Synopsis : À Paris, en 1967. Le célèbre réalisateur Jean-Luc Godard tourne son film La Chinoise. La tête d'affiche n'est autre que la femme qu'il aime, Anne Wiazemsky, de 17 ans sa cadette. Ils se sont rencontrés peu de temps avant, sur le tournage du film Au hasard Balthazar de Robert Bresson en 1966. Ils sont heureux, amoureux, séduisants, ils se marient.
À sa sortie, La Chinoise reçoit un accueil assez négatif et cela déclenche chez Jean-Luc une profonde remise en question. À cela vont s'ajouter les événements de Mai 68. Cette crise que traverse le cinéaste va profondément le transformer. Il va passer d'un statut de réalisateur « star » à celui d'un artiste maoïste hors du système autant incompris qu'incompréhensible
Michel Hazavanicius a
une drôle de conception de faire la promotion de son film, comme s'il n'y
croyait pas, en effet à quelques jours de la sortie de son film en salles et
malgré qu'il a été surexposé à Cannes, il a été pendant 10 jours avant la
sortie du Film, président du Festival du Film Américain de Deauville, bon il a
fait quelques bonds vers la capitale notamment à Quotidien, mais cela fait
bizarre quand même et pour en rajouter son distributeur Alain Maraval s'est
fendu de tweet douteux sur le site de So Film pour montrer son dégoût de ne pas
avoir été sélectionné comme candidat de la France aux prochains Oscars.
Maraval nous ayant fait du Godard dans le texte, lui qui
considérait que le cinéma faisait partie de l'industrie du cosmétique et non
celui du spectacle, pas surprenant dans ce cas, que le public s’est montré
absent dans les cinémas, par rapport à l'aura du réalisateur et du sujet.
Sur le film en lui-même je suis mitigé et partagé, en effet
je déteste le cinéma de Godard comme je déteste le personnage qu'il s’est donné,
qui m'est insupportable plus que redoutable. Mais comme il s'agissait d'un film
d'Hazanavicius j'étais partant quand même.
Ce qui est important avec Godard (le Suisse ce n'est pas un
défaut mais ici c'est important) c'est que c'est un bourgeois tranquille qui
vit dans des endroits de rêve et aisés et qui s’est fait plus par provocation
que par talent, le chantre du gauchisme intellectuel n'avait aucune
considération pour les femmes et notamment Anne Wiazemsky qui fut une femme
battue et humilié verbalement et psychiquement.
Donc Hazanavicius a voulu faire un film à partir des écrits
de Wiazemsky dans son livre "Un an" elle qui a été la muse du film de
Godard "La Chinoise" et par la suite et par pour longtemps sa femme.
Le réalisateur oublie très vite la jeune actrice (Stacy
Martin) pour se consacrer à Godard (Louis Garrel), ses bons mots, ses punchlines
et surtout ses lunettes, car pendant tout le film et on ne s'est pas pourquoi
on se focalise sur les lunettes de Godard qu'il n'arrête pas de perdre ou de
casser, pour quel symbole mystère
Cette intrusion montre bien que le réalisateur n'a pas pour
but de faire un Biopic de Godard pour essayer de comprendre le personnage à
travers ces films, mais une parodie ou chaque bon mot de Garrel doit faire mouche
entrecoupée de liaison en hommage (ou pas) à ces films. Si certaine situation fait
rire, ce qui démontre que Hazanavicius a fait plutôt une parodie (comme OSS), à
force cela devient agaçant car cela ne démontre rien.
Oui on aurait aimé savoir plus pourquoi le bourgeois et
excellent réalisateur avant 68 de La Chinoise, Pierrot le Fou ou A Bout de
Souffle, a justement fait par la suite un cinéma manquant de souffle épique au
point de nous faire abandonner son cinéma.
Et ce n'ai pas ces longues semaines dans les manifs ou les
amphithéâtres de la Sorbonne pendant 68, qui nous feront comprendre quelque
chose, car Godard restera un bourgeois gauchiste et pas plus.
Le film sans être totalement dépourvu de bonnes séquences et
incroyablement long et bavard, ce qui est un comble pour Godard qui est
rarement disert.
Le deuxième personnage important c'est Louis Garrel jouant Godard,
un Louis Garrel mille fois plus beau physiquement (mais pas plus bavard dans la
vie) que l'original qui est entre deux eaux, soit en faire beaucoup (voir des
tonnes) soit être dans le mimétisme complet, au point de voir dans certaines
scènes Godard.
Une grande scène mythique restera pourtant dans ce film,
avec cette scène de nu intégral de Godard (avantageux Garrel) et de sa femme se
promenant et dissertant nus dans les appartements, se plaignant du nu au cinéma
(jouissif).
Donc un film entre deux eaux, entre pastiche drôle et
longueur stressante
NOTE : 12.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Michel Hazavanicius
Scénario : Michel Hazavanicius
D'après le roman : Un An de Anne Wiazemsky
Décors ; Christian Marti
Costumes ; Sabrina Riccardi
Photographie ; Guillaume Schiffman
Son : Jean Minondo
Montage : Anne-Sophie Bion
Production : Florence Gastaud, Michel Hazavanicius et Riad Sattouf
Budget : 11 Millions d'Euros
DISTRIBUTION
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