Mille films de ma Vie : Vu le film Il Reste encore Demain de Paola Cortellesi (2023) avec Paola Cortellesi Valerio Mastrandrea Romana Maggiora Vergano Emanuella Fanelli Giorgio Colangeli Vinicio Marchioni Yonv Joseph Francesco Centorame Alessia Barella Paola Tiziana Cruciani
En mai 1946, Rome est divisée,
comme le reste de l'Italie, entre la pauvreté et les tragiques dévastations
laissées par la Seconde
Guerre mondiale, les unités militaires alliées qui sillonnent les rues et
le désir de changement, alimenté par l'imminence du référendum institutionnel et l'élection de l'Assemblée constituante les
2 et 3 juin. Delia est mariée à Ivano, qui la bat régulièrement, la harcèle et
l'humilie continuellement ; le couple a trois enfants. L'aînée, Marcella,
qui est sur le point de se fiancer, méprise sa mère pour la passivité avec
laquelle elle subit la violence
conjugale. La journée de Delia se partage entre les tâches
ménagères et divers emplois sous-payés : couturière,
raccommodeuse de sous-vêtements, femme de chambre et
soignante à domicile, réparatrice de parapluies (au cours du film, elle
apprendra le métier à un jeune garçon qui, bien que nouveau, reçoit un salaire
supérieur au sien, simplement parce qu'il est un homme).
"Il reste
encore demain" est un film qui a sait vous toucher par sa richesse
thématique et émotionnelle. La trame narrative, profonde et complexe, plonge le
spectateur dans une ambiance à la fois sombre et poétique.
On en sort comme ayant pris une grande claque dans la
tête comme les 5 millions d’Italiens qui en ont fait un énorme succès rare au
Box-office Local.
Film qui n’est pas sans rappeler les films
néo-réalistes de De Sica, Rossellini où Antonioni avec l’humour d’un Mario
Monicelli avec Mes Chers Amis, ou Dino Risi avec ses Monstres, car le
personnage du mari qui aime malgré tout sa femme, se comporte comme un goujat
machiste et patriarcale
Le personnage
de la femme forte à l'aube de la première élection pour les femmes en Italie contraste
avec celui de son mari machiste et violent, créant ainsi une tension dramatique
au sein de la famille. La représentation des enfants silencieux souligne leur
vulnérabilité et leur difficulté à s'exprimer dans ce contexte familial
difficile. Le film aborde avec sensibilité et gravité ces sujets délicats,
offrant ainsi une réflexion profonde sur les relations familiales et les enjeux
de pouvoir.
Dès la première scène, où le mari au réveil baffe sa
femme au réveil sans raison apparente, on est dans l’ambiance et on a envie de
dire à Delia, répond-lui baffe le ou quitte-le, mais non elle reste peut-être
par soumission ou lâcheté, mais elle reste
Comme celle tragi-comique du décès du patriarche où
chacun vit cette situation différemment
Elle n’est pas que bafouée chez elle, mais aussi dans
ses divers emplois où elle est même payée moins qu’un stagiaire, la bassesse
des hommes dans toute sa névrotisé, les femmes attendait depuis tellement
longtemps de pouvoir voter, elles vont le pouvoir à la fin du film mais cela
va-t-il changer quelque chose ?
Un film féministe évidement, mais la réalisatrice
avec talent, ne moralise pas son film, montre les faits même avec humour
souvent ou des postures scénaristiques et visuels qui détend un peu l’atmosphère.
Son film est brillant sur le fond et la forme, un des
plus grands films italiens de ses 20 dernières années, le cinéma Italien revit
et c’est tant mieux
La réalisatrice Paola Cortelesi c’est mis en scène et
c’est donné ce grand rôle de Delia qui domine le film de sa présence à chacune
de ses scènes, on a envie de la prendre dans nos bras et lui dire merci pour 2
heures de bonheur
NOTE : 16.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Paola Cortellesi
- Scénario : Furio Andreotti, Giulia Calenda, Paola Cortellesi
- Photographie : Davide Leone
- Montage : Valentina Mariani
- Musique : Lele Marchitelli (it)
- Effets spéciaux : Franco Galiano
- Décors : Massimiliano Paonessa, Lorenzo Lasi
- Costumes : Alberto Moretti
- Maquillage : Ermanno Spera
- Production : Lorenzo Gangarossa, Mario Gianani, Saverio Giuseppe Guarascio, Gianluca Mizzi, Mandella Quilici
- Sociétés de production : Wildside, Vision Distribution
- Pays de production : Italie
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