FAN DE : SAM PECKINPAH (Sa carrière et mon TOP de ces films)

Les jeunes spectateurs d'aujourd'hui ne connaissent probablement pas Sam Peckinpah, ce réalisateur Américain né le 21 février 1925 à Fresno en Californie et mort le 28 décembre 1984 à 59 ans à Inglewood en Californie, mais je leur conseillerai d'aller visiter la filmographie de ce qu'on peut considérer comme un des grands cinéastes (si ce n'est le plus grand) de film d'actions violents et sanglants.

Un réalisateur qui a peu tourner finalement 14 films en 22 ans, mais a laissé une trace indélébile dans la mémoire de nos écrans.

Peckinpah prétendait avoir un grand-père indien, ce qui a été démenti par les membres de sa famille et ses biographes. Enfant, il fait souvent l'école buissonnière pour chasser dans la campagne.

Engagé dans les Marines en 1943, il est envoyé en Chine dans un rôle de support. Il ne combat pas mais assiste aux actions de guerre entre la Chine et le Japon.

Son premier métier consiste d'abord à écrire des scénarios et à réaliser des western pour la télévision comme Gunsmoke et L'homme à la carabine.

Au début des années 60,il réalise des films et gagne la réputation d'enfant terrible d'Hollywood. Ce qu'il montre est d'une violence extrême, et sujet à interprétation contradictoires. C'est cependant moins le sang répandu que la valeur sociale d'une violence rédemptrice et libératrice qui choque.

Après sa longue carrière à la télévision, Sam Peckinpah réalise son premier film, le western Mexico, il tourne ensuite Coups de feu dans la Sierra (1962). Le film met en vedette les vétérans Joel McRea et Randolph Scott, dont ce sera la dernière apparition au cinéma. Coup de Feu dans la Sierra est un western élégiaque qui consacre la fin des grands mythes du genre.

Son film suivant, Major Dundee (1965) ne connait qu'un succès mitigé malgré la présence de Charlton Heston , Peckinpah doit ensuite réaliser Le Kid de Cincinnati mais, suite à des démêlés avec les producteurs , il est remplacé après quelques jours de tournage.

Puis il réalise la Horde Sauvage (1969) peut-être son film le plus représentatif un western élégiaque et ultra-violent pour l'époque. Le film fait naître une controverse,l'extraordinaire violence qui y règne, magnifiée par des effets visuels parfois excessifs, fut interprétée comme l'apologie d'une sorte de "fascisme" élémentaire alors qu'il s'agit d'un témoignage profondément tragique sur certains aspects essentiels de la nature humaine.

La démarche est la même dans Les chiens de Paille (1971) où un jeune mathématicien américain pacifiste ,incarné par Dustin Hoffmann se voit contraint de puiser en lui un instinct de tueur dont il ignorait l'existence. En fait c'est la liberté, beaucoup plus que la violence, qui est la pré-occupation majeure de Peckinpah . Dans Junior Bonner, le dernier bagarreur (1972) et Guet-Apens (1972), tout deux interprétés par Steve McQueen, elle trouve même une expression pathétique , atteignant à une poésie farouche et exaltée dans le second film.

Suivent les films Pat Garrett et Billy The Kid (1973) et Apportez moi la tête d'Alfredo Garcia (1974) son film le plus sombre. Peckinpah signe également l'un des films de guerre les plus nihilistes : Croix de Fer (1977) filmé d'une manière moderne dans un style qui oscille entre le documentaire caméra à l'épaule et le western, le film est d'une originalité dans pareille, situant l'action côté allemand sur le front soviétique.

Controversée et mouvementée, l'oeuvre de Sam Peckinpah a symbolisé le formidable déferlement de violence baroque qui a marqué le cinéma américain des années 60, au point de faire oublier qu'elle comportait également de bouleversants moments de tendresse et de mélancolie.

Il finit tout de même sa carrière avec l'extraordinaire Osterman Week-End (1983) drame m^élant affaires d'espionnages et manipulations politiciennes.

Peu avant sa mort, Sam Peckinpah travaillait sur un scénario de Stephen King, sa première incursion dans le cinéma fantastique depuis sa participation en tant qu'assistant à L'invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel. Le sujet fut abandonné après son décès.

Alcoolique c'est aussi l'abus de drogues comme la cocaïne qui l'obligea à recevoir un stimulateur et le fit mourir.

MON TOP DES FILMS DE SAM PECKINPAH (13 Films sur 14)

1 - Pat Garrett et Billy The Kid
2 - La Horde Sauvage
3 - Les Chiens de Paille
4 - Guet-Apens
5 - Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
6 - Tueur d'Elites
7 - The Osterman Week-end
8 - Croix de fer
9 - Major Dundee
10 - Un nommé Cable Hogue
11 - Coups de feu dans la Sierra Madre
12 - Junior Bonner, le dernier bagarreur
13 - Le convoi