Synopsis : Malgré la menace de mort qui pèse sur sa tête, Stéphane décide de retourner en Corse pour assister à l'enterrement de Christophe, son ami d'enfance et compagnon de lutte, assassiné la veille. C’est l’occasion pour lui de se rappeler les évènements qui l’ont vu passer, petit bourgeois cultivé de Bastia, de la délinquance au radicalisme politique et du radicalisme politique à la clandestinité.
Voilà un monde qui m'est totalement inconnu, la Corse beau pays par excellence mais que je n'ai jamais visité, ces habitants avec leurs coutumes en tous genres, le nationalisme et leur combat que je comprend pas beaucoup.
Si je suis d'accord qu'il faut protéger le littoral, les forêts (et on en c'est quelques chose en ce moment) , le nationalisme à l'état pur me laisse perplexe par la violence qu'elle engendre.
Et dans Une Vie Violente, la violence est au quotidien dans la vie de ces protagonistes, à défaut d'être des héros et quelque soit leur âge ou leur statut.
Dès les premières images, le réalisateur nous montre que ce ne sera un film de Disney, deux hommes vont être abattus froidement au confins de champs et à la vue d'ouvrier, rien que dans cette scène on entre dans le vif du sujet, la vendetta d'un côté , l'omerta de l'autre et pourtant aucun Pinzutu (le français) dans les environs, non entre eux avec l'accent chantant de leurs îles, et leurs visages burinés par le soleil.
Une vie violente parle de légende urbaine , de silence, de violence , avec un défi à relever parler de ce qui se passe en Corse, sans froisser autochtones ou touristes, le film est inspiré d'un personnage légendaire de l'île un certain Nicolas Montigny un jeune militant nationaliste de 21 ans assassiné à Bastia en 2001.
Mais le personnage du film reste La Corse, avec ses habitants, sa langue, sa musique et cette difficulté à vivre ensemble, et cherchez bien il est rare de voir des films sur la Corse à part quelques films sur Napoléon et l'Enquête Corse. Thierry de Peretti est finalement le spécialiste du film Corse, pays dont il est d'origine , ayant déjà signé Les Apaches présenté comme Une Vie Violente à Cannes.
Ce que j'ai aimé dans le film c'est ses discussions entre nationalistes ou entre le groupe de femmes, d'une fluidité rare au cinéma (dans le même principe que 120 BPM) ou on ne sait pas si ce sont des acteurs ou des habitués de l'île, c'est extrêmement brillant et loin des scènes d'actions brutales déciminés ici ou là, ces discussions sont les meilleurs moments, ou on suit ces discussions souvent inutiles mais tellement bien écrit en écoutant l'accent chantant de ces personnes, comme la petite conversation entre femmes vers la fin.
Par contre, si les scènes de poursuites, ou de violence sont très bien filmés et amenés, on se perd du pourquoi du comment, et qui est qui , et du pourquoi ces assassinats.
Reste un bon film à regarder ou à écouter avec une révélation Jean Michelangeli (de faux airs de Félix Moati) qui fait son premier film et pas le dernier s'il veut continuer, mais tous les acteurs sont formidables.
Et je donnerai mon coup de coeur au réalisateur Thierry de Peretti acteur et réalisateur (Saint Laurent, Ceux qui m'aiment prendront le train) qui par sa fluidité, son sens de la mise en scène et de la mise en abîmes de ces personnages , nous donnent le plaisir de regarder un film et d'apprendre comment cela fonctionne au sein des groupes de ces jeunes militants.
Un des meilleurs film Français de l'année (pardon Corse). Une Vie Violente a le même ADN que 120 Battements par minute ou Nocturama.
NOTE : 13.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Thierry de Peretti
Scénario : Thierry de Peretti et Guillaume Breaud
Production Jean Etienne Brat, Delphine Leonu, Olivier Père et Remi Burah
Son : Martin Boisseau, Thomas Robert, Stéphane Thièbaut et Victor Praud
Scripte ; Clémentine Schaeffer
Costumes ; Rachèle Raoult
1er Assistant Réalisateur ; Barbara Canale
Directeur de Production ; Thibault Mattei
Directeur Artistique , Manon Lutanie
Montage Mario Monnier
Photographie ; Claire Mathon
DISTRIBUTION
- Jean Michelangeli : Stéphane
- Henry-Noël Tabary : Christophe
- Cédric Appietto : Michel
- Marie-Pierre Nouveau : Jeanne
- Délia Sepulcre-Nativi : Raphaëlle
- Dominique Colombani : François
- Paul Garatte : Marc-Antoine
- Jean-Étienne Brat : Micka
- Anaïs Lechiara : Vanessa
- Paul Rognoni : Maître Patrice Guidicelli
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