Larry Clark n'a pas l'habitude les étages élevés du cinéma, non pas par son coté rock/punk qui peut amuser, mais avec ce film il atteint non pas la cave, mais les catacombes du cinéma, catacombes oui car je pense que c'est son film testament.
On l'avait vu dans un tel état à Deauville en 2013, qu'on ne sait pas vraiment comment il tient, je le pense meilleur photographe que cinéaste. C'est d'ailleurs lors d'une visite qui lui a été consacré au Palais de Chaillot à Paris, qu'il a découvert l'esplanade et ses très jeunes skatters (lui qui en est fan, des deux d'ailleurs), qui a eu l'idée d'"un film sur ce milieu en France, voulant en faire un film dans la veine de Kids ou Ken Park.
Avec l'aide d'un jeune scénariste nantais (Scribe) il va élaborer un scénario qui va plaire aux jeunes acteurs (garçons en majorité) ou pour eux la rue est leur jardin de jeu, surtout derrière le Palais de Tokyo, où ils côtoient l'art sans le voir, certains se prostituent d'autres se drogues, dans ce sens du scénario, il y avait un avenir d'un film intéressant à voir avec ce que font les petits bourgeois de leurs temps libres.
Mais voilà pendant le film, Larry Clark a pété un plomb, et changer toute l'ergonomie du film, dès le début, on voit un clochard (Clark lui même) allongés sur le sol, ou les gamins passent sur son corps avec leurs skates (métaphore ?) Clochard qui finalement se pisse dessus.
Puis on suivra ces ados dans leurs débauches sexuels avec leurs clients , on Clarke montre ou suggère toute l'anatomie des ces jeunes garçons, entre voyeurs et pervers.
Oui pervers, les jeunes acteurs du film se sont mis en grève pendant le tournage parce qu'il allait trop loin, et ce n'était pas dans le scénario. Un des jeunes acteurs Lukas Ionesco (fils de Eva Ionesco qui au niveau érotisme n'a rien à envier) déplorait que Clarke lui a sucé les pieds pendant 2 heures (scène que l'on voit à l'écran, et qui était destiné à Gaspard Noé). Il est également (on peut le supposer) ce jeune garçon qui filme ces copains en train de b....r.
Non seulement, il a fait un film pervers, mais il a mis en danger de jeunes ados acteurs qui n'était pas prêt pour cela.
Reste son côté punk, qui sauve un peu le film. A noter le personnage déjanté de Dominique Frot et soeur de. Nous connaissons cette dame, et c'est quelque chose, le look sur la dernière photo est son look de tous les jours.
Note : 10.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Larry Clark
Scénario : Scripte et Larry Clark
Photographie : Hélène Louvart
Son : Pascal Armant
Montage : Marion Monnier
Production : Morgane Production
DISTRIBUTION
- Lukas Ionesco : Math
- Diane Rouxel : Marie
- Théo Cholbi : Pacman
- Hugo Behar-Rhinières : JP
- Rayan Ben Yaiche : Guillaume
- Maxime Terin : Toff
- Adrien Binh Doan : Minh
- Dominique Frot : la mère de Math
- Niseema Theillaud : Catherine
- Philippe Rigot : vieux client
- Valérie Maës : belle-mère de JP
- Jean-Christophe Quenon : père de JP
- Larry Clark : le clochard rock-star / le fétichiste
- Michael Pitt : le guitariste
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