J'attendais beaucoup du film, parce que j'aime bien le
cinéma habituel de Desplechin, les acteurs dont je n'ai rien compte, et le
sujet basé sur un Documentaire (Roubaix Commissariat Central) ou les deux
suspects deux jeunes filles à la dérive, avoue devant les policiers et surtout
les caméras leurs culpabilités sur le meurtre d'une vieille dame dans un
quartier de Roubaix.
Mais à l'arrivée je suis déçu et reste sur ma faim, pour
plusieurs raisons, tout d'abord la première partie où les deux inspecteurs (Zem
et Reinartz) qui vont enquêter sur un incendie de voiture et la mort d'une
vielle dame dans la maison en face de l'incendie, vont interroger plusieurs
témoins en espérant y trouver le coupable de ce meurtre, sauf que cette partie
est froide, on ne sent pas concerné , les acteurs qui jouent les habitants
(peut-être que des tronches et pas de jeu d'acteur ) joue vraiment mal poussant
le surjeu au maximum comme si les habitants de la ville se comportait comme
la.
Le problème majeur du film pour moi, est justement que
Desplechin à supprimer de son film, la révélation devant les caméras ce qui
donnaient un visage différent à cette histoire, gommant presque la relation fusionnelle
des jeunes filles qui vivaient ensemble et étaient amantes, ici c'est survolé
pas plus, et pourtant c'est certainement ce jeu du chat et de la souris entre
les deux filles, qui les a amenés au pire.
Desplechin a voulu tourner dans les lieux mêmes de
l'histoire, est-ce un plus pas vraiment, les couleurs du film (bleu) limite la
lumière qu'on peut avoir des faits se faisant hypnotiser comme dans un
commissariat.
Finalement la vraie histoire n'est que survolé et c'est
dommage car les scènes des filles (Forestier surtout et Seydoux) sont assez intéressantes
et les meilleurs moments du film.
On suit l'histoire soit, mais comme on a été décroché au
début, quand il faut revenir dans le film, on est perdu.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Arnaud Desplechin
Scénario : Arnaud Desplechin et Léa Mysius
Musique : Grégoire Hetzel et Frédéric Junqua
Production : Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat et Olivier Père
1er Assistant Réalisateir : Marion Dehaene
Casting : Clément Morelle et Alexandre Mazarian
Décors : Toma Baqueni
Montage : Laurence Briaud
Photographie : Irina Lubtchansky
Etalonneur : Gilles Granier
Son : Nicolas Cantin, Sylvain Malbrant et Stéphane Thiébaut
Maquillage : Gaelle Mennesson et Mathilde Josset
DISTRIBUTION
- Roschdy Zem : commissaire Yacoub Daoud
- Léa Seydoux : Claude, une marginale
- Sara Forestier : Marie Carpentier
- Antoine Reinartz : Louis Cotterelle
- Chloé Simoneau : Judith
- Betty Cartoux : De Kayser
- Jérémy Brunet : Aubin
- Stéphane Duquenoy : Benoit
- Philippe Duquesne : Dos Santos
- Anthony Salomone : Kovalski
- Ilyes Bensalem : Farid Mokhtar
- Abdelatif Sedegui : M. Hami
- Sylvie Moreaux : Mme Duhamel
- Diya Chalaoui : Fatia Belkacem
- Bouzid Bouhdida : Oncle Alaouane
- Maïssa Taleb : Soufia Duhame-Hami
- Sébastien Delbaere : Descamps
- Elléonore Lemattre : la sœur du réveillon
- Roxane Dubart : la mère du réveillon
- Antoni Mignon : le jeune homme torse nu
- Christophhe Hennart : le voisin du réveillon
- Christophe Filbien : Simon
- Delphine Parent : la standardiste
- Mamadou Coulibaly : le boulanger
- Ousmane Kébé : le jeune boulanger
- Damien Giloteaux : Aubin
- Didier Vanhée : Watteau
- Philippe Windrif : l'homme de la courée
Synopsis Complet
Un jeune policier catholique, Louis, qui cherche à faire ses preuves malgré les doutes qui l'assaillent, arrive au commissariat central de Roubaix, dirigé par Daoud, homme au tempérament calme. D'origine nord-africaine, Daoud a grandi dans cette ville qu'il connaît parfaitement, mais il a perdu tout contact avec ses proches, y compris un neveu emprisonné qui refuse de le voir.
Les affaires se succèdent. Daoud entend ainsi un homme qui accuse des apprentis djihadistes de l'avoir attaqué, mais comprend tout de suite que l'homme ment afin, probablement, d'obtenir le paiement d'une assurance. Il confie à un policier une enquête sur un viol commis dans le métro. Il retrouvera par lui-même une jeune mineure qui a quitté ses parents, l'écoutera et réussira à la convaincre de les revoir au moins une fois. Enfin une passion pour les chevaux rapproche le commissaire et le jeune policier Louis.
Le jour de Noël, Louis se rend sur les lieux d'un incendie survenu dans une courée. Il interroge les voisines, Claude et Marie, deux jeunes femmes vivant ensemble, qui refusent de parler dans un premier temps, par peur des représailles. Finalement elles viennent au commissariat et disent reconnaître deux jeunes gens sur des photographies. L'enquête ne donne toutefois rien : les jeunes gens en accusent un autre, mais tous ont des alibis.
Le cadavre d'une vieille dame, étranglée sur son lit, est retrouvé sur les lieux. Allant sur les lieux avec Louis, le commissaire Daoud comprend vite que les auteurs sont probablement les deux voisines.
Claude montre au commissaire des objets volés par Marie chez la vieille dame tout en niant être allée dans la maison. Plus tard au commissariat, Daoud obtient peu à peu des aveux de Marie, qui explique que le meurtre a été conçu par Claude et exécuté en commun, le motif étant de voler ce qui pouvait l'être dans la maison de la vieille dame. Claude admet progressivement d'avoir participé au vol, puis au meurtre, mais en cherchant autant que possible à limiter sa responsabilité en profitant de la domination psychologique qu'elle exerce sur Marie, qui est amoureuse d'elle. Une reconstitution sur les lieux du crime permet toutefois d'achever de démonter ses arguments. Les jeunes femmes sont envoyées toutes deux en prison.
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