Synopsis : Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens.... Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.
Il y deux façons d'aborder ce film, soit le considérer comme une oeuvre à part entière faite de sensibilité, d'émotions, d'espoir et d'humour, ou voir cela comme je l'ai vu dans certaines critiques comme un Sit-Up (en analogie au Stand-up) cette deuxième solution est presque une insulte non seulement au film, mais aussi aux personnes handicapées pensant qu'elle ne peuvent pas avoir d'humour, ou plutôt ne doivent pas avoir d'humour.
Et bien moi à mon niveau intellectuelle, je préfère la première solution pour un film fait de pudeur, de beaucoup de tendresse et d'espoir, même si pour certains l'espoir s'arrêtera en route.
L'histoire adaptée librement au cinéma est celle de Fabien Marsaud jeune homme de 20 ans, qui en 1997 va faire un plongeon au niveau trop bas dans une piscine et sera pronostiquer une probable paralysie à vie. En 2006, devenu une vedette du Slam sous le nom de Grand Corps Malade, suivra en 2012 l'écriture du livre "Patients" qui racontera son séjour sans un hôpital de rééducation.
Il en tire donc ce film avec la scénariste Fadette Drouard et aux manettes le réalisateur de ses clips Medhi Idir.
Vu le sujet on pouvait craindre soit un Intouchables 2 ou un film avec un pathos exacerbé fait de misérabilisme et de mouchoirs à portées de mains, bon il est vrai les craintes je les avais pas, mais ej suis encore plus également surpris par le ton du film, très bien agencés et alimentés de ce qui se passe dans ses établissements et dans la tête des malades, sans compter des soignant, infirmières, et médecins qui font un travil formidable auprès d'eux.
Hasard du calendrier ces dernières années, mais les films sur la vie dans les hôpitaux, soignants ou médecins est très abordés, soin de parler social, ou d'avoir trouver un créneau porteur, car depuis Hippocrate les films se succèdent comme La Fille de Brest, Réparer les Vivants et bien d'autres.
Patients n'est pas simplement un film sur le milieu médical avec ces soignants formidables (Anne Benoit et Alban Ivanov) ou les médecins ( Dominique Blanc déjà dans Réparer les Vivants) mais montre surtout la vie de ces jeunes ou moins jeunes handicapés de la vie, dont la vie a été brisée, certains restant seuls dans leur misère quotidienne, ou comme Ben dans le film qui rencontre des jeunes de leurs âges qui ne sont pas sur de remarcher un jour.
Patients n'est pas non plus une série de bonnes vannes sur les handicapés, car elles sont souvent troublés par des moments pénibles pour nos malades, mais on suit le quotidien pas facile, de la toilette, à celle intime, ou comment allez aux selles quand finalement les soignants le décident et pas ton corps.
On suit donc Ben, dès les premières images pleines de brumes au réveil après son accident, jusqu'à la sortie du centre avec la crainte de l'inconnu, ou on devra se débrouiller au quotidien sans les personnes qui t'entourent et oublier les copains fait au centre, car ainsi va la vie.
Tous les acteurs sont formidables de Come Levin à Soufiane Guerrab (vu dans Dheepan et La Loi du Marché) en passant par Moussa Mansaly (vu dans Les rayures du Zèbre et Colt 45).
Tous les acteurs sont formidables fait d'intensité et d'abnégation sincère et sensible, en premier lieu Pablo Pauly (vu dans Carole Mathieur, les Kaira, De toutes nos forces, ou Discount) qui amène beaucoup de tendresse à son personnage sans faire de pathos, ni voulant jouer dans le registre de la comédie, être tout simplement Ben en passant certainement beaucoup à Fabien.
Mais personnellement j'ai repéré un jeune acteur qui on peut dire à de la gueule et à chaque scène ou il apparaît dirige l'oeil de la caméra vers lui tellement il montre également dans ce rôle de jeune handicapé beaucoup plus sensible et mal dans sa peau, un talent à suivre , il s'agit de Franck Falise âgé de 29 ans qu'on a pu voir lui aussi dans Dheepan ou dans des séries télés comme Alice Nevers.
A l'arrivée un film ou on reste au bord des larmes et avec le sourire aux lèvres, fait d'espoir et u bo médicament pour les personnes malades.
NOTE : 16.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Fabien Marseaud et Mehdi Idir
Scénario : Grand Corps Malade et Fadette Drouard
D'après l'oeuvre de : Grand Corps Malade
Musique ; Angelo Foley
Production ; Eric et Nicolas Altmayer et Jean Rachid Kallouche, Sidone Dumas et Marc Ladreit de Lacharrière
Son ; Jean Paul Bernard, Raphael Sohier Elizabeth Paquotte et Eric Tisserant
Scripte ; Sylvie Prevot
Maquillage : Manuela Taco
Coiffure : Yves Giorgi
Costumes Claire Lacaze
1er Assistant Réalisateur ; Emmanuel Gomes de Aruajo
Directeur de Production Frédéric Grunenwald
Casting : David Bertrand II
Décors : Sylvie Olivé
Montage : Laure Gardette
Photographie ; Antoine Monod
DISTRIBUTION
Dominique Blanc : Docteur Challes
Florence Muller : La maman de Ben
Xavier Mathieu : Le père de Ben
Côme Levin : Eric
Anne Benoit : Christiane
Alban Ivanov : Jean Marie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire