Pour une fois le titre français d'un film (Tu ne tueras point) est plus parlant que le titre original ("Hacksaw Ridge" qui est le lieu de souffrance du film) ce qui est formidable à souligner, car le titre en français fait la part à la motivation idéaliste de Desmond Doss.
Synopsis : Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Desmond, un jeune américain, s’est retrouvé confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il voulait servir son pays, mais la violence était incompatible avec ses croyances et ses principes moraux. Il s’opposait ne serait-ce qu’à tenir une arme et refusait d’autant plus de tuer.
Il s’engagea tout de même dans l’infanterie comme médecin. Son refus d’infléchir ses convictions lui valut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie, mais c’est armé de sa seule foi qu’il est entré dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros. Lors de la bataille d’Okinawa sur l’imprenable falaise de Maeda, il a réussi à sauver des dizaines de vies seul sous le feu de l’ennemi, ramenant en sûreté du champ de bataille, un à un les soldats blessés.
Il est intéressant de voir comment le film a réussi à être sur nos écrans, Mel Gibson a attendu 4 scénarios depuis 2002 avant 'accepter d'en faire sa nouvelle réalisation après Apocalypto.
Le Scénariste du Film Robert Schenkkan a été le lauréat du prix Pulitzer pour la pièce Kentucky Cycle, et un Tony Award pour la pièce All The Way sur Lyndon Johnson , dont HBO a fait un excellent téléfilm avec Bryan Cranston.
Le vrai héros de cette histoire, Desmond Doss a longtemps refusé qu'on adapte son histoire, fidèle a ses principes de ne pas se mettre en avant, il a fallu le début du tunnel de la fin de sa vie, pour accepter tout d'abord un documentaire "The Conscientious Ojjector" en 2004, puis le scénario du film.
Desmond Doss né en Février 1919 est le fils de William Thomas Doss vrai patriote américain et qui a été soldat pour l'armée américaine, fait partie de ses hommes qui croyaient dur comme fer, après la guerre que les Pères enterreraient leurs fils.
Il a été enrôlé en avril 1942, volontairement mais refuse de tuer ou de porter une arme en raison de ses convictions religieuses, il sera donc affecté à un poste d'infirmier dans le théâtre de la guerre du Pacifique pendant la seconde guerre mondiale et c'est là qu'il aurait sauvé plus de 70 vies de soldats les ramenant du champ de bataille et de la puissance de feu des Japonais. Lui le soldat le plus haï de son contingent deviendra un héros et recevra la Médaille d'Honneur américaine, le seul à l'avoir reçu pour un objecteur de conscience. Il est décédé à l'âge de 87 ans en 2006 de problèmes respiratoires qu'ils l'ont poursuivis depuis la guerre.
La première partie du film, est la relation d'un fils avec son père (Hugo Weaving) n'ayant l'un et l'autre pas la même conception de la vie, tous les deux amoureux du drapeau américain et très croyant, le fils étant plus romantique et refuse les combats et préfère compté fleurette à Dorothy Schutle (Térésa Palmer) qui va être près de lui, dans le combat face aux autorités.
On pense dans cette première partie, ou il va recevoir ses premières instructions militaires, recevoir ses première humiliations , on sent être dans Full Métal Jacket ou le Maître de Guerre, autre réalisateur très patriote, ou Ross va être considéré comme un déchet qui détruit la cohésion de ses camarades et des chefs militaires, on s'aperçoit que Ross est dans une sorte de mission qui va le mener à son véritable essaim. Car la bataille juridique qu'il va mener contre l'armée pour son honneur et ses convictions va être aussi dure pour lui, que ces exploits sur le champ de bataille.
On s'aperçoit dans cette partie du film, que Gibson est pas tendre avec l'armée , montrant sans vergogne que celle-ci a nié et criminalisé l'engagement de Desmond Ross.
Il est évident quand on regarde un film de Mel Gibson de tenir compte de ses positions extra-chrétiennes fondamentalistes qu'il met en scène dans chacun de ses films, mais personnellement étant athée, je regarde sa filmographie d'un autre oeil et pas obligatoirement critique, car il faut reconnaître que le garçon a des corones quand il met en scène ces images. Tu ne tueras point conclus la trilogie après La Passion du Christ et Apocalypto sur la notion du sacrifice, car Ross dans son comportement héroïque mais surtout suicidaire n'est pas sans rappelé bien sur Jésus acceptant le jugement de ses ennemis, mais Ross n'est pas le fils de ... mais donc pas sur de ressusciter.
Ross est un héros, avec tout cela représente de stupidité et d'intentions inutiles, car Ross va faire un acte d'héroïsme qu'on pourrait qualifier de stupide si il ne pensait qu'à lui, mais Ross ne pense même pas dans cet acte, il fait ce qui pense être normal dans sa conviction religieuse.
Ce qui est bien est que Mel Gibson ne nous montre pas une fable idéologique, mais la dimension morale sur un homme ordinaire pour un courage extraordinaire.
Mais la deuxième partie est absolument dantesque, car pour nous montrer un homme qui hait la violence, il va déclencher le feu sur l'écran et nous montre la violence d'une guerre d'une force rarement atteint sur un écran, faisant passer le débarquement de Il Faut Sauver le Soldat Ryan pour un film de Mickey , c'est d'une violence viscérale, ou on voit les membres arrachés, les viscères dégoulinantes , et des éclats des tombent à quelques centimètres de votre siège, le sang est présent à chaque plan, et le son de chaque balle obus ou lance flamme nous fait frémir autant de colère, d'indignation mais également de réalisme foudroyant.
Ayant eu la chance de voir le film en son Atmos, ce qui se fait le mieux actuellement, je peut vous dire que je ne bougeais pas de ma place pour éviter de recevoir une balle tellement c'était convainquant de réalisme.
Les scènes eu Lance Flamme m'ont beaucoup bouleverser et impressionner, de voir ses corps calcinés se détruire sous la fureur de feu.
Un film fait avec les tripes, qui jonchent le sol des morts américains et japonais (Ross a même sauvé des japonais) , qui ,n'est pas sans rappelé les conflits actuels avec d'un côté des hommes prêt a tout comme le suicide et des autres qui avancent dans l'espoir de retrouvés des terres comme Mossoul, Syrthe ou Alep.
Un des films les plis forts de cette année, avec un premier de mes Merlin Awards ou Son et Montage Son pour le film.
Andrew Garfield nous propose une interprétation tout en force et en finesse, qui démontre qu'il ne sait pas uniquement faire des toiles, mais également nous donner des émotions.j'aime beaucoup Sam Worthington (Capitaine Glover ennemi puis admiratif de Ross) et Luke Bracey dans le rôle de Smitfy Riker, moins aimé le personnage du sergent Howell et l'interprétation de Vince Vaughn.
Un film fort, viscéral qui nous démonte tout ce qu'on avait vu sur l'horreur de la guerre, un combat ici filmé de près comme les tranchées de 14/18 ou comme dans Braveheart, au plus près des corps et des âmes.
Tu ne tueras point un phrase d'actualité qui figure pas sens dans tous les percepts de toutes les religions et qu'on aimerait bien être mis en application
NOTE : 18.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Mel Gibson
Scénario : Robert Schenkka et Andrew Knight
Musique ; Rupert Gregson Williams
Production ; Bill Mechanic et Steve Longi
Photographie ; Simon Duggan
Montage ; John Gilbert II
Directeur Artistique ; Mark Robins
Décors ; Barry Robinson
Costumes ; Lizzy Gardiner
Effets Spéciaux ; Da Oliver et Lloyd Finnemore
Effets Visuels Chris Gofrey
Cascades ; Mic Rogers
DISTRIBUTION
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