Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, la radio diffuse une chanson interdite : Grândola. Il pourrait s'agir de l'insoumission d'un journaliste rebelle. C'est en fait le signal programmé d'un coup d'Etat militaire qui changera la face de ce petit pays affligé par des décennies d'archaïsme et le destin d'immenses territoires en Afrique.
Au son de la voix du poète José Alfonso, les troupes insurgées prennent les casernes. A trois heures du matin, elles marchent sur Lisbonne. Peu après le triste putsch militaire au Chili, la Révolution des Oeillets se distingue par le caractère aventureux, mais aussi pacifique et lyrique de son déroulement.
Deux occasions de voir ce film de l'actrice Maria de
Medeiros après sa période Tarantinesque avec Pulp Fiction parle d'un sujet
qu'elle connait, la Révolution des Œillets qui a eu lieu les 24 et 25 avril
1974 et qui libéra avec pacifisme à la dictature de Salazar et le pouvoir
militaire dans la lignée du Franquisme, mais libéré par des militaires moins
gradés qui ne pouvaient pas accepter ce que leurs supérieurs font subir au
peuple.
On suit trois personnages qui sans préparation, dont deux
militaires et une jeune femme avec une chanson "Grandola" qui va
rester le symbole d'une rue et d'un peuple au bout de l'asphyxie en manque de
liberté et de repères.
Maria Medeiros suit ses personnages, un peu comme cette
révolution, sans savoir où elle va, mais le cœur parle et elle s'en sort très
bien, car son sang qui coule dont elle parte, et elle réussit à nous passionner
pour un évènement pas préparé donc sans véritable base de travail, seul le
résultat compte. L'histoire de héros presque anonyme.
Son film personnel compte aussi sur les quatre acteurs
principaux qui amène une puissance admirable à l'histoire avec Stefano Acorsi
formidable meneur, Maria de Medeiros amoureuse mais son ami en prison, et les
deux formidables qu'on voit assez pour moi Joaquim d'Almeida et Frédéric
Pierrot.
On aura une pensée pour ce combat du milieu des années 70 à
l'instar de l'Espagne et la Grèce et en Amérique du Sud et qui montre combien
est que donner le pouvoir au militaire qui le prenne par la force n'est pas bon
pour la démocratie.
NOTE : 13.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Maria de Medeiros
- Scénario : Maria de Medeiros et Ève Deboise
- Photographie : Michel Abramowicz
- Musique : Antonio Victorino d'Almeida
- Montage : Jacques Witta
- Décors : Agusti Camps Salat
- Costumes : Sabina Daigeler
- Son : Jérôme Thiault
- Sociétés de production : JBA Production, Société Française de Production (SFP), Arte France Cinéma, France 2 Cinéma, FMB2 Film
- Salgueiro Maia Stefano Accorsi
- Antonia Maria de Medeiros
- Gervasio Joaquim de Almeida
- Manuel Frédéric Pierrot
- Lobao Fele Martinez
- Fonseca Manuel Joao Vieira
- Silva Marcantonio Del Carlo
- Botelho Emmanuel Salinger
- Rosa Rita Durao
- Gabriel Manuel Manquina
- Daniel Duarte Guimaraes
- Fernandes Manuel Lobao
- Brigadeiro pais Luís Miguel Cintra
- Filipe Joaquim Leitao
- Salieri Canto e Castro
- Rui Gama Rogerio Samora
- Emilio Pedro Hestnes
- Animateur radio Marcello Urgeghe
- Paulo Ruivo Jose Airosa
- Technicien radio José Boavida
- Chamarro Antonio Capelo
- Spinola Ruy de Carvalho
- Caetano Ricardo Pais
- Virgilio José Eduardo
- Pedro Peter Michael
- Amelia Raquel Mariano
- Cesario Horacio Santos
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