On se demande souvent pourquoi on nous fait des suites qu'on ne réclame pas, ici Chatillez reprend ces personnages de son film de 2001, et à part essayer de trouver un peu d'argent pour se refaire la cerise, on ne comprend pas la raison, surtout que si le sujet était d'actualité il y a presque 20 ans, aujourd'hui les jeunes cherchent de plus en plus leur indépendance.
Maintenant on peut quand même essayer d'écrire un scénario
qui fasse rire, avec au moins quelques savoureux comme les comédies acides
qu'avait fait Chatillez au début (La Vie est un Long Fleuve Tranquille, Tanguy
et surtout Tatie Danielle), mais là c'est le vide abyssal au niveau des gags et
c'est vraiment triste de ne pas sourire.
Il est vrai que suivre les aventures de Tanguy (Éric Berger)
qui a 26 ans squattait ses parents sans vraiment avoir envie de quitter Paul
(André Dussolier) et Edith (Sabine Azema) était assez bien vu avec des
dialogues percutants et des scènes drolatiques, sans compter la grand-mère (la
regrettée Hélène Duc) qui savait mettre du piquant dans les relations
familiales.
Mais voilà ce qui marchait quand il avait 26 ans, ne
fonctionne plus quand ce fameux Tanguy à 44 ans (Eh oui on faire rire avec des
quadras, mais Chatillez n'est pas Yves Robert) revient à la maison avec sa
fille Mei-Lin dans un état dépressif, qui va bouleverser les parents incrédules
qui vont essayer de redonner le moral à eus bambins avant de tout faire de
l'expulser manu militari.
De plus on est carrément dans un huis-clos dans
l'appartement des parents, qui n'ont pas à se plaindre, appartement tellement
bien rangé, qu'on a l'impression d'être dans un appartement témoin, pas de poussières,
rien ne mal rangé, rien à terre, comme si l'appartement était à vendre, cela
fait une drôle de sensation.
De plus des gags de vieux, ou le pauvre Dussolier doit se
plaindre de la prostate à longueur de film comme un running gag qui a la sistite,
venant d'un acteur Resnaisien, c'est d'un triste, surtout que le couple semble
bien loin des couples de M6, perdant humour et mordant.
Et puis il faut bien reconnaître Éric Berger est la
faiblesse du film n'apportant rien, trop lisse, pas drôle du tout et pas un
comédien de comédie à l'évidence.
Donc à l'arrivée une suite inutile mais qui arrive à trouver
son public, ce qui est dommageable.
NOTE : 6.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Etienne Chatillez
Scénario : Etienne Chatillez et Laurent Chouchan
Producteur : Antoine Pezet et Jérôme Corcos
Photographie : Guillaume Deffontaines
Son : Lucien Balibar
Costumes : Anne Autran-Dumour
Directeur de Production : Guinal Riou
Casting : Pierre-Jacques Benichou
Décors : Stéphane Makedonsky
Montage Catherine Renault
Coiffure : José Luis Casas Serrani
Maquilalge : Magali Ohlmann et Delphine Jaffart
DISTRIBUTION
- Sabine
Azéma : Édith Guetz
- André Dussollier : Paul Guetz
- Éric
Berger : Tanguy Guetz
- Emilie Kang : Zhu
- Nicolas Tang : Maxime
- Weiting Chao : Mei lin
- Olivier Claverie : Axel
- Domitille Bioret :
Eliane
- Frederique Tirmont : Carole
- Jean-Marie Fonbonne :
Vincent
- Sarah-cheyenne : Louise
- Annelise
Hesme : Marguerite
- Gaspard
Proust : Bruno Lemoine
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