Ça y est le Festival de Cannes 2014 est fini, et que va-t-on retenir au fil des semaines.
Que la Formule XMens (257 000 entrées premier jour en France) n'a pas d'équivalent mathématique avec le dernier Godard 634 entrées France.
Donc on peut s'étonner de le voir au palmarès si ce n'est pour lui rendre un dernier hommage par Gilles Jacob, à près de 83 ans. Une chronique de la mort du Cinéma, comme il le fait depuis 50 ans, filmé avec 2 téléphones portables pour la 3D. Je m'y mets dès Lundi en scotchant deux portables sur ma machine à laver pour avoir une Palme d'Or (cela s'appellera "Le Tambour", bon titre pour une Palme.
En face de lui on a mis ex-eaquo le jeune et prodige réalisateur Canadien de 25 ans Xavier Dolan, pour son film Mommy's, ou on sent également l'oeuvre de Thierry Fremeaux cette fois, pour valider sa standing ovation debout pendant plus de 10mn, j'ai vu la vidéo de cette folie, c'était dingue et émouvant.
Dommage que le jury du festival n'est pas pris ce risque de casser les codes , et de récompenser un gamin de 25 ans et de faire parler autrement que pas des ronflements.
Car si on regarde le palmarès "l'histoire d'un slip en hiver", pardon "Winter Sleep, d'une durée de 3h16, ne devrait pas attirer les grandes foules en plein cagnard du mois d'août, sauf pour ce mettre au frais pendant 3 heures, idem pour Les merveilles Grand Prix du Jury ou le prix du Scénario pour Lévianthan, je prend le risque sans peine que ces 3 films ne devraient pas atteindre les 500 000 entrées France globalement et encore je suis gentil.
On verra plus tard dans l'année les films français ( à part ce soir Saint Laurent), le Foxcatcher de Bennet Miller qui devrait sortir à l'automne et se préparer pour les Oscars. Idem pour Julianne Moore qui devrait être nominée, elle qui n'a jamais gagnée. Je ne crois par contre revoir Timothy Spall au palmarès des Oscars.
Du côté de Paris, on n'a pas l'impression encore d'avoir vu des films qui nous transcendait , déception avec le film des frères Dardenne, et avec des réserves pour Homesman ou Maps to the Stars.
Dans cette chronique, donc on va parler de 3 films de Cannes, et de Xmen même si le professeur Xavier n'a plus ces cannes.
Je pensais être passé a côté du film des Frères Dardenne "2 jours une nuit" avec Marion Cotillard et Olivier Gourmet, mais force est de constater qu'à Cannes , le Jury aussi n'a pas été sensible à ce film socialement très appuyé, préférant un film fait avec 2 téléphones portables comme, le Godard.
Avec les Frères Dardenne, on s'est à quoi on s'attend en effet, appuyé sur la misère des régions du Nord de la France ou de leur Belgique natale, faudrait de temps en temps sortir du plat pays, et affronter des montages plus importantes.
La ligne du film est simple, pendant 1h45 Cotillard frappe à la porte, pleure, récite son discours à ses collègues et à chaque fois le même comme les demandeurs de misère du misère, qui apprenne leur texte par coeur, mais qui ne donne aucune conviction de comédie., et repart en pleurant de joie ou de peine.
Je ne sais pas quels sont les textes du travail en Belgique, mais une salariée qui revient de maladie retrouve systématiquement normalement son poste, elle était dépressive il paraît et nous aussi a force de pathos appuyés à tour de bras par la Cotillard elle même, les réalisateurs nous servant du Cotillard de dos, de face, de profil, en haut en bas, au bout d'un moment on a envie de lui donner un ticket restaurant et basta.
La moitié de la presse s'emballe pour ce type de cinéma minimaliste, nous font chialer dans leur papier et après essayez d'allez voir XMens, pas facile.
Tous les personnages secondaires sont des laissés pour compte, faisant passer certains pour des salauds pour une prime de 1 000 €uros, c'est totalement irréaliste, essayé le sujet chez votre employeur, vous obtiendrez par 50% des votes.
La fin est tellement prévisible qu'elle ne gagnera pas son pari, que le suspens que l'on veut mettre est inutile, avec une dose de conscience.
Comme en plus ce n'est pas vraiment filmé et cadré, à un moment on a envie qu'il lui file une prime de 1 000 € pour allez achetez 1 Tee-shirt et autre soutien-gorge.
Marion Cotillard traversant le film en pensant à ses conneries post-11 septembre.
Du cinéma minimaliste, que les Frères Dardennes ont mieux réussi avec L'enfant et Rosetta, mettre une star ne garantissant pas un bon film.
En passant à Cannes, ne descend que la Star, pas ses acteurs non professionnelles qui aurait fait tâche.
Note : 12.20
Après avoir visité les bas-fonds de la pègre, David Cronenberg, dans Maps to the Stars, nous plonge dans les bas-fonds d'Hollywood, avec Julianne Moore, Robert Pattison, John Cusack, Evan Lord, Carrie Fischer.
Car il s'agit bien d'une plongée dans les travers de la cité du cinéma et de ses habitants, qu'ils soient névrosés, ménopausées, détraqués, drogués ou même morte.
Dans l'actualité actuelle, ou on soupçonne un réalisateur d'orgie avec de jeunes pousses, de chanteurs canadiens qui passent de petit ange à petite racaille, ou des chanteuses anciennement Disney, deviennent tout sauf des vierges effarouchés, il est vrai que Cronenberg avait de quoi alimenté sa chronique Hollywood.
Le Canadien comme notre chanteur, n'est pas un fervent d'Hollywood et de ses travers, cela se voit et on sent bien que son prochain film ne sera tourné dans la cité des Anges.
Il n'y a aucune concession chez Cronenberg, et il voit ce monde comme des débauchés, et des stars qui recherche le retour de flamme.
Comme Havana Segrand ancienne star du grand écran, oubliée des studios (excellente Julianne Moore, avec un prix d'interprétation méritée à Cannes cette année), qui est obligée d'attendre que le téléphone sonne, et espérer qu'on l'appelle même s'il faut faire un casting. Ex-Vedette qui se noie plaisir quand une concurrente pète un plomb, en espérant reprendre le rôle. Julianne Moore se met à nu, dans tous les sens du terme et prend des risques insensées que peu d'actrice peuvent aujourd'hui (voir la scène mythique des toilettes). Un psychothérapeute (pauvre John Cusack) de stars, qui a deux enfants (un drogué de 13 ans et une fille de 18 ans psychopathe et pyromane), un chauffeur de limousine (Robert Pattison) apprenti-comédien qui à ses heures perdues culbute les ex-stars ou futures stars, si cela peut aider.
Et puis Benjie et sa mère, un adolescent connu pour avoir été star, mais sortant de désintox , mais essaie de se battre contre ses démons (il n'a que 13 ans).
A part John Cusack et Robert Pattison, tous les acteurs nous livrent une partition de grands niveaux, montrant tous les travers d'Hollywood quand les caméras ne sont plus braqués sur vous.
La révélation du film est Evan Bird jeune adolescent vedette de Fringe, plus vrai que nature, comme tête à claque et qui nous fait bien croire à son rôle.
C'est un très bon, pervers et puissant, qui se laissent voir comme si on était dans les secrets des stars, car la liste cités d'acteurs est impressionnante et doivent avoir des sueurs froides et des nuits agitées.
A noter aussi la présence de Carrie Fisher, qui a sacrément pris, et qui prouve que la bouffe post-StarWars n'étaient pas mauvaise.
Pour conclure, il y a le feu à Hollywood, comme le montre l'excellente affiche, et comme on dirait toute ressemblance avec des personnes connues est fortuite.
Pour aider David Cronenberg, l'actualité à Hollywood lui donne raison sur la vie de la cité des anges, faites de démons.
Note : 15.40
La première question que je me pose, avant de parler du film, est que faisait le Jury de Cannes, pendant la projection du Film de Bertrand Bonnelo "Saint Laurent", était-il en train de se remettre d'une soirée difficile (expérience de festivalier) sur les hauteurs de Cannes, ou essayait-il les marques de téléphone de Jean Luc Godard pour son film en 3D.
Ou tout simplement, ces actrices et réalisatrices de ce jury, n'ont jamais porté du Saint Laurent, en tous cas pas les sandales de Jane Campion de la cérémonie.
Car comment expliquer après le scandale Mommy's, que le jury n'est rien vu pour remettre un prix de mise en scène ou d'interprétation au film de Bertrand Bonnelo, fermons la parenthèse.
A la sortie du film de Jalil Lespert, j'avais décrit ma déception devant le film, pas sur la performance de Pierre Niney, mais par la mise en scène du réalisateur et ses parties pris de débauche, sans montrer le moins du monde la travaille du maître et de ses petites mains.
Aujourd'hui, tout le monde connaît la vie de l'artiste, de la descente en enfer, ou de se relation avec Pierre Bergé, les médocs, la presse et son monde. Donc j'ai décidé de comparer les deux films, moi qui rêvent depuis longtemps que l'on remettre un scénario à plusieurs cinéastes et que chacun en fasse sa vision.
Le film de Lespert est indiscutablement un film Canal + avec ses acteurs maison (Niney, Galliène ou LeBon), alors que le film de Bonnelo sent la patte de co-production d'Arte, même si le film est produit par Europacorp.
Dans le YSL, Pierre Niney était Yves Saint Laurent c'est indiscutable, prenant la forme, la voix, les gestes du couturier, dans le Saint Laurent il fallait se convaincre que Gaspard Ulliel était celui-ci, car son travail d'approche était différent, ne cherchant pas à ressembler, mais à en donner sa vision et son interprétation, mais il faut reconnaître qu'au bout de 5mn, on oublie Ulliel et on voit Yves Saint Laurent, ce qui fait que départager les deux est assez compliqué, mettons un petit avantage à Ulliel. Petit avantage, certes mais mesdames et messieurs le Gaspard n'est pas venu avec son bâton de berger (!!!) mais carrément avec sa saucisse de morteaux, mon dieu mon dieu, sa mise à nu simple et drôle impressionnant.
Du côté des actrices là aussi avantage au Bonello, mais les deux Loulou de la Falaise (Léa Seydoux et Laura Smet sont excellentes), mais les actrices du Bonello ont plus de charisme et de chaire que celui de Lespert (Amira Casar, Aymeline Valade).
Pour Pierre Bergé, la pas de prise de tête, les deux rôles sont identiques, car le personnage antipathique qu'il soit ne peut donner une performance, plus sexy Jérémie Renier, mais plus cérébrale (Galliene), par contre je comprends pourquoi Pierre Bergé ne soutient pas le film, d'abord c'est Besson qui produit le film, et surtout dans le 1er Pierre Bergé racontait Saint Laurent et tous ses souvenirs, là Bergé n'est qu'un faire valoir du héros, attendant passivement que son coffre-fort arrête ses conneries, faisant plus compagnon financier, ou de route d'amoureux, car les vrais amours de Saint Laurent n'était pas là.
Pour Jacques de Bascher, l'amant de Saint Laurent, là pas photo, Louis Garrel dans le Bonello fournit une énorme prestation de charme et de décadence, qui va droit au coeur de son amant, ou nous évite les cris de Karl dans l'antichambre, apprenant même qe De Bascher était mort du Sida, occulté par Lespert.
Une des forces du film de Bonello qui n'existait pas dans le Lespert, c'est la musique de la Bande Originale, que ce soit en boîte de nuit, ou dans ses appartements vastes du centre parisien. De la musique Soul de la période 68/76 à La Callas, Purcell ou Bach, une BO au niveau de la décadence et du talent de Saint Laurent.
Bien sûr la grande différence du film est la mise en scène, celle de Lespert était pâteuse et voyeuse, celle de Bonello (mais pas surprenant pour ceux qui ont vu L'appolonide) est d'une virtuosité exceptionnelle, jouant sur les espaces, les couleurs, les lumières des boîtes ou des défilés. Utilisant le Spleet écran à souhait pour les défilés, montrant tous ce qui bouge autour de l'arène, montrant ces petites mains, travaillées dans la ruche autour du couturier.
Enfin YSL à son biopic, à la différence des pauvres Grace de Monaco et Diana, A l'arrivée on constate que pour moi, il n'y a pas photo, mais j'ai hâte de savoir s'il vont oser faire affronter aux Césars Ulliel et Niney.
Note : 18.20
Pour finir le Blockbuster de la semaine, loin des films anesthésiant de Cannes, il s'agit du nouvel opus des XMENS Days of Future Past de Brian Synger, avec Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, Patrick Stewart, Ian McKellen, Michael Fassbender, Hale Berry, James McAvoy et Omar Sy.
Dans un film de ce type et fait par Bryan Singer pas de surprise on en prend plein nos yeux du début à la fin, même si honnêtement , je préfère nettement les séquences contemporaines que ce soit dans la passé ou dans le monde actuel, que dans les visions, rêves ou futur (séquence avec Omar Sy) qui je trouve trop compliqué.
L'affrontement du bien et du mal ou du mal contre le mal, est ici une nouvelle fois bien décrit et les personnages sont complexes à souhait notamment celui de Magnéto. Mais le personnage au dessus dans cette franchise est indiscutablement Mystique jouée par Jennifer Lawrence qui a les meilleures scènes de loin digne de Terminator 2, et les séquences à Paris ou à Washington, ne sont pas s'en rappelé la scène d'ouverture du 1er XMEN qui était géniale.
C'est du grand cinéma, comme on l'aime sans 3D c'est encore mieux, même si un peu long.
Note : 16.30
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