Synopsis : 1891. Gauguin s’exile à Tahiti. Il veut trouver sa peinture, en homme libre, en sauvage, loin des codes moraux, politiques et esthétiques de l’Europe civilisée. Il s’enfonce dans la jungle, bravant la solitude, la pauvreté, la maladie. Il y rencontrera Tehura, qui deviendra sa femme, et le sujet de ses plus grandes toiles.
C'est le deuxième film du réalisateur Edouard Deluc après
Mariage à Mendoza en 2012.
Les films ou Biopic sur les peintres ne m'ont jamais
vraiment passionné, car ce qu'il y a de plus important c'est leur œuvre, et
rarement les réalisateurs s'intéressent à celle-ci, préférant le côté destroy
en général de ces artistes.
Mais attaquer un Biopic sur Paul Gauguin, c'était
casse-gueule, car sa réputation est sacrément entachée.
En effet Deluc s'est focalisé sur le carnet de voyages écrit
par Paul Gauguin après son premier séjour à Tahiti en 1893 qui s'appelle
"Noa, Noa" période bien avant son retour dans l'île et effectué ses
plus grandes œuvres.
Est-ce que Deluc a vraiment suivi les écrits de Gauguin, pas
vraiment, car il a fait de son aventure presque un western à travers les décors
somptueux, à la manière d'un Jeremiah Johnson, mais Deluc n'est pas Sydney
Pollack et il en faut de beaucoup ;
Surtout le problème de Deluc c'est de s'être fait vampirisé
par Vincent Cassel, qui nous fait une performance à là De Niro ou Lindon,
voulant entrer au maximum dans la tête de son personnage, sauf que Gauguin
n'avait pas la beauté naturelle de Cassel.
Ce qui fait qu'assez vite on a l'impression très net
d'assister à un Biopic sur la performance de Cassel, et le réalisateur est
resté muselé devant le bonhomme, oubliant le film qu'il aurait dû faire.
Car comme rarement on s'ennuie gravement devant la performance
de Cassel, à la limite du cabotinage, et on est pas surpris qu'en deux semaines
le film n'attire que 100 000 spectateurs pour un projet aussi important, le
réalisateur écoutant plus son subconscient que de s'intéresser à l'homme et son
œuvre.
Car oui, comment on peut mettre en scène une jeune fille de
17 ans pour ne pas gêner la morale, alors que dans la réalité le sieur Gauguin
c'était mariée avec Tehura à l'âge de 13 ans, certes habituels dans ces îles,
mais pas pour cela que ce soit morales de notre côté et pour la défense des
femmes, et des mineures en plus. D'autant qu'il avait une vie sexuelle trépident
ou il refilait la syphilis à ces conquêtes, mais cela le réalisateur l'a
oubliée pour en faire une œuvre plus lisse.
NOTE : 4.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Edouard Deluc
Scénario : Edouard Deluc, Etienne Comar, Thomas Lilti et Sarah Kaminski
D'après l'oeuvre de : Paul Gauguin
Musique : Warren Ellis et Martin Caraux
Producteur : Bruno Levy et Laurent Jacquemin
Son : Pascar Armant, Gwennolé Le Borgne, Alexis Place et Niels Barletta
Costumes ; Céline Guignard Rajot
1er Assistant Réalisateur ; Ludovic Giraud
Directeur de Production ; Sylvie Peyre
Casting : Julie Navarro
Décors : Emmanuelle Cuillery
Montage : Guerric Catala
Photographie ; Pierre Cottereau
DISTRIBUTION
Emile SchuffeneckerSamuel Jouy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire