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jeudi 15 juillet 2021

FILMS DU PASSE : LES ASSASSINS DE L'ORDRE DE MARCEL CARNE (1971)

Vu (découverte) le film Les Assassins de l'Ordre de Marcel Carné (1971) avec Jacques Brel Michel Lonsdale Charles Denner Didier Haudepin Paola Pitagora François Cadet Serge Sauvion Catherine Rouvel Harry Max Roland Lessafre Bobby Lapointe Henri Nassiet

L'action se déroule dans une petite ville près de Marseille, la semaine de Noël. Un ancien repris de justice repenti, père de famille travaille comme mécanicien dans un garage. Un matin, il est réveillé aux aurores par deux policiers de façon musclée. Ceux-ci l'accusent d'être l'auteur d'un « casse » au chalumeau, survenu la nuit même chez son employeur. Ils se fondent sur les empreintes digitales et, surtout, sur le fait qu'il a été condamné cinq ans auparavant pour une affaire similaire. Ils l'emmènent au commissariat, d'où il ressortira à treize heures, soit quelques heures plus tard, mais pour être conduit à la morgue. Sa veuve porte alors plainte.

 Le film est adapté du roman de Jean Laborde ancien Chroniqueur Judiciaire qui avait suivi l'Affaire Dominici, le roman est librement inspiré d'une histoire vraie.

Ce film fait partie de mes frustrations où ma mère m'avait toujours interdit de le voir, vu le sujet je comprends, je ne vais pas ici, donné un avis sur le verdict, et seulement parler du fond et de la forme. Au sujet on se croirait dans un film de Cayatte mais c'est Marcel Carné le réalisateur poétique de classique du cinéma français qui s'essaie au film judiciaire et donc parmi ses derniers films.

Carné aborde Mai 68 et son brouhaha politique à travers un sujet qui ne peut diviser sur les violences policières (ou supposées) et qui oppose deux bastions de la République La Police accusée d'avoir eu la main lourde sur un gardé à vue au casier bien rempli et un Juge d'Insruction qui instruit à charge et à décharge. 

Lui et les siens subissent manipulations et chantage, afin de signer un non-lieu, le juge étant certains que sa carrière est mise en jeu, cela rappelle des films comme Le Juge Fayard, Adieu Poulet où Une Femme Flic où la vérité n'est pas toujours bonne à dire.

A part la musique pas vraiment présente, j'aime bien le scénario, tout en évitant les grandes phrases qui mettent sous l'éteignoir le sujet aborde le sujet de front et qui doit diviser le spectateur, même si on connait la vérité et on n’a pas de doute sur le verdict, mais comme beaucoup de films de cette époque post-68 il y a pas de message où la vérité d'un jour n'est pas la vérité du lendemain, tout n'est blanc, tout n'est pas noir dans chacune des deux professions. Et jugeons pas trop vite.

Brel parfait, Denner comme d'habitude royal, l'excellent Didier Haudepin (même look dans le film que Bourseiller dans les deux films de Yves Robert) que l'on voit plus hélas. Et des cerises sur le gâteau avec de seconds rôles bien français (Lapointe, Lonsdale, Sauvion, Maguelon ou Rouvel)

Un film qui doit permettre le débat sans haine, et on constate que les sujets d'il y a 50 ans, sont les mêmes qu’aujourd’hui, les réseaux en moins.

NOTE : 13.70

FICHE TECHNIQUE


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