J'ai mis un peu de temps, raison technique, mais voici mon
bilan du 43ème Festival Américain de Deauville, où la question va se poser de
savoir si celui-ci est une grande cuvée.
Une position est relative à chacun, car on peut voir le
succès ou non du festival suivant ce qu'on vient y chercher (du cinéma, du fun,
du soleil, du love).
Déjà côté Love, non pas une rencontre amoureuse sur le sable
de la plage de Deauville, non pour moi le Love c'est pour mes amis des planches,
des barrières des hôtels et du tapis rouge que je revois chaque année avec
plaisir et qui me donne beaucoup de joie de passer 10 jours avec eux (ils se
reconnaîtront).
Le succès de Deauville, c'est surtout le temps, car les
abris se comptent sur les doigts d'une main amputés de quatre doigts, et comme
on est en Normandie, on doit subir les aléas des vents qui brouillent souvent
le temps qu'on attend, d'ailleurs le samedi final nous a été favorable, alors
qu'on attendait les foudres de Jupiter. Cette année, il est vrai le festival
aura été mouillé, que dis-je très mouillé, avec des pluies fines mais avec le
vent donnaient l'impression d'être sous une douche (froide) mais sans un
psychopathe avec un couteau aiguisé derrière le rideau.
Mais doit-on jouer les poules mouillées ou les rabat-joie en
restant six heures sous la pluie pour attendre Antonio Banderas, qui avait des
problèmes d'avions, ou Michelle Rodriguez qui avait reculée son rendez-vous avec
nous car elle regardait la saga Fast and Furious depuis le début à l'hôtel Ibis,
donc au vu du calendrier six heures aussi sous la pluie. Mais doit-on se
plaindre quand cette demoiselle à répondue présent à tous ses fans, avec le
sourire, son dynamisme, son geste des doigts amicales, mais surtout sa robe
légère (oui pas de pulls, ou K-way) sous la pluie, avec à peine des parapluies
qu'il la protégeait des foudres du ciel. Ce fut un moment magique, qui restera
pour nous festivaliers un des grands moments de tous les festivals.
Car oui on a eu un temps pourri pendant cette dizaine, mais
relativisons notre petit en soi, quand on voit ce qui s’est passé dans les
Antilles, au Texas et en Floride.
C'est certainement sur les planches de Deauville, grande
idée du Maire depuis quelques années, pour ouvrir ces hommages au public, qu'on
a passé nos meilleurs moments, ou chacune des stars annoncées ont joués le jeu,
timide pour Laura et Robert et Darren et avec enthousiasme pour Jeff, Michelle, Antonio
et Woody. Avec une particulière attention pour Jeff Goldblum qui comme un
gosse, c'est amusé d'être là, jusqu'à chanter une chanson cochonne française
sur la scène du CID le soir de son hommage et non en présence de Laura Dern
(sic).
Je ne peux répondre hélas si Laura et Jeff ont remis le
couvert, malgré qu'il soit dans le même hôtel Normandy.
Certain peuvent penser que le casting des hommages n'est pas
florissant, et qu'on a pas une vrai star dans le lot, maintenant il faut
relativiser ce postulat, en effet le Festival a tellement rendu d'hommages en
43 éditions qu'il est plus évident de chercher des nouveautés car à part Darren
Aronofsky , tous les autres hommagés ne sont jamais venus à Deauville et je
pense que le Festival cherche à renouveler son cheptel chaque année, et y
a-t-il vraiment des stars aujourd'hui comme dans le temps, les carrières de
défaisant aussi vite qu'elle monte au firmament.
Alors dans ce cas, obtenir la présence de 7 personnalités
qui jouent le jeu des selfies, autographes et invective de la sécurité et des agents,
c'est un exploit aujourd'hui, car le problème n'est finalement pas là.
Côté programmation, il est vrai que cette année les événements
n’ont pas été nombreux, on sortira du lot Mother, Le Chateau de Verre et
surtout "ça" qui était en exclusivité française, mais c'est bien tout
car beaucoup de films en Avant-Première était des films qui allaient sortir en
VOD sur Netflix, en DVD directement en France, ou surtout en E-Cinéma qui est
la mort du cinéma en salles. Si je défends Netflix car il mette leur pognon
dans les œuvres qu'il diffuse, je suis en colère quand un film est directement
proposé en e-cinéma. On va dire qu'il faut vivre avec son temps, mais ce temps-là
est aussi ombrageux que le ciel qui nous a été proposé dans le ciel.
Un coup de coeur aux frères Safdie venus présentées en compagnie de Pattinson , l'excellent Good Times, qui ont alors que les voitures devaient partir pour le CID sont sortis de leurs voitures ensembles vers un fan excité pour leurs signer une photo d'eux (la classe).
Un coup de coeur aux frères Safdie venus présentées en compagnie de Pattinson , l'excellent Good Times, qui ont alors que les voitures devaient partir pour le CID sont sortis de leurs voitures ensembles vers un fan excité pour leurs signer une photo d'eux (la classe).
Pourquoi Deauville cette année n'a pas obtenu les grands
films qu'on attendait en partance vers les récompenses de début d'année, tout
simplement parce que Deauville est coincé entre plusieurs grands festivals,
Venise d'abord comme d'habitude, mais aussi Toronto qui attirent les stars du
monde entier plus préoccupés de l'image que donne le festival que celui de
Deauville et maintenant celui de Telluride qui a la sale habitude de donner sa
programmation la veille de son début.
Car oui aujourd'hui ce qui manque à Deauville , ce sont les
équipes de films en Avant-Premières où les acteurs des films se bousculent pas
au portillon (question de moyen, pas sur vu ce que gagne les studios) , alors
qu'on a réalisateur et producteurs, l'effort est à faire ici pour le Festival,
surtout quand les films présentés ne sont pas ceux qui vont être présentés dans
les festivals ci-nommés, je pense à Barry Seal, Kidnap, Mother (les acteurs
étaient à Paris la veille) ou "ça" qui était présenté dans aucun
festival.
En absence de ses équipes de films et des people français
qui sont incapables de prendre leur voiture et passé un moment dans une salle
de cinéma et autour du bar du Normandy, alors qu'on voyait chaque soir les
réalisateurs des films en compétition venir voir le travail de leurs confrères.
On mettra de côté le dernier jour du festival, car pour une
fois le tapis fut très fréquenté, mais avec des fidèles qui doivent être dans
le carnet d'adresse du responsable du CID et certains ayant de l'actualité
prochaine dans les salles, se montrer cela sert toujours un peu.
Grand coup de Cœur aux Jurys de cette année, qui ont joués
le jeu du début à la fin du festival, malgré certains inconvénients de la pluie
à la sécurité et quel que soit leur notoriété.
Grand coup de gueule à la sécurité, qui en fait trop au
contact des invités pendant le festival, alors qu'à certains moments ils sont
complètement absent de contrôle et qui en plus se permettent des comportements
assez agressifs, marre aussi de cet état d'urgence qui nous empêche de passer
d'un endroit à l'autre avec absence de sac par exemple, ou blocage de rue,
alors que quelques mètres plus loin, les voitures croisent la foule et on peut
passer avec des sacs. Comprenne qui pourra.
Coup de gueule aux spectateurs qui huent les films, ce qui
est honteux (pauvre Mother) et qui sortent 5 minutes après le début d'un film.Même si Mother était pas le bon programme pour les octoctones.
Spectateurs visiblement absents cette année, la baisse sur
le Tapis Rouge était assez évidente, des films était diffusés dans des salles à
moitié pleine et même pour les AP ce n'était pas plein, avec pour exemple la
diffusion en exclusivité française de "ça" un samedi après-midi
pourtant n'a pas rempli la salle, il faudrait se questionner (le prix des
places, la sécurité, l'absence d'équipe de films) pour que le Festival de
Deauville reste un rendez-vous incontournable de notre rentrée.
Finalement je suis satisfait de mon festival, car j'ai vu
mes amis et pris de belles photos avec de la buée sur l'écran, et malgré
l'absence du soleil, celui était dans nos cœurs.
Un grand merci au jeune Ross Lynch acteur de My Friend Dahmer, qui avec sa photo sur Tweeter m'a permis de battre tous mes recors de vues (comme quoi tout est relatif).
Pour la qualité des films en général, je reviendrais dessus
plus tard, n'ayant peu vu de films en compétitions. Et côté palmarès les fidèles du Festival sont récompensés c'est déjà ça, maintenant Trois prix pour un film cela fait beaucoup.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire