Loving fait parti de ce type de film qui explique pourquoi on aime les belles histoires au cinéma, car à travers ce drame humain, Loving est avant tout une histoire d'amour, et jusqu'où un homme et une femme sont capable d'aller pour rester ensemble.
Le titre du film "Loving" est à double sens vu le sujet du film, tantôt sous la former "aimer, aimant" et du nom des personnages réels qui ont existé.
Synopsis : Mildred et Richard Loving s'aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu'il est blanc et qu'elle est noire dans l'Amérique ségrégationniste de 1958. L'État de Virginie où les Loving ont décidé de s'installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu'il quitte l'État. Considérant qu'il s'agit d'une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu'à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l'arrêt "Loving v. Virginia" symbolise le droit de s'aimer pour tous, sans aucune distinction d'origine.
Le film a été présenté au Festival de Cannes et est en concurrence pour la saison des récompenses avec le film "Moonlight" sur a peu près de le même sujet de la ségrégation, ce qui est fort dommage vu la qualité intrinsèque du film.
Le film de Jeff Nichols est d'un réalisme assez extraordinaire concernant les dialogues plus que réels et la ressemblance physique de Ruth Nega et Joel Edgerton avec les personnages réels, on peut le constater sur le documentaire "The Loving Story" de Nancy Buisky qui avait obtenu un Emmy Awards en 2013, et dont Jeff Nichols s'en est approprié le sens dans une très belle réalisation simple et efficace.
Pas de cri de haine comme dans Birth of Nation pour Jeff Nichols, non raconté une histoire qui allait dans le sens du comportement de Mildred et Richard Loving, qui vivait leur histoire d'amour tout allant faire avancé les lois sur le mariage mixte (entre un blanc et une noire) qui n'est pas sans rappelé Le Mariage pour tous validés en 2016 dans tous les états
Il est fou d'apprendre que les juristes blancs qui ne voulaient pas de cette loi en Virginie , allait trouver un échappatoire juridique incroyablement inhumain pour que ne ce mariage n'existe pas, en créant une loi non plus sur les parents, mais sur leur enfant.
Bien sur, on pensera très vite à l'Amérique Blanche raciste d'aujourd'hui dans les mêmes états qu'il y a 60 ans , qui fait basculer l'histoire dans des moments à venir plus que difficile.
Quand on regarde Loving, on pense bien sur à Terrence Malick, mais moi c'est surtout à John Ford que je pense avec Les Raisins de la Colère, ce qui est un compliment plus qu'explicite, on y sent la poussière, la misère, mais la force de se construire , de se battre contre les préjugés et le monde qu'on vie
La photographie une nouvelle fois magnifique avec des paysages tristes mais ou on sent l'espoir d'uen autre vie.
Et quel symbole de voir Richard Loving (Joel Edgerton) construire sa maison brique après brique, comme le combat des droits civiques des noirs américains d'hier et d'aujourd'hui. C'est d'une finesse extrême et d'une beauté qui donne des frissons. Mais la fin du film nous montrera que les murs en chantier ne sont pas encore clos , mais peut-être un jour.
Tous les acteurs sont justes et splendide dans leurs rôles, avec l'habitué des films de Nichols, Michael Shannon en avocat batailleur, et le couple formé de Joel Edgerton qui confirme qu'il est un très grand comédien avec le jeu sur son visage important ou il montre ce qu'il ressent, et que dire de Ruth Negga magnifique dans le rôle d'une femme amoureuse qui doit attendre que les choses se passent et défendre son couple et son mari.
Moins communautaire que Twelve Years of Slave ou Birth of a Nation (ce qui est quand même pas mal pour ces derniers), le film parlera plus au peuple blanc non raciste (si quand même cela existe et heureusement).
NOTE : 17.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jeff Nichols
Scénario : Jeff Nichols
Musique David Wingo
Production ; Ged Doherty, Colin Firth, Nancy Buirski, Sarah Green, Marc Turtletaub et Peter Saraf
Costumes Erin Benach
Décors Adams Willis et Chad Keith
Directeur Artistique : Jonathan Guggenheim
Montage : Julie Monroe
Photogrtaphie ; Adam Stone
DISTRIBUTION
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