Vu le film L'Apollonide souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (2011) avec Noémie Lvovsky Adèle Haenel Iliana Zabeth Hafsia Herzi Xavier Beauvois Jasmine Trinca Alice Barnole Céline Salette Pauline Jacquard Judith Lou Levy Esther Garrel Jacques Nolot Marcelo Novais
En novembre 1899,
à Paris,
l'Apollonide est une maison close haut
de gamme. Madeleine (Alice Barnole)
« la Juive », une prostituée, rêve que son client le plus régulier (Laurent Lacotte)
la demande en mariage. Elle lui raconte son rêve, allongée sur le lit. Il
l'attache aux poignets au montant du lit, fait glisser la lame de son couteau
sur son corps, puis l'introduit dans sa bouche et coupe les joues à la commissure des lèvres.
Mars 1900,
la blessure laisse sur le visage de Madeleine une cicatrice en forme de sourire
mélancolique. L'Apollonide est gérée par Marie-France (Noémie Lvovsky),
que ses pensionnaires appellent « Madame ». Il y a entre
autres : Léa « la Poupée » (Adèle Haenel),
Samira « l'Algérienne » (Hafsia Herzi),
Clotilde « Belle cuisse » (Céline Salette)
et Julie « Caca » (Jasmine Trinca).
Toutes sont tenues par les dettes qu'elles ont accumulées. Madeleine ne pouvant
plus pratiquer est tenue à l'écart des clients et s'occupe de l'intendance. Les
familiers de la maison ont leur favorite et leurs fantasmes habituels.
Le film relate jusqu'à l'aube du XXe la
vie de l'Apollonide, théâtre de drames, d'habitudes et de vie. C'est une sorte
de huis clos dont les personnages sont les prostituées et leurs clients
Je considère Bertrand Bonello (Tiresia, Saint
Laurent, Nocturama) comme l’un des plus grands réalisateurs Français, conteur
d’histoire hors norme, malheureusement peu suivi par le public
Le film "L'Apollonide : souvenirs de la maison
close", réalisé par Bertrand Bonello, est une œuvre cinématographique qui
plonge le spectateur dans l'univers sombre et fascinant des maisons closes à la
fin du XIXe siècle. Le réalisateur nous dépeint le quotidien des prostituées
travaillant dans cette maison close, l'Apollonide, en mettant en lumière leurs
espoirs, leurs souffrances et leurs relations complexes avec les clients et
entre elles.
L'esthétique du film est remarquable, avec une
photographie soignée et des décors authentiques qui recréent avec réalisme
l'atmosphère de l'époque. Les performances des actrices, notamment Hafsia Herzi
et Noémie Lvovsky, sont également à saluer pour leur justesse et leur
profondeur émotionnelle.
Bertrand Bonello aborde des thèmes sensibles tels que
la prostitution, la violence, la sexualité et la condition féminine avec une
grande subtilité et une certaine poésie. Le film invite à la réflexion sur la
place des femmes dans la société de l'époque, mais également sur la persistance
de ces problématiques dans notre société contemporaine.
"L'Apollonide : souvenirs de la maison
close" est un film marquant, qui ne laisse pas indifférent et qui offre
une plongée intense et troublante dans un univers méconnu. Il interpelle le
spectateur sur des questions essentielles et suscite une réflexion profonde sur
la condition humaine et la complexité des relations interpersonnelles.
Un casting d’actrices hors-normes qui grâce à la
générosité et le talent se présente sans fard, dans cet écrin qu’est ce
magnifique film, un film féministe malgré le sujet, la condition des femmes
prostituées de cette époque (comme aujourd’hui d’ailleurs) est absolument
horrible pour le plaisir de mâle (pas que blanc) en rut.
,
"L'Apollonide : souvenirs de la maison close" est une œuvre
cinématographique audacieuse, esthétiquement réussie et profondément émouvante,
qui mérite d'être vue et analysée pour sa richesse narrative et thématique.
NOTE : 15.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Bertrand Bonello
- Scénario : Bertrand Bonello
- Musique : Bertrand Bonello
- Direction de la photographie : Josée Deshaies
- Montage : Fabrice Rouaud
- Décors : Alain Guffroy
- Costumes : Anaïs Romand
- Production : Bertrand Bonello, Kristina Larsen
- Sociétés de production : Les Films du lendemain et My New Picture, en association avec la SOFICA Cinémage 5
- Sociétés de distribution : Haut et Court (France) et Films Distribution (international)
- Hafsia Herzi : Samira « l'Algérienne »
- Céline Sallette : Clotilde « Belle cuisse »
- Jasmine Trinca : Julie « Caca »
- Adèle Haenel : Léa « la Poupée »
- Alice Barnole : Madeleine « la Juive », « la Femme qui rit »
- Iliana Zabeth : Pauline « la Petite »
- Noémie Lvovsky : Marie-France « Madame »
- Louis-Do de Lencquesaing : Michaud, un client
- Esther Garrel : une prostituée
- Joanna Grudzińska : une prostituée
- Pauline Jacquard : une prostituée
- Judith Lou Lévy : une prostituée
- Maïa Sandoz : une prostituée
- Anaïs Thomas : une prostituée
- Xavier Beauvois : Jacques, un client
- Laurent Lacotte : un client, bourreau de Madeleine
- Jacques Nolot : Maurice, un client, habitué de Julie
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