Synopsis : 1998. Michael Glatze est un jeune activiste gay. En couple, il déménage de San Francisco à Halifax au Canada. Organisant une traversée des USA pour tourner un documentaire sur la vie des jeunes homosexuels du pays, il fait étape dans la ville d’où il est originaire et où il considère qu'il est « impossible d'être gay ». Peu de temps après, il commence à ressentir la maladie du cœur dont a été victime son père...
Décidément le sexy et incontrôlable James Franco va encore donner des tournis à ses fans féminines et ses fans gays, En effet Franco continue d'explorer le monde LGBT , ce qui quand même plutôt rare pour un acteur n'ayant pas fait encore son coming-out comme l'a fait son ami et acteur dans le film Zachary Quinto, ce qui fait qu'on se demande quel est le but de ces multiples provocations de cet acteur impossible à classé.
Je parle de provocation, car depuis quelques temps avec le réalisateur Justin Kelly, il va pas de main morte dans l'exploration de la culture LGBT, loin des bromances qui font la joie de certains spectateurs gays ou pas, non Franco et Kelly aborde des sujets de controverses, et qui d'un côté peut-être homophobe comme ce I am Michael, mais si on y regarde de plus près il peut y avoir des messages à bien comprendre que tout n'est pas simple même dans le monde LGBT.
Parce qu'il faut reprendre la gestation d'une carrière ou d'un film pour comprendre certaines choses, le nombre de film LGBT de James Franco est impressionnant, du début de sa carrière avec son rôle de James Dean (Harvey Milk, Howl, Interior Leather Bear, King Cobra et bien d'autres).
C'est son film "Interior Leather Bear" qu'il a réalisé lui-même qui interpelle en premier, car ce film qui déploie une scène célèbre du film "Cruising" de William Friedkin, avait décontenancé car Franco vendait un sujet qu'il avait finalement pas réalisé et faisant le buzz dans tous les festivals et depuis Franco s'amuse à en faire de même à chaque film, provocation ou marketing ? c'est la question que je me pose à chaque film touchant les LGBT chez Franco, et je n'ai pas encore la réponse.
Il faut se rappeler que Cruising a sa sortie avait été boycotté par le mouvement LGBT et Franco dans son film qui ne le réconcilie pas. Ce sera pareil avec King Cobra justement par le réalisateur de I Am Michael , ou il va s'intéresser à une star du porno gay (Brent Corrigan) autour du meurtre de son impresario et là les deux compères Kelly et Franco ne font pas semblant dans les scènes chaudes du film.
Alors évidement j'attendais avec impatience si il allait continuer à explorer le sujet LGBT avec toujours autant d'audace et de prise de risque, et bien il ne déçoivent pas , ici c'est plus le plus fond que la forme, Kelly s'attaque à un personnage qui a vraiment existé Michael Glatze (James Franco) qui dans les années 90 va avec son compagnon créé l'un des magazines les plus lus dans la communauté LGBT, dans les premières scènes du film entre Bennet (Zacharie Quinto) et Michael tout va bien, lls vivent leurs histoires d'amours sensuellement et fond du militantisme engagé pour la prévention et les droits des LGBT. Seuls petits problèmes Michael est hypocondriaque et pense qu'il a des problèmes de coeur comme sa mère qui est décédée jeune. Cela n'empêchera pas les deux tourtereaux de prendre un troisième partenaire Tyler (Charlie Carver) dans leurs couples au quotidien sans jalousie et animosité.
Jusqu'au jour ou Michael va rencontrer l'amour , l'amour de Dieu à travers une église évangélique qui martèle le fait que l'homosexualité est un fléau et que pour être avec Dieu il faut choisir d'être Hétéro, et c'est comme cela qu'il pense retrouver le droit chemin. Pour un militant comme Michael il se retrouve coincé entre deux dilemmes, soit rester avec son copain Bennett et le troisième larron, soit suivre cette voie qu'il croit de plus en plus proche de ce qu'il doit effectuer, il se mariera d'ailleurs avec sa compagne Rebekah (Emma Roberts).
Pourtant Michael a du mal à avoir une relation avec une femme, amplifiant sa honte de son passé, et il va devenir un fervent prédicateur contre les homosexuels, avec un langage qui dépasse l'entendement avec le couvert de la parole de Dieu, malgré tout Kelly et Franco ne juge pas Michael , ni le protège , ce qui peut paraître ambiguë.
Kelly et Franco qui dénonçait les mauvaises habitudes de l'industrie du porno gay, ont-ils fait un film contre la communauté gay, ou travers le personnage démontré que le monde marche sur la tête, comme en Tchétchénie aujourd'hui ou les homos sont considérés comme des démons, le même dialogue de ces évangélistes et grenouille de bénitier qui pullulent dans le monde, et en France on est servis. Je pense que le film dénonce justement le comportement de la religion pour que chacun est le droit pour un êtres humains à vivre leur propre vie.
Mais la question est posée aussi, peut-on être Gay et avoir des convictions religieuses, la réponse doit-être oui, à condition de ne pas en faire un combat perdu d'avance.
Finalement le film est plus intéressant que les deux précédents parce qu'il nous permet de s'interroger.
Justin Kelly est un peu le chouchou de Gus Van Sant qui lui a mis le pied à l'étrier pour ce film, Kelly ayant participe au Film Harvey Milk avec justement James Franco.
Donc du militantisme pour Franco et ses copains avec beaucoup de provocation habituels chez le garçon. Finalement le mystère Franco reste entier, comme à Deauville l'année dernière professionnel mais froid.
NOTE : 14.80
(La preuve j'y étais, là dans la foule avec mes potes)
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Justin Kelly
Scénario : Justin Kelly et Stacey Miller
Direction Artistique ; Michael Barton
Décors : Lucas Miller
Costumes ; Brenda Abbandandolo
Photographe : Christopher Blauvelt
Montage ; Aaron I.Butler
Musique , Tim Kvanosky
Production ; James Franco, Vince Jolivette, Michael Mendelsohn, Scott Reeg et Ron Singer
Durée : 101 minutes
DISTRIBUTION
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