Pages

jeudi 15 mai 2014

CHRONIQUE LOIN DE CANNES












C'a y est le Festival de Cannes 2014 est ouvert par Alfonso Cuaron et Chiara Mastroianni, sous la présidence du Jury de Jane Campion, la soirée étant présentée par Lambert Wilson qui s'est offert une danse avec Nicole Kidman dans la salle.

Loin des marches du Festival, je vais monter les quelques marches des salles parisiennes , mais avec moins de foule et de flash.

Aujourd'hui pour l'Ouverture, on avait également la possibilité de voir le film d'Ouverture "Grace de Monaco" de Olivier Dahan avec Nicole Kidman, Tim Roth et Franck Langella.

C'est le type de film idéal pour une montée des marches d'ouverture, une pincée de glamour, de scandale ou de polémiques.

Évidemment la famille Grimaldi a posé son veto la reconnaissance du film, en tous cas cela ne pas être sur le rôle donné à Grace (tout en sympathie et glamour), il faut voir donc du côté de Rainier et de sa soeur , le côté de la colère de la famille princière, Rainier n'est pas vraiment mis à son avantage, et sa soeur passe pour une traître.

Côté film, c'est une succession de carte postale, très éclairée pour faire croire que la rousse Nicole Kidman est Blonde comme les blés, heureusement les yeux parle et ils sont magnifiques.

Nicole Kidman, comme Tim Roth ou Roger Ashton-Griffiths ne ressemble pas du tout à leur personnage, mais on va faire avec.

Qu'en retirer "détestable" comme le dit la critique Cannoise, pas vraiment, cela se laisse voir comme un film sur TF1, tiré des pages de Paris-Match ou Gala. Si on connaît un peu Monaco on se retrouve facilement dans les dédales des rues étroites de la principauté, dans ce plus petit état du monde, comme le voyait les américains.

L'angle pris par Dahan, pour raconter Grace, on s'en fout un peu, mais on aurait pu montrer le parallèle d'une autre princesse prisonnière d'un Palais et de son mari, morte également en voiture, à la vie de princesse est très difficile.

Peu d'acteurs s'en sortent bien dans le film, les seconds rôles sont mal distribuées, seul Franck Langella s'en sort, mais heureusement il y a Nicole Kidman, parfaite dans son rôle de princesse au grand coeur.

On va passer sur la réalisation d'Olivier Dahan (qui est quand même pour mes lecteurs Indiens ou Ukrainiens, le réalisateur de "Les Seigneurs", ce qui démontre que ...) qui est d'une platitude sans nom, avec mon camécospe, j'aurais pu faire pareil.

Pour comparer ce qui est comparable, c'est mieux que Diana, mais je préfère revoir l'émission consacrée à Charles Chaplin sur France 2, cent fois plus intéressant.

Note : 12.30

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Olivier Dahan
Scénario : Arash Amel
Photographie : Eric Gautier
Montage : Olivier Gajan
Décors : Dan Weil
Costumes : Gigi Lepage
Production : Arash Amel, Uday Chopra, et Pierre-Ange Le Pogam

DISTRIBUTION

Nicole Kidman - Grace de Monaco
Tim Roth - Le ¨Prince Rainier
Milo Ventimiglia - Rupper Allan
Parker Posey - Madge Tivey-Faucon
Frank Langella - Père Francis Tucker
Paz Vega - Maria Callas
Géraldine Sommerville - Princesse Antoinette
Robert Lindsay - Aristote Onassis
Roger Ashton-Griffiths - Alfred Hitchcock
Derek Jacobi - Comte Fernando d'Aillères
Nicholas Farrell - Jean-Charles Rey
Olivier Rabourdin - Emile Pelletier
Jeanne Balibar - Comtesse Baciocchi
Bruno Bertrand - Le messager
André Penvern - Charles de Gaulle
Yves Jacques - M. Delavenne
Jérémie Covillault - M. Sécurité du Palais
Pascaline Crêvecoeur : L'habilleuse de Grace Kelly

SCENARIO

Le film se concentrera sur l'année 1962, où la princesse Grace Kelly a joué un rôle particulier dans le conflit qui opposa Monaco à la France, pendant qu'elle rêve de revenir au cinéma, et que son couple s'ennuie un peu.



On continue notre quête de Cannes, et qui va s'accélérer la semaine prochaine, avec le film présenté à Un Certain Regard de Mathieu Almaric "La chambre bleue".


Une chambre d'hôtel, deux amants qui s'enlace nu dans le lit ou la fenêtre ouverte, des corps qui s'exhibent comme dans un tableau de Monet, on parle de Welcome To New York d'Abel Ferrara, non mais du nouveau film de Mathieu Almaric, l'égérie de Resnais, des frères Larrieu ou de Bruno Podalydès, nous sert sa nouvelle oeuvre après "Tournée" présenté à Cannes il y a 2 ans.

On n'est pas chez Maigret, mais l'atmosphère y est, tout en pudeur et rumeur, Simenon hors ces romans de son héros de commissaire, dans ses autres nouvelles policières, mêlait érotisme et voyeurisme de la bourgeoisie et des cancans des petites villes de province, comme le faisait très bien Claude Chabrol.

La scène de départ entre un homme et sa maîtresse dans cette petite ville de province bourgeoise, étale au grand jour, leur relation qu'il avait promis il y a quelques années de se revoir, si l'occasion le permettait. On voit que ces 2 amants s'aiment au delà de la simple relation.
Puis, l'homme est arrêté et interroger par la gendarmerie puis par un juge d'instruction, pendant que la pharmacie de sa maîtresse a baissé le rideau pour cause exceptionnelle.

Pendant près d'une heure de ces interrogatoires serrés au cordeau, on ne s'est pas de quoi il est accusé, ni de qui est mort, ce qui met une tension supplémentaire dans les réponses de l'accusé.
C'est un vrai du chat et de la souris, entre le juge et l'accusé, est-il coupable, innocent ? on sera à la fin la résolution de cette énigme.
Outre la qualité de réalisation, d'image, et de piano (magnifique) ce format court (1h15 et écran en format carré) vous emmène dans une folle tendance au voyeurisme et à la lapidation du coupable.
Tous les acteurs sont parfaits de Mathieu Almaric suspect mais cachotier, de Léa Drucker sa femme, et de Stéphanie Cléau (sa maitresse) mais compagne de la vie, d'ou la facilité de la filmé nue comme un tableau de Monet (à l'origine du monde).
Mais la révélation du film est le juge d'instruction Laurent Poitreneaux digne de Ventura dans Garde à Vue (dont il respecte certaine ligne), qui se met à nu pour tirer les vers du nez du suspect, brisant les silences avec flegme du présumé coupable.
Un livre digne de Simenon.

Note : 16.40

FICHE TECHNIQUE 
Réalisation : Mathieu Almaric
Producteur : Paulo Branco
Scénario : Mathieu Almaric et Stéphanie Cléau d'après "La chambre bleue" de Georges Simenon
Photographie : Christophe Beaucarne
Musique : Grégoire Hetzel
Montage : François Gégidier

DISTRIBUTION

Léa Drucker : Delphine Gahyde
Mathieu Amalric : Julien Gahyde
Stéphanie Cléau : Esther Despierre
Laurent Poitrenaux : Le juge Diem
Mona Jaffart : Marianne Gahyde
Joseph Ancel : Le juge
Alain Fraitag : un avocat
Paul Kramer : L'avocat de Julien Gahyde

SCENARIO
Julien Gahyde, incarcéré et interrogé dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours, évoque sa courte relation adultère avec Esther Despierre, une amie d'enfance que la vie a remise sur son chemin, et à laquelle, dans une réponse trop empreinte de légèreté, il a déclaré un amour et sa possibilité de vivre avec elle.


On parle maintenant du 3ème films Cannois, présenté à nous pauvres publics Parisiens, loin des ferveurs des flashs de Cannes. Mais on peut en parler avant le tapis rouge officiel ce soir.

Notre 3ème film est "The Homesman" du Buster Keaton des grandes plaines, en l'occurrence "Tommy Lee Jones" avec lui même , Hilary Swank, Meryl Streep et Tim Blake Nelson.

The Homesman est la nouvelle réalisation de Tommy Lee Jones, qui nous avait donné il y a 8 ans, le savoureux "3 Enterrements", chiffre 3 qui reste pour lui, car cette fois il amène 3 folles dans le désert américain.

Pour une rare fois on voit Jones sourire (si si c'est vrai), mais son film reste très crépusculaire, et très féministe, montrant que la femme de ses plaines arides à du courage devant ses hommes , qui ne considèrent la femme comme rien comme dans un hôtel du Sofitel.

C'est très dure, des scènes sont à la limite du supportable, le viol de femme devant sa mère dans son lit, un bébé jeté dans les toilettes, une dépouille d'enfant vidée de ses habits par des indiens, mais Jones montre son film comme la rudesse du pays, avec ses tendances religieuses et de testostérone mâle.

C'est lent, on est pas dans un Peckinpah, mais d'une violence sourde et sans concessions, peut être un peu long 2h10, qui nous emmène de temps en temps dans une somnolence désespérée, la musique n'arrangeant pas les choses.

Tommy Lee Jones en vrai Texans, aime ses terres arides (ici tourné dans le nouveau Mexique) avec des plaines étendues au large, ou on peut tourner en rond et se retrouver dans au même endroit avec le temps qui peut passer du soleil, à la neige et sous la pluie.

Comme dans son précédent film, on a le droit à une histoire sordide mais pleine d'humanité avec paysages magnifiques et une belle photographie.

Hilary Swank que retrouve avec plaisir dans le rôle de cette femme, qui aimerait le devenir et qui va prendre en main ce convoi est exceptionnelle , accompagné du bougon Tommy Lee Jones, toujours en haut de son talent. On verra également Meryl Streep dans un rôle qui sent la retraite !!!!

Cela me fait penser à du Faulkner, mais également au déroulement de la quête des "Cowboys" de Mark Rydell. Et puis dire qu'une production Besson est qualitatif c'est une bonne nouvelle, ou je produis ton film, et tu joue dans Malavita.

Malgré tout je crois pas à une Palme d'or, car trop conventionnel.

Note : 16.00

Fiche Technique

Réalisation : Tommy Lee Jones
Scénario : Kieran Fitzgerald, Wesley A.Olivier, Tommy Lee Jones d'après le roman de Glendon Swarhout
Musique : Marco Beltrami
Photographie : Rodrigo Prieto
Montage : Roberto Silvi
Décors : Merideth Boswell
Costumes : Lahly Poore
Direction Artistique : Guy Barnes
Production : Luc Besson

Distribution

Tommy Lee Jones - George Briggs
Hilary Swank - Mary Bee Cuddy
Hailee Steinfeld : Tabitha Hutchinson
William Fitchtner : Vester Belknap
Meryl Streep : Altha Carter
James Spader : Aloysius Duffy
Grace Gummer : Arabella Sours
Miranda Otto : Theoline Belknapp
Sonja Richter : Gro Svendsen
John Lightow : Révérend Dowd
Tim Blake Nelson : The Freighter
Barry Corbin : Buster Shaver
Caroline Lagerfelt : Netti

RESUME

1855, trois femmes sont chassées de leur village. Jugées "folles", elles sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière - forte et intelligente- venant du Nebraska. Durant le voyage vers l'Iowa, où les trois femmes trouveront refuge, Mary Bee Cuddy sauve George Biggs de la mort par pendaison, à condition qu'il lui rende service en retour. Ce rustre vagabond accepte alors de participer au voyage des 4 femmes.



Pour en finir de cette semaine, le Buzz de Cannes, et finalement le film le plus attendu (ce qui ne vas pas dire non plus que c'est le meilleur film), le distributeur ayant de cassé la chronologie des médias, refusant de sortir le film "Welcome to New York" d'Abel Ferrara avec Gérard Depardieu et Jacqueline Bisset, dans les salles en France, mais de le présenter uniquement sur les plates-forme en VOD au prix de 6.99 €, ce qui n'est pas donné.

Tout est fait dans cette histoire pour créer le Buzz, l'histoire sulfureuse du Sofitel avec le directeur du FMI, la relation avec sa femme (qui va finir par un divorce), des propos jugés antisémite comme dans le film sur Halimi, des sois-disant pressions politiques, et puis surtout les relations du héros avec les femmes, les prenant comme du bétail sans prendre du plaisir que le sien, et puis bien sur les soupçons de manipulation de cette même histoire.

Parlons du film tout de même, pour la première fois, un film commence par l'interview du comédien et non du héros, qui explique qu'il a accepté le héros, parce qu'il n'aime pas DSK, qu'il n'aime pas les politiques (sauf Poutine) , qu'il est anarchiste du Depardieu dans tout son art.

On commence par 30 minutes de porno, ou le héros de cette histoire, prend une suite au Sofitel, ou l'attende 2 amis et 3 femmes, et partouze (il n'y a pas d'autres mots) en humiliant sexuellement les filles, et quand elle s'en vont 2 autres arrive prendre la suite, et puis commence l'affaire Nafitassou Diallo et tout cela dans la même soirée, cette première partie est assez nauséabonde, montrant un pervers addicte au sexe sans ménagement pour les femmes.

On passe après par l'arrestation et l'enquête au minimum (Ferrara n'étant pas là pour cela), mais un propos sur la chasse aux sorcières aurait pu être intéressant, puis Ferrara se penche sur les relations de DSK avec sa femme (tout en ne passant sous silence le viol d'une journaliste !!!), faisant tenir à DSK des propos antisémites et assez incroyable sur les origines de sa femme (on continue dans la provocation et dans le nauséabond). Puis se justifiant auprès d'elle qu'il n'a pas violé la femme de ménage, mais simplement branler sur son visage 'la vraie Nafitassou" appréciera.

Reste Depardieu, qui trouve un rôle à sa mesure, à son extravagance et son obscénité, du grand Depardieu qui avait disparu de nos écrans.

Depardieu se permet même dans une relation père/fille de regarder la caméra et de dire "qu'il aille tous ce faire enculer", comme s'il parlait aux politiques, à la justice, aux producteurs, distributeurs voir nous public.

Que dire du film finalement, est-ce que c'est le film qui est malsain ou le personnage qui en fait un film malsain, what is question. Que ce film n'apporte rien à l'histoire du cinéma, ne répond pas non plus à cette histoire, et que Ferrara reste Ferrara provocateur, mais profite du génial Depardieu.

Note : 12.80

Fiche Technique 

Réalisation : Abel Ferrara
Scénario : Abel Ferrara et Christ Zois
Décors : Tommaso Ortino
Costumes : Ciera Wells
Montage : Anthony Redman
Photographie : Ken Kelsch
Production : Adam folk et Vincent Maraval

DISTRIBUTION

Gérard Depardieu - DSK 
Jacqueline Bisset - Anne Sinclair
Marie Mouté - La fille de DSK
Ronald Guttman - François Roullet
Drena De Niro - Un membre de l'entourage

RESUME

Le film s'inspire de l'affaire DSK ; le 14 mai 2011, l'homme politique français est accusé de viol par Nafitassou Diallo.


Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair à New York en juin 2011.


Je pensais être passé a côté du film des frères Dardenne, mais force est de constater qu'à Cannes , le Jury aussi n'a pas été sensible à ce film socialement très appuyé, préférant un film fait avec 2 téléphones portables comme, le Godard.

Avec les Frères Dardenne, on s'est à quoi on s'attend en effet, appuyé sur la misère des régions du Nord de la France ou de leur Belgique natale, faudrait de temps en temps sortir du plat pays, et affronter des montages plus importantes.

La ligne du film est simple, pendant 1h45 Cotillard frappe à la porte, pleure, récite son discours à ses collègues et à chaque fois le même comme les demandeurs de misère du misère, qui apprenne leur texte par coeur, mais qui ne donne aucune conviction de comédie., et repart en pleurant de joie ou de peine.

Je ne sais pas quels sont les textes du travail en Belgique, mais une salariée qui revient de maladie retrouve systématiquement normalement son poste, elle était dépressive il paraît et nous aussi a force de pathos appuyés à tour de bras par la Cotillard elle même, les réalisateurs nous servant du Cotillard de dos, de face, de profil, en haut en bas, au bout d'un moment on a envie de lui donner un ticket restaurant et basta.

La moitié de la presse s'emballe pour ce type de cinéma minimaliste, nous font chialer dans leur papier et après essayez d'allez voir XMens, pas facile.

Tous les personnages secondaires sont des laissés pour compte, faisant passer certains pour des salauds pour une prime de 1 000 €uros, c'est totalement irréaliste, essayé le sujet chez votre employeur, vous obtiendrez par 50% des votes.

La fin est tellement prévisible qu'elle ne gagnera pas son pari, que le suspens que l'on veut mettre est inutile, avec une dose de conscience.

Comme en plus ce n'est pas vraiment filmé et cadré, à un moment on a envie qu'il lui file une prime de 1 000 € pour allez achetez 1 Tee-shirt et autre soutien-gorge.

Marion Cotillard traversant le film en pensant à ses conneries post-11 septembre.

Du cinéma minimaliste, que les Frères Dardennes ont mieux réussi avec L'enfant et Rosetta, mettre une star ne garantissant pas un bon film.

En passant à Cannes, ne descend que la Star, pas ses acteurs non professionnelles qui aurait fait tâche.


Note : 12.20

CASTING

Réalisation : Jean Pierre et Luc Dardenne
Scénario : Jean Pierre et Luc Dardenne
Photographie : Alain Marcoen
Montage : Marie-Hélène Dozo
Production : Jean Pierre et Luc Dardenne


DISTRIBUTION

Marion Cotillard : Sandra
Fabrizio Rongione : Manu
Pili Epi : Estelle
Simon Caudry : Maxime
Catherine Salée : Juliette
Batiste Somin : M.Dumont
Alain : Eloy : Willy
Myriem Akediou : Mireille

RESUME 

Le film suit Sandra , une jeune femme, assistée de son mari, qui  a seulement une fin de semaine pour convaincre ses collègues. A renoncer à leurs bonus, afin qu'elle puisse conserver son emploi !




Après avoir visité les bas-fonds de la pègre, David Cronenberg, dans Maps to the Stars, nous plonge dans les bas-fonds d'Hollywood.

Car il s'agit bien d'une plongée dans les travers de la cité du cinéma et de ses habitants, qu'ils soient névrosés, ménopausées, détraqués, drogués ou même morte.

Dans l'actualité actuelle, ou on soupçonne un réalisateur d'orgie avec de jeunes pousses, de chanteurs canadiens qui passent de petit ange à petite racaille, ou des chanteuses anciennement Disney, deviennent tout sauf des vierges effarouchés, il est vrai que Cronenberg avait de quoi alimenté sa chronique Hollywood.

Le Canadien comme notre chanteur, n'est pas un fervent d'Hollywood et de ses travers, cela se voit et on sent bien que son prochain film ne sera tourné dans la cité des Anges.

Il n'y a aucune concession chez Cronenberg, et il voit ce monde comme des débauchés, et des stars qui recherche le retour de flamme.


Comme Havana Segrand ancienne star du grand écran, oubliée des studios (excellente Julianne Moore, avec un prix d'interprétation méritée à Cannes cette année), qui est obligée d'attendre que le téléphone sonne, et espérer qu'on l'appelle même s'il faut faire un casting. Ex-Vedette qui se noie plaisir quand une concurrente pète un plomb, en espérant reprendre le rôle. Julianne Moore se met à nu, dans tous les sens du terme et prend des risques insensées que peu d'actrice peuvent aujourd'hui (voir la scène mythique des toilettes). Un psychothérapeute (pauvre John Cusack) de stars, qui a deux enfants (un drogué de 13 ans et une fille de 18 ans psychopathe et pyromane), un chauffeur de limousine (Robert Pattison) apprenti-comédien qui à ses heures perdues culbute les ex-stars ou futures stars, si cela peut aider.

Et puis Benjie et sa mère, un adolescent connu pour avoir été star, mais sortant de désintox , mais essaie de se battre contre ses démons (il n'a que 13 ans).

A part John Cusack et Robert Pattison, tous les acteurs nous livrent une partition de grands niveaux, montrant tous les travers d'Hollywood quand les caméras ne sont plus braqués sur vous.

La révélation du film est Evan Bird jeune adolescent vedette de Fringe, plus vrai que nature, comme tête à claque et qui nous fait bien croire à son rôle.

C'est un très bon, pervers et puissant, qui se laissent voir comme si on était dans les secrets des stars, car la liste cités d'acteurs est impressionnante et doivent avoir des sueurs froides et des nuits agitées.

A noter aussi la présence de Carrie Fisher, qui a sacrément pris, et qui prouve que la bouffe post-StarWars n'étaient pas mauvaise.

Pour conclure, il y a le feu à Hollywood, comme le montre l'excellente affiche, et comme on dirait toute ressemblance avec des personnes connues est fortuite.

Note : 15.40




FICHE TECHNIQUE

Réalisation : David Cronenberg
Scénario : David Cronenberg
Direction Artistique : Edward Bonutto et Elinor Rose Galbraith
Décors : Carol Spier
Photographie : Peter Suschitszky
Montage : Ronald Sanders
Musique : Howard Shore
Production : Said Ben Said, Martin Katz et Michel Merkt

CASTING

Julianne Moore : Havana Segrand
Mia Wasikowska : Agatha Weiss
John Cusack : Dr Stafford Weiss
Robert Pattinson : Jérome Fontana
Olivia Williams : Christina Weiss
Sarah Gadon : Clarisse Taggart
Evan Bird : Benjie Weiss
Carrie Fisher : Elle-même
Jayne Heitmeyer : Azita Wachtel
Amanda Brugel : Victoria
Justin Kelly : Rhett
Joe Pingue : Arnold



ANECDOTES

Viggo Mortensen et Rachel Weisz devaient initialement tenir les rôles principaux, mais ont du se retirer du projet en raison de conflits d'emploi du temps.



SYNOPSIS

Stafford Weiss est un psychothérapeute et coach particulier ayant construit sa fortune grâce à des livres de développement personnel. Sa femme est à la fois et la manageuse de leur fils de 13 ans, une star de télé tout juste sortie de cure de désintoxication. Agatha Weiss vient elle de sortir d'hôpital psychiatrique. Elle va se lier d'amitié avec un conducteur de limousine qui rêve de devenir une star de cinéma. Quand à Havana Segrand, l'une des clientes de Stafford, elle est une comédienne dotée d'un nouvel assistant particulier. Le rêve d'Havana est de reprendre le rôle qui a fait connaître sa mère décédée dans un film des années 60, mais elle se perd dans ce souhait vicieux obsédée par une figure maternelle morte qui la hante ...




La première question que je me pose, avant de parler du film, est que faisait le Jury de Cannes, pendant la projection du Film de Bertrand Bonnelo "Saint Laurent", était-il en train de se remettre d'une soirée difficile (expérience de festivalier) sur les hauteurs de Cannes, ou essayait-il les marques de téléphone de Jean Luc Godard pour son film en 3D.

Ou tout simplement, ces actrices et réalisatrices de ce jury, n'ont jamais porté du Saint Laurent, en tous cas pas les sandales de Jane Campion de la cérémonie.

Car comment expliquer après le scandale Mommy's, que le jury n'est rien vu pour remettre un prix de mise en scène ou d'interprétation au film de Bertrand Bonnelo, fermons la parenthèse.

A la sortie du film de Jalil Lespert, j'avais décrit ma déception devant le film, pas sur la performance de Pierre Niney, mais par la mise en scène du réalisateur et ses parties pris de débauche, sans montrer le moins du monde la travaille du maître et de ses petites mains.

Aujourd'hui, tout le monde connaît la vie de l'artiste, de la descente en enfer, ou de se relation avec Pierre Bergé, les médocs, la presse et son monde. Donc j'ai décidé de comparer les deux films, moi qui rêvent depuis longtemps que l'on remettre un scénario à plusieurs cinéastes et que chacun en fasse sa vision.

Le film de Lespert est indiscutablement un film Canal + avec ses acteurs maison (Niney, Galliène ou LeBon), alors que le film de Bonnelo sent la patte de co-production d'Arte, même si le film est produit par Europacorp.

Dans le YSL, Pierre Niney était Yves Saint Laurent c'est indiscutable, prenant la forme, la voix, les gestes du couturier, dans le Saint Laurent il fallait se convaincre que Gaspard Ulliel était celui-ci, car son travail d'approche était différent, ne cherchant pas à ressembler, mais à en donner sa vision et son interprétation, mais il faut reconnaître qu'au bout de 5mn, on oublie Ulliel et on voit Yves Saint Laurent, ce qui fait que départager les deux est assez compliqué, mettons un petit avantage à Ulliel. Petit avantage, certes mais mesdames et messieurs le Gaspard n'est pas venu avec son bâton de berger (!!!) mais carrément avec sa saucisse de morteaux, mon dieu mon dieu, sa mise à nu simple et drôle impressionnant.

Du côté des actrices là aussi avantage au Bonello, mais les deux Loulou de la Falaise (Léa Seydoux et Laura Smet sont excellentes), mais les actrices du Bonello ont plus de charisme et de chaire que celui de Lespert (Amira Casar, Aymeline Valade).

Pour Pierre Bergé, la pas de prise de tête, les deux rôles sont identiques, car le personnage antipathique qu'il soit ne peut donner une performance, plus sexy Jérémie Renier, mais plus cérébrale (Galliene), par contre je comprends pourquoi Pierre Bergé ne soutient pas le film, d'abord c'est Besson qui produit le film, et surtout dans le 1er Pierre Bergé racontait Saint Laurent et tous ses souvenirs, là Bergé n'est qu'un faire valoir du héros, attendant passivement que son coffre-fort arrête ses conneries, faisant plus compagnon financier, ou de route d'amoureux, car les vrais amours de Saint Laurent n'était pas là.

Pour Jacques de Bascher, l'amant de Saint Laurent, là pas photo, Louis Garrel dans le Bonello fournit une énorme prestation de charme et de décadence, qui va droit au coeur de son amant, ou nous évite les cris de Karl dans l'antichambre, apprenant même qe De Bascher était mort du Sida, occulté par Lespert.

Une des forces du film de Bonello qui n'existait pas dans le Lespert, c'est la musique de la Bande Originale, que ce soit en boîte de nuit, ou dans ses appartements vastes du centre parisien. De la musique Soul de la période 68/76 à La Callas, Purcell ou Bach, une BO au niveau de la décadence et du talent de Saint Laurent.

Bien sûr la grande différence du film est la mise en scène, celle de Lespert était pâteuse et voyeuse, celle de Bonello (mais pas surprenant pour ceux qui ont vu L'appolonide) est d'une virtuosité exceptionnelle, jouant sur les espaces, les couleurs, les lumières des boîtes ou des défilés. Utilisant le Spleet écran à souhait pour les défilés, montrant tous ce qui bouge autour de l'arène, montrant ces petites mains, travaillées dans la ruche autour du couturier.

Tout est parfait, même si certains trouvent cela tout much, la fin du film, ou Helmut Berger remplace dans sa vieillesse YSL au confînt de la mort, clin d'oeil évident à Ludwig enfermé dans son château doré comme au crépuscule d'un dieu d'un prince du jour et de la nuit.

Enfin YSL à son biopic, à la différence des pauvres Grace de Monaco et Diana, A l'arrivée on constate que pour moi, il n'y a pas photo, mais j'ai hâte de savoir s'il vont oser faire affronter aux Césars Ulliel et Niney.

Ne pas louper une scène d'anthologie avec Moujik un de ses nombreux chiens mort d'une overdose !!!!

Note : 18.20



EQUIPE TECHNIQUE

Réalisation : Bertrand Bonello
Scénario : Thomas Bidegain et Bertrand Bonello
Décors : Katia Wyszkop
Costumes : Anais Romand
Photographie : Josée Deshaies
Montage : Fabrice Rouaud
Son : Nicolas Cantin
Musique : Bertrand Bonello
Production : Eric et Nicolas Altemeyer
Durée : 2h15



DISTRIBUTION

Gaspard Ulliel - Yves Saint Laurent
Jérémie Renier : Pierre Bergé
Louis Garrel : Jacques de Bascher
Léa Seydoux : Loulou de la Falaise
Amira Casar : Anne-Marie Munoz
Aymeline Valade : Betty Catroux
Helmut Berger : Yves Saint Laurent âgé
Valéria Bruni-Tedeschi : Une cliente
Raphael Neal : Thadée Klossowski
Jasmine Trinca : Talitah Getty
Travis Kerschen : Jean Paul
Brady Corbet : L'homme d'affaires Squibb
Dominique Sanda
Olga Kyurylenko
Yvonne Gradelet
Thierry de Peretti

SCENARIO

Le film se concentre sur la vie du célèbre styliste entre 1965 et 1976.



Heureusement le cinéma peut nous réserver des merveilles de réflexion et de splendeur comme "The Rover" de David Michod avec Guy Pearce et Robert Pattison.

Le réalisateur qui avait précédemment réalisé Animal Kingdown que j'avais classé n°1 l'année de sa sortie des films de l'année, nous livre une nouvelle fois puissante et monstrueuse.

Car après avoir filmé Sydney au ras des égouts , il nous livre sa vision du désert australien, ou on vends des adolescents aux touristes de passage, ou des cadavres pendent sur des pylônes électriques le long de la route.Car après l'effondrement de l'économie la région attire les cas désespérés et les plus dangereux, ou aucun corps ne pourra survivre et seront brûlés comme des vulgaires pneus. Seul un chien, aura le droit à une sépulture normale.

Michod, filme le désert avec force, ou on sent la sueur, la puanteur des lieux, ou le sable et les arbustes roulent dans la poussière dans une lumière sans effet, et des paysages arides et sans espoir. Bon Pattison avec son heure de benêt n'est pas l'acteur du siècle mais au moins il prend des risques, mais que dire de la performance de Guy Pearce, qui est vraiment monstrueux dans tous les sens du terme.

Des visages crasseux et un film qui prend son temps.


Note : 17.30

RESUME : Dans un future proche en plein coeur du désert australien, Eric a tout abandonné derrière lui mais es dernières possessions sont dérobées par un gang de dangereux criminels. Il décide donc de les récupérer. Au cours de son périple, il rencontre Reynolds, un membre naif et blessé du gang, laissé derrière au cours d'une fuite.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : David Michod
Scénario : David Michod et Joel Edgerton
Direction Artistique : Josephine Ford
Costumes : Cappi Ireland
Photographie : Natasha Braier
Montage : Peter Sciberras
Musique : Antony Partos
Production : David Linde, David Michod et Liz Watts.

DISTRIBUTION

Guy Pearce : Eric
Robert Pattison ; Reynolds
Scott McNairy : Henry
Nash Edgerton : le soldat en ville
Anthony Hayes : Le sergent Rickofferson
David Field : Archie
Gillian Jones : La grand-mère




Two Faces of January (comme je parle anglais couramment que je traduirais par 2 fesses de Janvier), les 2 fesses bien sûr de Kirsten Dunst, que l'on voit de long en large.

Ce film est un thriller de Hossein Hamini scénariste de Drive avec Viggo Mortensen (qui n'est pas dans la purée), Kirsten Dunst et Oscar Isaac.

Le film est tiré d'un roman de Patricia Highsmith (Plein Soleil et son remake La talentueux M.Ripley), scénari classique de polar sur la chaleur grecque avec des escrocs et un couple qui se déchire entre le grand et le petit escroc.

Film porté par 3 festivals récemment (Cannes, Beaune et Paris) avant de sortir en France.

Le film suit l'histoire d'un couple de touristes américains, le charismatique Chester MacFarland et sa jeune épouse Colette arrive à Athènes. A l'Acropole ils, rencontrent Rydal, jeune guide américain, arnaqueur de touristes à l'occasion. Séduit par la beauté de Colette et impressionné par la fortune de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Les McFarland se révèlent moins lisses qu'il n'y paraît ; le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d'ombre.

En navigue, dans des décors superbes entre les vestiges d'Athènes ou d'Heraclion et d'Istambul et les bas-fonds ou à chaque coin de pierre, pourrait surgir Hercule Poirrot.

Le film en 2 parties et peu intéressant tant que Kirsten Dunst est présente à l'écran (vraiment pas efficace et sexy) ou il s'agit d'une histoire d'adultère, et plus intéressante quand les 2 hommes (les 2 acteurs excellents) joue au chat et à la souris jusqu'au dénouement final.

A petit polar , malgré tout du vendredi soir.

Note : 13.80



Le suivant "Jimmy's Hall" de Ken Loach avec Barry Ward, Simone Kirby , est le responsable des deux premiers films, que j'ai chroniqué. Car je me suis réellement ennuyé pour ce film présenté à Cannes cette année, ne me donnant aucun plaisir particulier dans la façon de raconter son histoire et de la montrer.

On pourrait se dire qu'est-il arrivé au réalisateur de Land and Freedom et Le vent se lève, ou il nous mettaient des coups de poing à chaque scène.

Ken Loach dit que c'est son dernier film , deux points de vues, ou on pense tant mieux, comme il baisse de film en film, et on espère pas pour qu'il retrouve des griffes et sa verve.

L'histoire peut être celle de : on se trouve en 1932, après un exil de 10 ans aux Etats-Unis, Jimmy Gralton rentre aux pays pour aider sa mère et s'occuper de la ferme familiale. L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis, suite aux sollicitations des jeunes du comté qui s'ennuient (comme nous), malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l'église ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le hall. (Donc une version de Footloose en 1932, mais il dans moins bien que Kevin Bacon).

Certainement bien pour certains, mais moi je me suis ennuyé.

Note : 12.70



Dans "L'homme qu'on aimait trop" d'André Téchine avec Catherine Deneuve, Adèle Haenel et Guillaume Canet, on retrouve la patte de Téchiné, la fouille en profondeur de ces personnages, leurs travers et leurs fêlures, ses repas chantés qui n'amènent rien à l'histoire et ses paysages très français à perte de vues.

Ici Nice, son palais de la Méditerranée, sa côte, son arrière pays.

Trois façons de voir le film :

L'histoire de cette affaire sordide qui dure depuis 40 ans, ou une femme teigneuse (Deneuve) tient sa famille et son Casino de main de maître, mais sans aucun génie de gestion, de l'autre sa fille (Haenel) qui veut sa part avant de voir s'envoler le pactole, mais fille dépressive et seule, la mafia qui lorgne sur tout ce qui peut rapporter de l'argent, mais pas avec le consentement de la mère, et puis Agnelet, petit arriviste et ambitieux, qui est prêt atout pour réussir et avoir de l'argent, quitte à coucher avec la fille des casinos, pour revendre les parts au plus offrant, tout cela sur fond de trahison, la mère vers la fille, la fille vers la mère, Agnelet vers les deux.

En tous cas, c'est que a retenu le justice, condamnant Agnelet quelques jours avant sa présentation à Cannes à 20 ans, sur la seule accusation de son fils, le corps de Agnès LeRoux n'ayant pas été retrouvé.

Difficile de se faire une opinion, suicide ou meurtre, tout est possible.

Le film se voit lui en deux fois, en premier lieu cela sent la naphtaline, tous est veillot , les décors, la façon de filmée, de jouée, les costumes, aucun charme, les dialogues (inventés) sont plat comme des oeufs, et puis savoir qu'en 74 Deneuve (70 ans cette année joue cette femme) d'à peine 50, fait un peu rire, surtout qu'on va la revoir 40 ans après (donc 110 ans ........).

Mais la fin du film (le procès en 2013) est fait de silence (très parlant) avec une Deneuve promenant sa détresse, son désespoir et sa vieillesse jusqu'au tribunal (un maquillage exceptionnel) avec une Deneuve viellit comme jamais, là elle nous fait un grand numéro comme Signoret dans Mme Rosa, même Canet sans cette partie est convaincant (coupable ou non jouant encore de son charme) par ses regards ( maquillage très réussi aussi).

Dans la 1ère partie, on retiendra la performance tout en violence physique et charnel d'Adèle Haenel , un sacré tempérament.

Téchiné fidèle à l'histoire, mais un film un peu viellot.

Note : 13.70



 "Les combattants" 1er film long de Thomas Cailley, un film étonnant et incondescent (faut avoir vu le film pour comprendre).

Étonnant par son parcours, encensé au Festival de Cannes cette année, ayant obtenu plusieurs prix dans sa catégorie, encensé par la critique, mais complètement boudé par le public, préférant les gros bras de Expendables 3, a ce petit film plein de promesses.

Etonnant par le casting ou à l'arrivée le destin ou le hasard joue un rôle, à moins qu'il est des connections.
Tout d'abord avec Adèle Haenel, que l'on risque de reparler dans les années à venir, mais je ne sais pas dans quelle catégorie la classer ou la comparer. Elle a commencé en 2001 dans "Les Diables" de Christophe Ruggia avec Vincent Rottiers, film très remarqué pour ces 2 comédiens en autres. Puis arrêt de sa carrière pendant 5 ans, avant de la revoir dans Naissance des pieuvres de Céline Sciamma, on retrouvera cette dernière 6 ans plus tard, lorsque Adèle, lors des Césars ou elle en recevra un pour Suzanne, déclarera sa flamme et son amour devant l'assistance, et comme elle le dira plus tard, elle avait l'impression que personne l'écoutait, du tempéramment donc, on la verra dans le Téchiné présenté à Cannes cette année, et puis là voilà dans ce film de Thomas Cailley.

Kevin Azais lui, est également peu connu du grand public, on l'a vu aux côtés d'Emile Berlin dans Comme un Homme, Vandal, La marche et avait débuté dans "La journée de la jupe" au côté d'Isabelle Adjani.

Pourquoi je parle des comédiens, car j'aime bien quand le hasard s'en mêle , en effet comme Adèle Haenel à débuté avec Vincent Rottiers , et bien ce dernier est le propre frère de Kevin Azais.

Passons au film, étonnant donc, ou d'une histoire de relation, le réalisateur en a fait une histoire brûlante , Arnaud (Kevin) qui vient de perdre son père, ne cherche qu'à continuer le travail dans la société de celui-ci , maintenant tenue par son frère, un jour il devra obtenir un contrat d'une famille bourgeoise , il va croiser Madeleine fille de la famille, qui va l'ignorer, préférant à des jeux d'hommes physiques (qu'elle a d'ailleurs) , voulant faire un stage militaire de 15 jours pour être entre homme. Obnubilé par cette fille, Arnaud va également s'engager pour se rapprocher d'elle, qui pense que la fin du monde approche. Mais les illusions pour les deux jeunes gens vont vite prendre le dessus, car l'exercice oui, mais l'obéissance non. Ils vont donc s'échapper du centre militaire, et vivre quelques nuits comme des sauvages dans les bois, cette partie là est du exceptionnelle qualité, chacun cherchant à apprivoiser l'autre (magique), le tout finissant dans un état de fin du monde comme elle le souhaitait (mais non !!!).

Note : 16.20



Guesh Patti , et maintenant Party Girl, décidément les filles ont le don de disparaître, donc avec Party Girl avec des réalisateurs inconnus et des acteurs qui ne le sont pas moins, on peut appeler cela un film minimaliste, réaliste, dans la veine de la nouvelle garde, de la nouvelle garde de la nouvelle garde.

Car pendant 1h30, il ne se passe rien, que de filmer une femme ancienne prostituée de cabaret qui va présenter à ses enfants sont nouvel homme qui n'est autre qu'un de ses clients, c'est peu dire si cela est intéressant.

Ce film comme prévu, à été enthousiaste pour les critiques, à Cannes ou on lui a remis la caméra d'or, qui peuvent parler pendant des heures de vide et trouver à chaque plan une nouveauté, même Hercule à côte pour moi est un film intellectuel, c'est peu dire.

De plus, ils ont tous un accent alsacien à couper ( de temps en temps sous-titrés) ou ne comprend rien, reste l'amour d'un fils à sa mère pour la filmer de son milieu naturel, en conclusion on a vu un film de famille.

Note : 6.70

MON CLASSEMENT CANNES 2014 (13 FILMS)

1 - SAINT LAURENT de Bertrand Bonello
2 - THE ROVER de David Michod
3 - LES COMBATTANTS de Thomas Cailley
4 - MAPS TO THE STARS de David Cronenberg
5 - LA CHAMBRE BLEUE de Mathieu Amalric
6 - THE HOMESMAN de Tommy Lee Jones
7 - L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP d'André Téchine
8 - TWO FACES OF JANUARY de Oussein Hamini
9 - JIMMY HALL'S de Ken Loach
10 - DEUX JOURS UNE NUIT des Frères Dardenne
11 - WELCOME TO NEW YORK d'Abel Ferrara
12 - PARTY GIRL (Samiel Theis et Claire Burger)
13 - GRACE DE MONACO de Olivier Dahn














Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire