Vu le film Le Vice et la Vertu de Roger Vadim (1963) avec Annie Girardot Robert Hossein Catherine Deneuve Philippe Lemaire Henri Virlojeux Otto E.Hasse Luciana Palluzi Valeria Ciangottini Serge Marquand Henri Lambert Serge Poujouly Paul Guegauf Jacques Seiler Michel de Ré Howard Vernon Dominique Zardi Henri Attal Robert Dalban
1944 : Justine (Catherine Deneuve)
est arrêtée tandis que sa sœur Juliette (Annie Girardot)
devient la maîtresse du colonel S.S Erik
Schorndorf. Justine est déportée à la « Commanderie », en compagnie
d'autres jolies filles, pour être les instruments de plaisir des chefs S.S.
Alors que le Troisième
Reich est en train de s'effondrer, Schorndorf, avec
Juliette, se réfugie à la « Commanderie », où la vie continue suivant
les règles imposées par Schorndorf. Retrouvant sa sœur, Juliette essaie de la
faire évader. Mais Justine veut subir le sort de ses compagnes. Quand arrive la
nouvelle de la mort d’Hitler, les dignitaires nazis cherchent à fuir.
Le film est librement inspiré des œuvres du marquis de Sade dont les
personnages des deux sœurs moralement opposées, Justine et Juliette, sont ici
transposés durant la Seconde
Guerre mondiale
Le film, considéré comme une insulte à la résistance, fut très mal reçu à
sa sortie. Au départ c'est MGM qui distribua le film, puis Gaumont lors de la
ressortie en 1967.
Le film aborde des thèmes controversés tels que la
collaboration, la résistance, la sexualité et le pouvoir. Roger Vadim utilise
le contexte historique pour explorer les notions de vice et de vertu, mettant
en lumière les dilemmes moraux auxquels les personnages sont confrontés.
Certains le considèrent comme un chef-d'œuvre
audacieux et provocateur, tandis que d'autres le qualifient de nanar de mauvais
goût.
Ce film s'inspire des écrits du marquis de Sade et
explore des thèmes de perversion, de domination et de soumission. L'esthétique
du film est empreinte d'un certain érotisme soft qui rappelle l'univers des
romans sadiens. Les actrices principales, Catherine Deneuve et Annie Girardot,
se démarquent par leurs performances saisissantes face aux personnages
masculins dominants incarnés par Hossein et Lemaire.
La mise en scène de Roger Vadim est souvent qualifiée
d'académique, mettant en valeur la beauté et la sensualité des actrices, mais
peinant parfois à transcender le matériau de base. Certains reprochent au film
son approche sensationnaliste et son goût pour le scandale, le rapprochant
parfois du mauvais goût.
Une des interprétations possibles du film est la
présence marquante du fantasme autour du personnage nazi, représenté par
Lemaire et Hossein. Cette fascination pour le mal et la figure de l'oppresseur
peut être perçue comme une exploration des pulsions les plus sombres de
l'humanité, mais elle peut également être interprétée comme une provocation
gratuite et de mauvais goût.
"Le Vice et la Vertu" demeure un film
complexe et ambigu, qui suscite des réactions contrastées en raison de son
traitement audacieux de thématiques sulfureuses et de son esthétique
particulière. Il incarne une certaine vision du cinéma provocateur et
transgressif, qui ne laisse pas indifférent mais qui peut également heurter
certaines sensibilités.
NOTE : 11.80
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Roger Vadim
- Scénario : Roger Vadim, Roger Vailland, d'après des personnages créés par D.-A.-F. de Sade
- Adaptation : Roger Vadim, Claude Choublier
- Décors : Jean André
- Costumes : Marc Doelnitz
- Photographie : Marcel Grignon
- Son : Robert Biart
- Montage : Victoria Mercanton
- Musique : Michel Magne
- Production : Alain Poiré
- Sociétés de production : Gaumont et Trianon Productions
- Société de distribution : Gaumont
- Annie Girardot : Juliette Morand, la sœur de Justine et maîtresse de Schorndorf
- Robert Hossein : Le colonel S.S Erik Schorndorf
- Catherine Deneuve : Justine Morand, la jeune fille emprisonnée
- Otto E. Hasse : Général Von Bamberg
- Philippe Lemaire : Hans Streicher
- Luciana Paluzzi : Héléna, numéro 88
- Valeria Ciangottini : Manuela, numéro 113
- Paul Gégauff : Le docteur S.S
- Serge Marquand : Ivan
- Georges Poujouly : Le lieutenant Hoech
- Michel de Ré : Le professeur Naroyortz, l'astrologue
- Howard Vernon : Le général S.S
- Henri Virlojeux : L'intellectuel
- Marianne Hardy : La madame S.S
- Astrid Heeren : Danielle, numéro 73
- Juliette Hervieu
- Jean-Pierre Honoré : Jean, le mari de Justine
- Michel Jourdan
- Henri Lambert : Fritz, le boxeur
- Lena Von Martens (it) : Hanka
- José Quaglio
- Jacques Seiler : Le baron Teltmann, ambassadeur de Suède
- Jean-Daniel Simon : Ludwig
- Jean Le Vitte
- Henri Attal : Un civil de la Gestapo
- Dominique Zardi : Un civil de la Gestapo
- Dorothée Blank : Une prisonnière
- Anne Libert : numéro 84
- Monique Messine : Anne, numéro 111
- Pierre Gualdi : Un général allemand
- Lucien Guervil : Un S.S
- Rudy Lenoir : Un S.S
- Jean-Michel Rouzière : Un S.S
- Robert Dalban : Un soldat allemand
- Laure Paillette : La concierge
- Barbara Lass : Une serveuse
- Edmée Fontanez : Une prisonnière
- Lena Wassbo : Une prisonnière
- Ursula Kubler : Une S.S
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