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samedi 11 janvier 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : ELEPHANT MAN DE DAVID LYNCH

Dans le cadre des Mille Films de ma Vie, je vous propose Elephant Man de David Lynch (1980) avec Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft, John Gielgud et Freddie Jones.
Ce film est la véritable histoire de Joseph Merrick (John Hurt) (et non John comme dans le film) affectés de difformités sur tout le corps et qui est utilisé comme phénomène de foire (il s'agit aussi un hommage au film Freaks). Il appartient à une ordure Bytes (Jones) qui l'utilise en détriment de sa santé pour se faire de l'argent à bon compte.
Le Dr Treves (Hopkins) va découvrir Merrick dans cette foire aux monstres comme on les appelait à l'époque et il va petit à petit donner confiance à Merrick pour lui parler, Treves veut essayer de comprendre pourquoi Merrick est couvert de se mal, mais Bytes n'en a rigueur, Merrick lui appartient. Avec tous ses problèmes Merrick a compris que sa vie ne sert plus à rien et décidera de se suicider dans l'une des scènes les plus émouvantes du cinéma.
Pourquoi ce film : Tout d'abord on découvre que des êtres humains vivent avec d'atroces souffrances cachées au public, sauf contre monnaie courante, ou servir de cobaye pour des laboratoires. Pour ce noir et blanc intimiste qui montre la noirceur du sujet.
Pour David Lynch qui montre qui l'est des très grands réalisateurs de cinéma, il donne ici une puissance infinie à l’image, pour les acteurs formidables, Anthony Hopkins (humain) Anne Bancroft , Freddie Jones (abominable) et surtout John Hurt bien avant Serkis, donne vie à travers ses yeux l'humanité qui se cache derrière le masque de latex qu'il a dû tenir 12 heures par jour pendant le tournage.
Merrick souffrait du syndrome de Protée. Aucune nomination aux Oscars on se demande pourquoi, Un César du Meilleur Film Etranger en 1982, et 3 Bafta dont Meilleur Film et Meilleur Acteur.
Et puis le spectateur que j'étais a eu une formidable impression de frissons lors de la projection comme tant d'autres spectateurs, en effet juste quelques minutes avant le début du film, un homme a descendu l’allée, cet homme avait les mêmes caractéristiques que Merrick au visage, mais marchait bien. Il s’est assis au premier rang loin du public. A la vision de la première apparition de Merrick à l'écran, un frisson s'est dégagé de moi, évidement en rapport à ce qu'on venait de voir. L'homme est sorti avant le générique par la porte du devant. Point final.
Mais moi et quelques spectateurs on a discuté et du film et de cette apparition, on ne savait pas quoi penser, fake (comme on dit maintenant) ou réalité, aujourd'hui encore je me pose la question ;
En tous cas ce film, doit nous interpeller sur la tolérance que l'on doit avoir vis à vis de ceux qui sont différents. Du très grand cinéma, souvent incompris.
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Casting

Scénario Complet

En 1884, à LondresJohn Merrick, dit « l'homme éléphant » (John Hurt) est un phénomène de foire comme nombre d'êtres humains affectés de difformités ou d'anomalies physiques congénitales graves. Le « propriétaire » de l'homme-éléphant se nomme Bytes (Freddie Jones). Le Dr Frederick Treves (Anthony Hopkins), grand chirurgien réputé de Londres, intrigué par l'apparence visuelle terrible de l'homme-éléphant, présentant d'atroces difformités monstrueuses qu'il n'avait de sa vie encore jamais vues de ses propres yeux, demande à Bytes de pouvoir l'examiner plus en détail. Le nom de cet être horriblement déformé est John Merrick, il a 21 ans et ne semble pas pouvoir s'exprimer verbalement.
Le Dr Treves emprunte alors l'homme-éléphant à son propriétaire pour quelques jours contre une somme d'argent et l'héberge momentanément dans une chambre de quarantaine de l'hôpital le temps de l'étudier plus en détail et de le présenter à ses confrères lors d'un de ses cours d'anatomie de la faculté de médecine, détaillant ses effrayantes difformités corporelles. Il décide de le garder dans l'hôpital, le logeant plus ou moins secrètement (avec l'accord du directeur de l'établissement, Sir Carr Gomm (John Gielgud), bien que réservé) dans une chambre individuelle pour ne pas choquer les autres patients. Mais Bytes somme le Dr Treves de lui rendre l'homme-éléphant, son « gagne-pain », ce que Treves refuse, soutenu par le directeur de l'établissement.
Merrick va se mettre à communiquer avec Treves, récitant un passage entier d'un psaume de la Bible lors de la première visite du directeur, et s'exprimant dans un anglais parfait malgré les défauts de prononciation dus à ses lèvres et sa bouche terriblement déformées, et révélant une grande sensibilité doublée d'une intelligence hors norme.
Le gardien de nuit de l'hôpital, homme sans scrupules, va à nouveau utiliser Merrick comme phénomène de foire par des invitations nocturnes contre monnaie. Bytes rencontre le gardien de nuit au bar où celui-ci fait ses invitations quotidiennes aux prostituées et alcooliques du quartier, un témoin signale au Dr Treves qui licencie le gardien. Bytes réussit finalement à s'emparer de John, ils partent vers le continent où il se remet à l'exhiber à nouveau dans des foires, en Belgique dans la région d'Ostende. Bytes multipliant les mauvais traitements, terrorisant John, allant jusqu'à l'enfermer une nuit dans une cage à barreaux mitoyenne de celle de babouins agressifs. Avec l'aide des autres « phénomènes » du cirque, John parvient à s'enfuir de nuit. Rejoignant Ostende, il prend un paquebot pour retourner vers Londres.
À son arrivée, il est poursuivi par la population. Acculé dans des toilettes publiques de la gare de Londres, dans sa détresse il hurle qu'il est un être humain. Des agents de police lui viennent en aide et le ramènent à son hôpital où il retrouve aussitôt le Dr Treves et la sécurité de sa chambre.
Après avoir assisté à un spectacle dans un grand théâtre, invité par la grande comédienne Madge Kendal qui l'a pris en amitié, John, qui se sait condamné, se donne la mort en décidant de s'endormir pour la seule et unique fois de sa vie sur le dos comme un "homme normal", ce qu'il sait lui être fatal en raison du poids de sa tête, cette position sur le dos l'empêchant de respirer et se sachant incapable de se redresser seul. Sa dernière pensée est celle de sa mère lui disant « rien ne meurt jamais ».


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