WHITE LILY d’Hideo Nakata – réalisateur de Ring ou de Dark Water -, est un roman porno. Un genre dérivé du Pinku Eiga (films érotiques japonais) et créée par le studio de cinéma Nikkatsu dans les années 70, pour rester compétitif avec ses longs métrages à une ère où la télévision devenait plus rentable que le cinéma.
Dans le Pinku Eiga, le sexe était certes présent (dans les limites imposées par la censure – poils pubiens et parties génitales interdites), mais moins prépondérant que le laisse supposer l’appellation « porno », côtoyant d’autres horizons plus suggestifs – romance et sensualité -, ou plus pervers: violence et sadomasochisme. Les Roman Porno quant à eux, se distinguaient par leurs budgets plus conséquents, qui à défaut d’assurer qualité aux films, permettaient aux réalisateurs plus de liberté artistique.
C’est donc à cette époque de sa propre histoire que la Nikkatsu souhaite rendre hommage, à travers la vision du genre Roman Porno par des auteurs de renom tels que Sono Sion avec Antiporno, ou Hideo Nakata avec ce WHITE LILY
Sexualité et sensualité chez un maître de l’horreur tel que Nakata ?
Voilà une proposition surprenante, qui n’est pas sans nous rappeler le dernier film de Park Chan Wook – autre auteur estampillé « thriller » que l’on n’aurait pas attendu sur ces terrains plus charnels. Toutefois, comme l’explique parfaitement Mademoiselle, la versatilité des sentiments amoureux n’est-elle pas tout aussi imprévisible et dangereuse que ces fameux monstres-métaphores cherchant à expier culpabilités et regrets ? Le sexe et la tension sexuelle ne sont-ils pas, comme la peur, des armes utilisées par les individus désespérés pour obtenir leur revanche émotionnelle ?
En cela nous attendrons avec beaucoup de curiosité de voir comment Hideo Nakata traitera ce sujet, sans douter qu’il saura mettre de ses propres obsessions au sein d’un genre qui pourtant ne saurait être plus éloigné de son cinéma.
En cela nous attendrons avec beaucoup de curiosité de voir comment Hideo Nakata traitera ce sujet, sans douter qu’il saura mettre de ses propres obsessions au sein d’un genre qui pourtant ne saurait être plus éloigné de son cinéma.
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