Synopsis : Le luxe et le calme d’un voyage en Orient Express est soudainement bouleversé par un meurtre. Les 13 passagers sont tous suspects et le fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la montre pour identifier l’assassin, avant qu’il ne frappe à nouveau. D’après le célèbre roman d’Agatha Christie.
Etant un puriste dans les œuvres d'Agatha Christie, ayant lu
au fil des ans et souvent plusieurs fois, tellement il y a de tiroirs cachés
dans les lignes de ces romans, tous ses romans ou nouvelle et étant aussi fan
de la série anglaise jouée avec talent extrême par David Suchet, il est évident
que je versais un œil suspect sur la prise en main par une production américaine
et la réalisation d'un acteur Shakespearien.
Branagh passe d'un genre à l'autre "Cendrillon »,
Ryan's Initiative ou "Thor" en exploitant au maximum de l'effet
blockbuster chère au tête blonde américaine ou chinoise, ce qui est viable
lorsque cela s'y prête, mais peut-on raisonnablement l'adapter à toutes les
sauces et donc ici à l'un des meilleurs romans d'Agatha Christie et l'un de meilleurs
romans policiers ai monde.
Ma réponse et vous la voyez venir, c'est non !!!! cent fois
non, ce qui intéressant dans les romans d'Agatha Christie et de son héros le
plus célèbre le détective belge Hercule Poirot c'est de garder tous les défauts
d'ego, vieux jeu, voir un peu raciste et sexiste (non pas que cela soit de bons
goûts) mais on aime détester Poirot pour mieux applaudir à sa façon de
démontrer l'impossible et nous faire détester des personnages pires que lui.
L'Ego ici est celui démesuré de Branagh qui se prend pour
Dieu le père (j'y vient) étant et derrière la caméra et devant portant les
moustaches démesurées plus vieux british imbibé d'alcool, ne voyant que lui
pendant 100 minutes laissant peu de place à l'histoire de se développer
préférant faire son numéro de héros de blockbuster.
Alors on va me dire, lui les histoires sont faites pour être
rajeunies, mais on peut respecter la trame et ne pas divulguer trop tôt son
intrigue. On commence par 30 minutes invraisemblables dans les faubourgs de
Jérusalem et le Mur des Lamentations ou Poirot vient résoudre une énième
énigme, déjà pourquoi changer l'histoire , dans le roman Poirot est directement
dans un Hôtel à Alep en Syrie direction Istanbul avant de changer son trajet et
prendre l'Orient Express à la demande de son ami M. Bouc directeur de la
compagnie de trains pour résoudre une affaire à Londres, donc pourquoi nous
imposer cette mise en demeure et son changement de lieu rognant du coup sur le
développement de ce que pourquoi nous sommes venus s'installer dans notre
fauteuil, ce principe on va le retrouver à la fin, et je n'arrive pas à
comprendre cet intérêt.
Alors qu'on a ces 30 minutes non essentiels, Branagh va resserrer
l'intrigue sur 114 minutes avec 14 minutes de moins que le film de Sydney Lumet
en 1974.
Déjà dans cette introduction, premier couac, avec le
mouvement de kickboxing du comte de Andrenyi (Sergei Polunin) qui est pour moi
déplacé (on a évité la déchirure) car les habitants du Wagon de cette histoire
se veulent discret pour aboutir à leurs missions, alors pourquoi cette scène.
Non les histoires de Poirot ne sont pas des histoires d'Avengers et Branagh à
Thor pour moi d'être allez dans cette direction en voulant en faire un film
pour les jeunes cinéphiles, mais ils se sont trompés de cible, Poirot est le
type de film comme appelle "Médium" pour un public qui n'est pas
celui des Super Héros ou de la Star Wars, donc pourquoi tout ce cinéma bling
bling.
Donc déjà mal parti, que nous réserve Branagh dans
l'histoire en elle-même, contrairement à Lumet il n'introduit l'événement qui a
donné ses lettres de noblesse à l'histoire, l'enlèvement du petit Armstrong qui
lui fait référence à un vrai faits divers, l'enlèvement et la mort du petit du
célèbre aviateur Charles Lindberg, mais bon je reconnais pas grave.
Mais la magie du suspense qu'il y avait dans le roman et
dans le film de Lumet, avec une présence des suspects intrigante qu'ici ou les
coupables passent sans vraiment nous inquiéter, et n'ont même pas de tête de
coupable. En 15 Mn celui qui ne connait pas l'histoire de ce meurtre devine
plus que facilement la résolution du mystère, sans compter qu'on ne voit même
pas la scène de crim
Pas surprenant parce que Branagh a focalisé le film sur lui,
laissant les autres personnages descendre du train en marche. Amenant avec lui
des sauveteurs alors que dans le film ils sont isolés totalement, un train qui
déraille et plus bloqués mais reste sur un pont, j'aimerais bien voire comment
on peut faire tenir un train aussi long sur un pont en bois (non Duteil n'a
rien à voir) tout en étant hors des voies sans tomber, mais les miracles existent
;
Les miracles parlons-en et le côté religieux de ce film sur
la rédemption et la vengeance comme dans l'Exode 21:23-25 "Mais s'il y a
un accident, tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour
main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure,
meurtrissure pour meurtrissure." pour finir son côté biblique avec tous
les coupables potentiels autour d'une longue table qui fait penser
indubitablement à la "Cène" de Léonard de Vinci, c'est irrespectueux
de l'œuvre, jamais Agatha Christie dans ses romans mais la religion
(protestante on est en Angleterre) au premier plan , cette scène m'a beaucoup
dérangée.
Alors oui il y a des beaux paysages numériques , les
couleurs sont flamboyantes et cela marche bien sur un grand écran, on est
d'accord, mais Branagh en Poirot me laisse froid comme une vinaigrette mal
faite , même si je le préfère à Peter Ustinov dans le genre, mais loin très loin
de la performance de Albert Finney dans le film qui lui a valu une nomination
aux Oscars ce qui ne sera pas le cas ici car Oui Branagh a fait passer Poirot
du côté des Super-héros qu'on ne récompense pas, mais David Suchet dans la
série restera à jamais Hercule Poirot tel qu'on l'imagine dans les romans.
Et les autres acteurs aïe !!!! Ils sont tous en apnée ou en
sommeil prolongée à part peut-être Daisy Ridley, mais c'est bien la seule,
Olivia Colman attend un nouveau meurtre, William Dafoe c'est que c'est pas pour
ce film qu'il va avoir un Oscar cette année, le couple Andrenyi absent des
débats (Lucy Boyton et Sergei Polunin) Josh Gad insupportable en Mc Queen
secrétaire de Ratchett., Pénélope Cruz qui a du louper le train tellement elle
est absente, alors que dans le film initial la grande Ingrid Bergman dans le
même rôle donnait une dimension autre et avait reçu un Oscar pour ce rôle.
Et j'en passe et des meilleurs, mais le pompon c'est Johnny
Depp dans le rôle de Ratchett qui semble être sa statue de cire au Musée
Grévin, aucune expression, une cicatrice pour faire genre, mais gonflé à
l'hélium.
Donc on voit je suis pas fan du film mais bon si on est
jeune moins de 40 ans (lol) et qu'on connait pas le roman, mais uniquement le
film de 1974, oui le côté fun peut être plaisant et donner envie d'en voir
plus, mais moi là-dessus je suis trop puriste, peut-être à tort, mais on touche
pas autant à une œuvre aussi emblématique et on va espérer que Branagh ne fasse
pas un remake du Clan des Siciliens ou Gabin ne descendrait plus du
monte-charge mais serait téléporter.
Et Branagh nous finit à la hache quant à la fin du film, il
nous annonce allez en Egypte résoudre un meurtre, qui donne le ton pour le
Remake de Mort sur le Nil de John Guillermin qui déjà prenait des libertés avec
le roman, alors que le meurtre à lieu pendant la présence de Poirot pendant la
croisière, donc bizarre, comment il va nous emmener encore dans cette histoire.
Mais Branagh était en avance vu que le film produit par la Fox va passer dans le giron de Disney et se faire inviter dans un Avengers !!!!
NOTE : 9.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Kenneth Branagh
Scénario : Michael Green
D'après : Agatha Christie
Musique : Patrick Doyle
Production : Simon Kinberg, Ridley Scott, Mark Gordon II, Kenneth Brangh, Judy Hofflund et Michael Schaefer.pour la Twenty Century Fox
Photographie : Haris Zambarloukos
Maquillage : Carol Hemming
Consultant : Tim Parkin
Costumes ; Alexandre Byrne
Casting : Lucy Bevan
Décors : Jim Clay
Directeur Artistique : Andrew Ackaland-Snow, Will Coubrough, Charlo Dalli, Jordana Finkel et Phil Harbey
Montage : Mick Audsley
DISTRIBUTION
- Tom Bateman (VF : Damien Ferrette ; VQ : François-Simon Poirier) : M. Bouc
- Lucy Boynton (VF : Leslie Lipkins ; VQ : Catherine Brunet) : Comtesse Héléna Andrenyi
- Olivia Colman (VQ : Manon Arsenault) : Hildegarde Schmidt
- Judi Dench (VF : Evelyne Séléna ; VQ : Élizabeth Chouvalidzé) : Princesse Natalya Dragomiroff
- Manuel Garcia-Rulfo (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Frédérik Zacharek) : Biniamino Marquez
- Marwan Kenzari (VF : Nessym Guetat ; VQ : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : Pierre Michel
- Leslie Odom Jr. (VF : Mohad Sanou ; VQ : Marc-André Bélanger) : Dr Arbuthnot
- Sergei Polunin (VQ : Christian Perrault) : Comte Rudolf Andrenyi
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