Synopsis: Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…
Paterson est double dans le film à travers le héros du film
(Adam Driver) et la ville de Paterson elle-même qui existe vraiment et qui se
trouve dans l'état du New Jersey, ville volontairement choisie par le
réalisateur car elle fait référence au poète William Carlos Williams originaire
de la région, le film est donc double dans le fait que le héros écrit également
des poèmes et qu'il se trouve dans une ville pauvre cher au cinéma de Jarmusch
qui est très dans l'art du modernisme américain.
Les poèmes qu'écrit Paterson existent vraiment et son signés
Ron Padgett, un poète contemporain apprécié de Jarmusch.
Paterson est fait de petit rien qui font les grands moments
de cinéma, pas de violence, pas d'images spectaculaire pour faire le buzz, non
il promène sa caméra nonchalante entre le bus que conduit Paterson avec ses
usagers qui vont au travail, à l'école ou qu'il traîne leur journée sur les
fauteuils du bus. Paterson avec sa petite gamelle en fer chère aux ouvriers de
chantiers prend chaque morceau de ce qu'il voit dans sa journée, pour en poser
les proses de ces poèmes.
Mais Paterson a aussi une vie avec sa compagne Laura , vie
sans éclats, bien rangées mais avec plein de projets possibles ou pas, sous le
regard attentif mais pas si désintéressé de Marvin le chien de Paterson (qui a
obtenu la Palme Dog à Cannes) qui aime son maître autant que celui ne peut se
passer de lui.
Pendant 2 heures nous montre la poésie sous son meilleur
jour , ou le portable n'existe pas et remplacé par un crayon à papier seul
interlocuteur de Paterson au moment de coucher des mots sur un cahier, enfin
quand Marvin ne s'en mêle pas.
Jolie partition de Golshifteh Farhani au côté du nonchalant
et magique Adam Driver qui confirme ce que je pense depuis longtemps que c'est
un des grands d'aujourd'hui , en dehors bien sûr de Star Wars.
Sympa de voir un film sans homme en collant, et qui nous
donne de l'émotion à un simple regard et quelques mots sur un carnet. Et comme
toujours dans le film de Jarmusch , une très bonne bande originale. Un film si
vous avez aimé The Dead man.
NOTE : 14.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Jim Jarmusch
Scénariste : Jim Jarmush
Musique ; Jim Jarmusch, Carter Logan et Shane Stoneback
Production ; Joshua Astrachan, Daniel Baur, Olivier Simon et Carter Logan
Maquillage : Marjorie Durand
Coiffure : Jennifer Serio Stauffer
Cascades : Mark Fichera
Son ; Robert Hein
Scripte ; Rebecca Breckel
Costumes ; Catherine George II
1er Assistant Réalisateur ; Timothu Bird
Casting : Ellen Lexis et Meghan Rafferty
Décors : Lydia Marks et Mark Griedberg
Montage ; Affonso Gonçalves
Photographie : Frederick Elmes
DISTRIBUTION
MarieChasten Harmon
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