Et après l'avoir vu, on se demande pourquoi ce film n'a pas
été récompensé par un prix pour la Mise en Scène ou du Scénario, de premier
abord cela semble incohérent, même si aujourd'hui les jurys prennent l'habitude
de récompenser du film social et d’actualité, oui on peut-dire que le film de
Tarantino ne coche aucune des cases. Mais peut-être qu'il y a une autre raison qu'on peut
trouver en regardant le film concernant les mexicains (le président du Jury est
Mexicain) avec les quelques blagues racistes dit par les deux héros du film,
l'acteur et le cascadeur Maintenant même si cela peut être lourd mais faire un
film d'époque et ne pas relater la façon de parler des gens encore aujourd'hui
serait plutôt pour moi nié le racisme.
Tarantino est pas aimé par les critiques , allez comprendre,
il fait du cinéma, du vrai, il raconte des histoires et c'est le but du cinéma,
pas de voir des Avengers sur fond vert qui peuvent se remplacer sans qu'on voir
la différence, mais les critiques et les cinéastes restent un grand
questionnement, mais pourquoi ces jeunes cinéphiles (moins de 30 ans) ne
comprenne rien au film, s'ennuie le trouve trop long alors que Titanic durait
plus de trois heures, ou comme les Avengers , alors que le Tarantino dure 20
minutes de moins , Allez comprendre.
La raison, ils veulent faire comme les vieux cinéphiles,
voir le Tarantino ça fait bien, en dire du mal grâce au réseaux sociaux c'est
encore mieux. Non, leur problème, c'est qu'ils n'ont pas la culture ciné pour
voir ce type de films avec tellement de référence et de private joke jouissif,
ils sont passés de Rox et Rocky au Super Héros sauveur du monde, sans passé par
la case vidéo-club, et je leur dirais à ces jeunes cinéphiles allez sur Arte,
TCM, Paramount Channel et faites-vous plaisir et regarder de nouveau le film de
Tarantino quand il sortira en DVD et surtout en Blu-Ray et matez le autant de
fois qu'il le faut.
Tarantino a signé pour moi son meilleur film, celui qui
résume tous ses films en 162 minutes, c'est un hymne à la culture-pop , un
hymne fabuleux sur le cinéma, sur l'amour du cinéma, qu'on a ceux qui ont écumés
salles de quartier, cinémathèque, festivals et autres réjouissances Une ode au
beau , à indicible beauté des acteurs (plus beaux que jamais, traversant
Hollywood en belle voiture sous le soleil de la Californie) , aux décors et
costumes d'une précision chirurgicale , ah ce travail magnifique , ou chaque
affiche nous parle (vraie ou fausse) , les faux décors, les enseignes hommages
(Roméo et Juliette - merci Léo) , ces entrés de cinéma avec des titres de films
qui nous ont fait rêver , nous !!!
ATTENTION SPOILERS
Le film raconte la fin d'une époque celle qui va donner
naissance au Nouvel Hollywood et qui va changer pendant deux décennies le
cinéma , et Rick Dalton (Léonardo Di Caprio) au sommet de sa gloire , avec ses
dents blanches , ses coiffures calées sur sa tête dans une symétrie parfaite
comme ses images de papier glacé comme Tab Hunter Charlton Heston ou
Vince Williams , Burt Lancaster ou Kirk Douglas il va se retrouver d'un seul
coup has-been obligé d'accepter des rôles où ils doit s'enlaidir contre son avis,
des cheveux longs crasseux, des visages pâles (sans indien) , des habits
sortant plus d'Emmaüs que chez Dior qu'il avait habitué de porter dans ses
films, comme ses acteurs qui vont briller pendant des années à l'instar de
Pacino, Hoffman, Redford ou De Niro.
Mais cela Rick Dalton a du mal à le reconnaître et va vivre
son mal être sur les plateaux et dans son quotidien, comme cette scène
fabuleuse, où il se comporte comme un petit garçon capricieux qui pleure car il
a réussi sa scène et qu'une très jeune actrice le félicite en se comportant
comme une mère maternelle et protectrice, Di Caprio montre dans cette scène
tout le talent qu'il a depuis ses débuts (ma rencontre avec lui peut-être il y
a 25 ans, j'ai dû lui donner du fluide). Cette jeune fille qui fait l'apologie de Disney , 50 ans avant notre époque ou Disney maltraite les autres projets que les siens.
Dans le film de Tarantino, on y suit en février 1969 ,
une ancienne star de télévision Rick Dalton de la série Le Chasseur de Primes
(Bounty Law, dont Tarantino veut en faire une mini-série) qui nous fait penser
bien sûr à Au nom de la Loi avec Steve McQueen (très présent dans cette
histoire) , et il va apprendre d'un coup par son agent (Al Pacino qui cabotine
un max) qu'il est désormais ringard dans le nouvel Hollywood, et lui propose de
tourner des films avec Sergio Corbucci ce qui l'emballe pas du tout , il va se
réfugier dans l'alcool triste et désabusé.
Mais il peut compter sur son fidèle destrier (un peu son Bernardo
pas plus bavard) un ancien cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt) devenu son homme à
tout faire , chauffeur et surtout une oreille et qui est là présent à tout
moment pour son ami (amitié ambigu mais dans un Tarantino on va pas plus loin,
sauf dans une phrase "je suis son ami, plus qu'un frère et moins qu'une
épouse"), qui lui se morfond chez lui sans le faire paraitre avec son
chien, mais loin du regard de Rick.
Trois mondes alors vont se côtoyer, Rick acteur déchu et
moins fortuné, Cliff et sa caravane miteuse dans un drive-in et le nouveau
voisin de Rick, un certain Roman Polanski (Rafal Zaiewrecha) nouvelle vedette
d'Hollywood grâce à son film Rosemary's Baby avec sa vedette principale et femme
dans la vie Sharon Tate, villa où cohabite l'ex de Sharon Jay Sebring,
Tarantino montrant en une seule allusion le changement de la sexualité open de
l'époque. Et Rick est heureux de cette situation, pendant que Cliff lui regarde
plus les jeunes filles hippies qui trainent dans la ville d'Hollywood dont une
qui s'avère être un membre d'un groupe appelé Family Manson.
Je ne vais pas détailler ici ce qu'était la Family Manson
considéré comme une secte, mais Tarantino s'amuse à détruire la légende ou l'histoire
suivant son point de vue, mais tellement peut loin de la vérité avec George
Spahn (Bruce Dern) qui louera ce terrain sur les hauteurs de Hollywood au
détriment de sa femme qui ne sentait pas ce groupe, qui passe son temps au
moins ici à fumer, parler, planer, baiser et boire même si c'est plus que
compliqué que cela. Et Rick va montrer que le meilleur c'est lui et pas que
dans le film ou c'est l'acteur qui est adoré, comme il le fera avec Bruce Lee
(Mike Moh) lui montrer que son kung-fu novateur ne fait pas recette auprès de
lui.
C'est tous ces moments de jouissance visuelle et
scénaristique qui m'emballe tout le long du film, Tarantino appliquant la
célèbre réplique de L'Homme qui Tua Liberty Valence " Si la légende est
plus belle que la réalité imprimons la légende, et Tarantino tord aussi bien la
légende que la réalité".
Tarantino peut nous faire imaginer Steve McQueen (Excellent
Damian Lewis) dans la propriété de Polanski qui appartient au patron de
Playboy, et dans ses grands rêves Rick Dalton dans le rôle que joue Steve
McQueen dans La Grande Evasion et ses passages au cachot , extrait bluffant en
intégrant Dalton dans le film avec les autres vrais acteurs du film, comme on
l'a vu dans Le Roi Lion, ce type d'extrait risque de foisonner dans les années
à venir, qui c'est Raimu jouant ave Depardieu ou James Cagney avec Tom Hardy.
Rick va accepter de tourner un méchant dans la série Lancer
avec James Stacy (vrai série) (Timothy Oliphant) et accepte finalement de
tourner des films en Italie ou il se mariera et emmènera sa chère et tendre
dans sa villa à Hollywood, tentant malgré tout dans l'avion de retour de
limoger son ami Cliff, mais celui-ci est prêt à rester même gratuitement, Rick
ne pouvant plus le payer, femme au foyer, baisse des cachets.
Pendant ce temps Sharon Tate se regardera au cinéma béatement
comme les stars se regardaient dans la glace ou les jeunes aujourd'hui avec le
téléphone.
Et puis arrive la nuit du 9 août 1969, pendant que son mari
Polanski tourne en Angleterre, Sharon Tate invite son ex et des amis, Rick lui
se morfond chez lui dans un verre d'alcool mais se prélasse sur un pneumatique
dans sa piscine, Booth lui est resté dans sa caravane, va fumer une cigarette
donnée par une de ces hippies et va promener son chien en pleine nuit (le chien
Brandy a obtenu la Palme Dog) , et Manson et trois de ses disciples montent
Cielo Drive pour atteindre le 10050 Cielo Drive Manson après avoir donné ses
ordres à ses disciples armés de couteaux , se sauvent en voiture et laisse ses
ouailles se débrouiller seul ....
Et c'est à partir de là que Tarantino reprend la main pour
nous offrir un moment explosif, tonitruant, dingue, comme s’il gardait sous la
main tout ce qui avait fait sa réputation dans ses autres films (Eh oui les jeunes
il l'a fait). Et pendant que Rick est absent du début du chaos, Booth va
montrer que la talent ne se calcul pas au cachet mais à la fidélité et à
l'amitié infaillible. Je ne vais pas vous raconter la fin, je vous laisse vous
exciter sur le fauteuil de joie.
Et le 10 Août au petit matin ....
Comme je l'ai dit plusieurs fois Tarantino a réussi
l'exploit de nous parler cinéma, de nous faire aimer son cinéma, de nous faire
croire que l'amitié est plus importante que l’argent, quoique ....
Sa réalisation ambitieuse, ses décors précis fabuleux, ses
costumes que l'on a rêvés petit, tout est là sans compter ses deux acteurs
comme toujours au sommet, Brad Pitt un peu le chouchou du public pour ce film
car c'est le héros au bon cœur, mais Léonardo Di Caprio nous livre une
performance absolue comme il sait le fait, certaines scènes sont d'anthologie. Et qui mieux que Léonardo pour jouer Rick Dalton lui le natif d'Hollywood qui grace a sa famille a baigner dedans et qui avec son pote Tobey McGuire a écumé les castings des leurs plus jeunes âges.
Un casting de rêve, ou on essaiera de reconnaitre ici ou là
sous maquillage ou perruque les stars du moment dans la peau des stars de
l'époque, pourtant certains ne seront pas présent ici mais certainement dans la
version longue comme Danny Strong en Dean Martin, James Marsden en Burt
Reynolds, Tim Roth.
Donc oui je vous le conseille et de le revoir, et de voir la
version longue qui va être certainement sur Netflix, mais ici ce n'est que mon avis.
NOTE : 18.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Direction Artistique : Barbara Ling
Décors : Jann K.Engel et Eric Sundhal
Costumes : Arianne Philips
Chorégraphie : Toni Basil
Photographie : Tobert Richardson
Production ; Quentin Tarantino, David Heyman, Shannon McIntosh
Musique : Mary Ramos, Jim Schulz
Montage : Fred Raskin
Son : Michael Minkler
Coiffure : Janine Rath
Maquillage : Heba Thorisdottir
Budget : 90 millions de Dollars
Durée : 161 minutes
DISTRIBUTION
- Leonardo DiCaprio (VF : Damien Ferrette ; VQ : David Laurin) : Rick Dalton
- Brad Pitt (VF : Jean-Pierre Michaël ; VQ : Alain Zouvi) : Cliff Booth
- Margot Robbie (VF : Diane Dassigny ; VQ : Catherine Brunet) : Sharon Tate
- Emile Hirsch (VF : Benjamin Jungers ; VQ : Louis-Philippe Berthiaume) : Jay Sebring
- Margaret Qualley (VF : Kelly Marot ; VQ : Ludivine Reding) : Pussycat
- Timothy Olyphant (VF : Anatole de Bodinat ; VQ : Patrice Dubois) : James Stacy
- Julia Butters (VF : Jaynélia Coadou) : Trudi Fraser
- Austin Butler (VF : Julien Allouf ; VQ : Xavier Dolan) : Charles « Tex » Watson
- Dakota Fanning (VF : Leslie Lipkins) : Lynette « Squeaky » Fromme
- Bruce Dern (VF : Georges Claisse) : George Spahn
- Mike Moh (VF : Adrien Solis ; VQ : Nicholas Savard L'Herbier) : Bruce Lee
- Luke Perry (VF : Lionel Tua) : Wayne Maunder
- Damian Lewis (VF : Jérémie Covillault) : Steve McQueen
- Al Pacino (VF : José Luccioni ; VQ : Marc Bellier) : Marvin Schwarz
- Kurt Russell (VF : Philippe Vincent) : Randy / le narrateur
- Zoë Bell : Janet, la femme de Randy
- Clifton Collins Jr. : Ernesto « The Mexican » Vaquero dans la série Lancer
- Raul Cardona : « Bad Guy » Delgado dans la série Lancer
- Marco Rodriguez : le barman dans la série Lancer
- Michael Madsen (VF : Jacques Frantz) : le shérif Hackett dans la série Bounty Law
- Scoot McNairy (VF : Loïc Houdré) : Bob « Business » Gilbert dans la série Bounty Law
- Martin Kove : le shérif dans la série Bounty Law
- James Remar : Ugly Owl Hoot dans la série Bounty Law
- Damon Herriman : Charles « Charlie » Manson
- Madisen Beaty (VF : Lisa Caruso) : Patricia « Katie » Krenwinkel
- Mikey Madison (VQ : Geneviève Bédard) : Susan « Sadie » Atkins
- Victoria Pedretti : Leslie « Lulu » Van Houten
- Lena Dunham : Catherine « Gypsy » Share
- Maya Hawke : Linda « Flower Child » Kasabian
- Kansas Bowling : Sandra « Blue » Good
- James Landry Hebert : Steve « Clem » Grogan
- Dallas Jay Hunter : Delilah
- Dyani Del Castillo : Pebbles
- Parker Love Bowling : Tadpole
- Sydney Sweeney : Dianne « Snake » Lake
- Josephine Valentina Clark : Catherine « Cappy » Gillies
- Ronnie Zappa : Bobby « Top Hat » Beausoleil
- Harley Quinn Smith : Froggie
- Cassidy Hice : Ella Jo « Sundance » Bailey
- Ruby Rose Skotchdopole : Butterfly
- Danielle Harris : Angel
- Rafał Zawierucha (VF : Adrien Larmande) : Roman Polanski
- Nicholas Hammond (VF : Pierre-François Pistorio ; VQ : Christian Perrault) : Sam Wanamaker
- Samantha Robinson : Abigail Folger
- Costa Ronin : Wojciech Frykowski
- Rumer Glenn Willis : Joanna Pettet
- Dreama Walker : Connie Stevens
- Rachel Ledleaf : Cass Elliot
- Rebecca Rittenhouse : Michelle Phillips
- Lorenza Izzo : Francesca Capucci
- Rebecca Gayheart (VF : Laurence Charpentier) : Billie Booth
- Spencer Garrett (VF : Xavier Fagnon) : Allen Kincade
- Brenda Vaccaro : Mary Alice Schwarz
- Omar Doom : Donnie
- Tom Hartig : Bill « Sweet William Tumbleweed » Fitsch
- David Steen : Straight Satan David
- Monica Staggs : Connie
- Lew Temple : Land Pirate Lew
- Eddie Perez : Land Pirate Eddie
- Keith Jefferson : Land Pirate Keith
- Maurice Compte : Land Pirate Mao
- Vincent Laresca : Land Pirate Vinvent
- Ramón Franco (VF : Michel Elias) : le gérant du cinéma
- Kate Berlant : l'ouvreuse du cinéma
- Clu Gulager : le propriétaire de la librairie
- Courtney Hoffman : Rebekka, la costumière
- Heba Thorisdottir : Sonya, la maquilleuse
- Perla Haney-Jardine : une dealeuse hippie
- Daniella Pick : Daphna Ben-Cobo
- Brianna Joy Chomer : une starlette
- Rage Stewart : Harvey « Humble Harve » Miller
- Toni Basil : une danseuse (caméo)
- Quentin Tarantino : le réalisateur de la pub Red Apple Cigarettes (caméo vocal)
- James Marsden : Burt Reynolds (scène coupée)
- Tim Roth : le majordome de Jay Sebring (scène coupée)
- Danny Strong : Dean Martin (scène coupée)
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