Valley of Love.
Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant.
Il semble de bon ton, dès lors qu'il s'agit de Gérard Depardieu, au mieux de faire la grimace, au pire de le vouer aux gémonies. Pourtant, il demeure un acteur d'exception.
Même si ses dernières intervention d'ordre "politique" sont aussi déroutantes que tonitruantes,et fort regrettable, il ne faut pas oublier, selon moi, l'acteur qu'il demeure, capable d'un don de soi exceptionnel.
Guillaume Nicloux lui offre ici un rôle à sa démesure, face à une Isabelle Huppert toujours impeccable sur la paternité, le deuil, le désenchantement.
Des images sublimes de la Vallée de la Mort que peuplent comme ils peuvent ces anciens amoureux, venus "retrouver" leur fils qui leur a promis par écrit une réapparation.
Massif, scluptural, toujours sur le fil du rasoir et au bord des larmes, il faut voir Gérard Depardieu grimper un chemin caillouteux, le souffle haché, suant, presque halluciné, dans une scène qui vous arrachera des larmes.
Et comme il nous est impossible de ne pas penser aussi à feu Guillaume Depardieu, vous en avez le coeur renversé devant les stigmates que laisse le fils sur le père.
Valley of LOVE de Critique Chonchon
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