent , il n'est pas manichéen et il faut voir le film dans son ensemble, je sais pas si Gavras et Lly ont la solution aux problèmes des violences dans les banlieues et dans la Police, en tous cas ils savent très bien nous faire réfléchir aux sujets.
Le film pourrait être la suite et les conséquences du film Les Misérables de Ladj Ly , film sur le même sujet mais du point de vue de la Police, ici Gavras signe avec Ladj Ly au scénario une immersion dans ses banlieues qui explosent de temps en temps , où certains partis font tous pour que cela explose vraiment , pour tirer les marrons du feu , Gavras laisse la porte ouverte que les évènements telle que traiter par les chaines d'infos où les réseaux sociaux ne sont peut-être et même surement aussi que cela en à l'air.
Et les protagonistes (fratrie) de cette histoire qui gèrent différement la mort de leurs frères suivant leurs conditions et croyances sont dépassés chacun à sa façon.
Gavras commence par un plan séquence d'anthologie de 15 minutes qui nous mets de suite dans l'ambiance , même si on connait très peu des raisons , cela explose dans tous les sens et la violence des deux côtés est excarbées par des ordres contraires et incompréhensibles , du côté de la cité par obéissance aveugle à des faiseurs de haine , et du côté de la Police avec ce jeune CRS Jérome (une nouvelle fois formidable Anthony Bajon) qui en respectant son métier va avoir une sortie magistrale de la part de Gavras à la fin.
Outre que c'est un film d'action, Gavras et ses potes ont font un film extrèmement politique , où des deux côtés de la barrière chacun il trpuvera son compte et le contraire.
Mise en scène magistrale au centre des combats, Gavras réussi son meilleur film et un grand bravo aux comédiens Bajon bien sur (jamais mauvais) Dali Benssalah, Sami Slimane Ouassini Embarek les 3 frangins parfait tous les 3. Et aussi le point d'attache entre Les Misérables et Athena , ALexis Manenti dans un rôle plus qu'ambigue.
Une vraie grosse claque et tant pis pour ceux que ceux qui vont en faire de la politique de bas étages
Le film devrait marcher sur Netflix
NOTE : 15.00
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Romain Gavras
- Scénario : Romain Gavras, Ladj Ly et Elias Belkeddar
- Musique : n/a
- Photographie : Matias Boucard
- Décors : Arnaud Roth
- Coordinateur des cascades: Jérôme Gaspard
- Directeur de production : Bruno Vatin
- Montage : Benjamin Weill
- Production : Ladj Ly
- Sociétés de production : Iconoclast, Netflix France et Lyly Films
- Sociétés de distribution : Netflix
- Budget : [35 millions €]
DISTRIBUTION
- Dali Benssalah : Abdel, second de la fratrie
- Anthony Bajon : Jérôme
- Sami Slimane : Karim, cadet de la fratrie depuis la mort d'Idir, leur plus jeune frère
- Ouassini Embarek : Mokhtar, aîné de la fratrie
- Alexis Manenti : Sébastien
- Karim Lasmi : Imam
- Birane Ba : Mourad
- Meriam Sbia :
- Yassine Bouzrou
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