Vu le film Un Héros Très Discret de Jacques Audiard (1996) avec Matthieu Kassovitz Jean Louis Trintignant Anouck Grinberg Albert Dupontel Sandrine Kiberlain Marc Ernotte Nadia Barentin Philippe Duclos Bernard Bloch François Berléand François Levanthal Bruno Putzulu Philippe Nahon Philippe Harel Danièle Lebrun
Albert Dehousse s'enivre depuis son enfance de romans
héroïques, vivant par procuration dans un monde imaginaire. Sa vie n'est
malheureusement pas aussi exaltante dans la petite ville paisible du Nord de la France où il réside avec sa mère qui vit
dans la mémoire d'un père disparu, officiellement héros de la Grande Guerre, mais en fait alcoolique invétéré.
La Seconde
Guerre mondiale passe sans même y laisser de
traces, ôtant peut-être à Albert l'occasion justement de devenir un héros. Il
laisse donc de côté son mariage avec Yvette Caron, fille de Résistant, et monte
à Paris où
l'on célèbre les héros de la Résistance
française.
"Un héros très
discret" est un film remarquable qui se distingue par la qualité de son
scénario et de ses dialogues, héritage du talent du père du réalisateur Jacques
Audiard. L'exploration du thème du mensonge est menée de manière passionnante,
mettant en lumière la complexité de la vérité et la difficulté de revenir sur
ses paroles.
Mathieu
Kassovitz livre une performance parfaite, incarnant son personnage avec une
justesse et une profondeur qui captivent le spectateur. Sa présence à l'écran
est indéniable, apportant une intensité palpable à chaque scène.
Albert
Dupontel, quant à lui, apporte une dimension intrigante au film, ajoutant une
touche de mystère et de tension à l'intrigue.
La
reconstitution de l'époque d'après-guerre est d'une précision impressionnante,
plongeant le spectateur dans un univers riche en détails et en réalisme. Chaque
élément visuel contribue à créer une atmosphère immersive et captivante,
renforçant l'impact émotionnel du récit.
En
somme, "Un héros très discret" est un véritable bijou du cinéma
français, porté par un casting exceptionnel, des dialogues ciselés, une
histoire poignante et une reconstitution historique impeccable. Jacques Audiard
signe ici une œuvre majeure sur le mensonge
NOTE : 13.50
- Réalisation : Jacques Audiard
- Scénario : Alain Le Henry et Jacques Audiard, d'après un roman de Jean-François Deniau
- Musique : Alexandre Desplat
- Photographie : Jean-Marc Fabre
- Montage : Juliette Welfling
- Direction artistique : Dominique Douret
- Décors : Michel Vandestien
- Costumes : Caroline de Vivaise
- Production : Patrick Godeau
- Sociétés de production : Alicéléo et Lumière
- Société de distribution : AFMD (France)
- Mathieu Kassovitz : Albert Dehousse
- Albert Dupontel : capitaine Dionnet
- Anouk Grinberg : Servane
- Sandrine Kiberlain : Yvette Caron
- Jean-Louis Trintignant : Albert Dehousse âgé
- Nadia Barentin : la femme du général/ Mme Louvier / l'employée du bureau des disparus
- Bernard Bloch : Ernst, majordome
- François Chattot : Louvier, concierge, mutilé de la Première Guerre
- Philippe Duclos : Caron, beau-père d'Albert
- Danièle Lebrun : Mme Dehousse
- Armand Quentin de Baudry d'Asson : un Anglais
- Wilfred Benaïche : Nervoix, voix de Londres
- Clotilde Mollet : Odette, prostituée
- François Berléand : monsieur Jo, inspiré de Joseph Joanovici
- Philippe Harel : un officier chargé d'organiser l'Epuration
- François Levantal : Delavelle,de la division Charlemagne
- Patrick Ligardes : Malbert
- Philippe Nahon : le général
- Yves Verhoeven : Boutin
- Alain Umhauer : L'avocat
- Bruno Putzulu : Meyer-Meyer
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