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mardi 22 juin 2021

FILMS DU PASSE : BERGERS ET BOUCHERS DE OLIVIER SCHMITZ (2016)

 

Vu Bergers et Bouchers de Oliver Schmitz (2016) un film d'Afrique du Sud avec Garion Dowds Stev Cogan Khayalethu Anthony Inge Beckman Dries Botha Gerhardus Boonzaaier David Cannan Ricky Botsis John Esterhuizen

Un fait divers est à l'origine de l'œuvre littéraire qui a servi pour écrire le scénario de ce film

Comment en Afrique du Sud, à Prétoria, en 1987, John Weber, un avocat commis d'office, qui lutte pour l'abolition de la peine de mort va-t-il s'y prendre pour sauver la vie d'un jeune homme "blanc", qui, pris d'une folie meurtrière, a tué sept hommes "noirs". Je suis obligé de rapporter ces pigmentations schématiques car elles indiquaient aussi un statut social dans un pays où régnait l'apartheid, la violence avec la guerre en Angola où la soldatesque était conduite à commettre des actes inavouables, avec des condamnations massives à la pendaison, avec une opinion favorable à la peine de mort à une écrasante majorité, avec la loi du silence à l'intérieur et à l'extérieur des établissements pénitenciers aux rites dégradants.

-          Film très fort sur l'Apartheid qui semble une évidence au départ, avec ce jeune gardien de prison qui dans un moment de folie va faire un massacre sur des hommes noirs en tuant 7, sans raison ni apparente ni explicatif.

-          Mais au-delà du procès dont l'issue est inéluctable , les faits étant évident même dans un pays gouverner par l'Apartheid, le film va se diriger ce qui a fait la force de ce fait divers (le mot est faible il est vrai) qui va devenir non pas le procès de Leon Labuschagne qui ne peut-être que condamné, mais son avocat un blanc nommé John Weber va trouver une faille dans cette affaire et va non pas tenter d'innocenter Labuschagne mais de dénoncer le système pénitencier en Afrique du Sud et ceux qui conduisent dans le couloir de la mort , arrivant ainsi à tenter de justifier le comportement de Labuschagne qui faisait partie de ses hommes qui accompagnaient les prisonniers noirs à la potence et les tortures qui précédaient et suivaient utilisant le témoignage de Léon , pour expliquer l'horreur.

-          On en reste béat d'effroi devant ce que les hommes peuvent être de pire, parce que les gens sont différents, on assiste à des scènes insoutenables, pas de conclusion positive à tout cela, mais cela a peut-être permis au changement qui va avoir lieu.

-          Garion Dowds qui joue le tueur, joue parfaitement le désarroi de la faute commise mais en essayant de laisser une trace de l'horreur qu'il n'a pu éviter.

NOTE : 12.70

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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