Pierre
Wesserlin, un Américain, artiste bohème, vit à Paris et passe son temps dans
les bars. Il apprend que sa tante, une femme fortunée, vient de mourir.
Convaincu d'être l'hériter, Pierre organise une fête pour ses amis. Cependant,
il découvre, trop tard, qu'il ne figure pas sur le testament de la défunte.
Premier film d’Éric Rohmer qui se plonge dès son premier dans le style de la Nouvelle Vague avec des décors à l’extérieur qui nous permet une déambulation dans mon Paris de mon époque (petit certes , mais mon époque) mais avec la particularité au coin d’une rue ou d’un commerce des réalisateurs de cette nouvelle vague (Resnais, Godard) et même le plus ancien (Melville lui l’anti Nouvelle Vague) comme un passage de témoin.
Alors oui on est loin des Contes mais si les jeunes filles (Dubois, Audran , Girardon) y déambule en toute simplicité) Rohmer nous conte une histoire d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaitre, celle du plein emploi mais aussi celle d’un looser qui croit gagner une fortune , la perdre, puis se laissez aller à l déchéance dans les rues de Paris dans sous, alors que justement il y a que tapez dans un réverbère pour en trouver , on le voit même dormir sous les ponts de Paris chère à Allen ou Minelli, ou sur le Pont Neuf cher à Carax.
Pourtant avec sa stature Wesserlin peut facilement travailler aux Halles qu’il traverse sans plus , personnage finalement antipathique profiteur , biaiseur de la vie mais qui sera le grand gagnant de l’histoire , alors que même l’acteur Jess Hahn qui y trouve son meilleur rôle et son plus grand au cinéma , montre qu’il aime notre cinéma, lui qui est resté en France après son débarquement en Normandie en 44.
Le film à mis à trois ans à sortir on se demande pourquoi car il est bien sympathique, En 1966, Rainer Werner Fassbinder réalise Le Clochard en hommage au Signe du lion.
Clochard (on appelait comme cela les SDF à l’époque) c’est qu’est devenu un temp Wesserlin où il sera le faire valoir de Toto , super numéro de comique troupier de Jean le Poulain. Un clochard riche cela me rappelle ma mère qui me montrait un clochard dans mon quartier dès qu’on le voyait , où il me disait qu’il était riche à millions et préférerait vivre ainsi , mais c’est hélas la rareté.
Sympathique
pépite que je ne connaissais pas .
NOTE : 12.50
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Éric Rohmer, assisté de Philippe Collin
- Dialogues : Éric Rohmer et Paul Gégauff
- Photographie : Nicolas Hayer ; Pierre Lhomme (cadreur)
- Son : Jean Labussière
- Montage : Anne-Marie Cotret
- Musique : Louis Saguer
- Chanson : Musique pour un… , interprétée par Gérard Jarry
- Production : Claude Chabrol
- Société de production : Ajym Films
- Jess Hahn : Pierre Wesserlin dit « Le Baron »
- Michèle Girardon : Dominique Laurent
- Sophie Perrault : Chris
- Christian Alers : Philippe Chasseme
- Stéphane Audran : la patronne de l'hôtel
- Françoise Prévost : Hélène
- Véra Valmont : la blonde de Nanterre
- Jill Olivier : Cathy, la petite amie de Pierre
- Malka Ribowska : la jeune femme aux deux enfants
- Macha Méril : la blonde du
- Van Doude : Jean-François Santeuil
- Jean Le Poulain : Toto
- Paul Crauchet : Frédéric Morver dit « Fred »
- Paul Bisciglia : Willy
- Gilbert Edard : Michel, un photographe
- Jean-Luc Godard : l'homme à l'électrophone
- Marie Dubois : une jeune femme dans un bar
- José Varela
- Jean-Marie Arnoux
- Daniel Crohem
- Fereydoun Hoveyda
- Uta Taeger
- Jean Domarchi
- Albert Augier : voix
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