Pages

mercredi 16 septembre 2020

MILLE FILMS DE MA VIE : BIRDMAN DE ALEJANDRO GONZALES INARRITU (2014)


Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose Birdman de Alejandro Gonzales Inarritu (2014) avec Michael Keaton, Edward Norton, et Emma Stone, Andre Roseborough, Naomi watts, Amy Ryan et Zach GAalifianakis.

 Pourquoi ce film : Si vous avez aimé les plus grands films du cinéma relatant le théâtre, pour la confrontation des acteurs comme dans Eve de Joseph L. Mankiewicz, dans la candeur de rêver d'Hollywood comme Barton Fink, sur les méandres tortueux du théâtre comme Entré des Artistes, Le dernier métro et bien Les enfants du paradis, ou sur la réflexion sur l'âge et d'avoir été dans Opening NIghts de John Cassavetes vous allez adorez ce film.

Si vous pensez voir un super-héros ou son acteur qui disjoncte, ce n’est pas le sujet, passez votre chemin, le film est plus fin et intelligent que ce l'affiche pourrait démontrer au premier regard.

Le film qui ouvre sur le dernier poème écrit par Raymond Carver, va ponctuer toute l'ambiance et la suite du film. Riggan (Keaton) aimerait être aimé après avoir été adulé comme tout à chacun , mais à condition d'avoir du talent un tant soit peu.

Notre héros a connu la célébrité il y a 20 ans plus tôt dans le costume en latex d'un super-héros dans une trilogie Hollywoodienne (Birdman) cela vous rappelle rien , non pas Ben Affleck, mais Michael Keaton lui-même qui avait interprété Batman à l'écran (le meilleur d'ailleurs), et l'acteur génial de Beetlejuice de Tim Burton, on se croirait dans le Portrait de Dorian Gray , ou on ne soit pas vieillir, mais où celui-ci vous le rappelle.

Riggan essaie d'être quelqu'un qu'il n'est pas, un acteur qui aime ce qui l'entoure, il s'est isolé dans son monde depuis ces années, refusant d'être et d'avoir été, avec une petite voix du diable qui lui dit de reprendre son personnage de Birdman (et les pouvoirs de destruction qui vont avec de la nature humaine) et de l'autre son ange qui lui dit de se ressaisir et d'aller au bout de son adaptation de Raymond Carver.

Dans Birdman on se croirait chez Cassavetes, c'est pourquoi j'ai cité Opening Nights, de ces difficultés à se parler et à se convaincre, de s'aimer soi-même souvent.

Inarritu est un grand réalisateur on le sait depuis longtemps (Babel) mais que dire de la photo virtuose de Emmanuel Lubeski qui vampirise l'écran vous prenant vos dernières gouttes de sang et d'oxygène. Si avec ce film il n’obtient pas l'Oscar c'est à désespéré.

Tout est troublant dans le film, on se prendrait au jeu d'un Thriller à la David Fincher, comme si cela devait finir mal, ou si on était dans un rêve, mais en aucun cas, ce sont simplement les personnages qui nous donnent l'impression d'être en submersion en attendant de sauter d'un immeuble de théâtre, et cela fait mal, surtout si on n’a pas de pouvoir.

Dans Birdman on est aussi dans Phantom of Paradise, comme si un des êtres se cachaient dans le théâtre ou dans l'âme des comédiens. Si on regarde bien, il y a un hommage à ce film dans ce film, avec la pièce à l'affiche du théâtre en face. Car Birdman c'est avant tout un film sur les comédiens, sur leurs doutes avant d'entrer en scène, sur leur certitude d'avoir été bon ou mauvais en sortant de scène.

Que reprocher au Casting, de Inarritu, rien mais vraiment rien, car au début avec ce casting hétéroclites, on pouvait s'attendre à tout, mais l'alchimie fonctionne et les acteurs bouffent l'écran pour nous laisser que des miettes à ramasser par terre, tellement on est bluffer.

Keaton absolument géniale avec une voix sortis d'Outre-Tombe nous emballe comme du papier cadeau et nous fait prendre un plaisir malsain sans fouet et menottes, comme quoi un comédien reste toujours un comédien.

Edward Norton (mégalo à souhait comme nombre de comédiens) nous livre une de ses meilleures prestations dignes de Peur Primale et son match avec Keaton dans une scène d'anthologie sur scène et à mettre au diapason du cinéma.

J'en suis sortis les yeux pleins d'étoiles et une folle envie d'aller au théâtre.





DISTRIBUTION


SYNOPSIS 

Riggan Thomson est un acteur à la gloire passée, plus connu pour avoir interprété le super-héros Birdman dans une trilogie de films. Le rôle l'habite encore, Thomson se prenant parfois à croire qu'il peut voler ou déplacer des objets par la pensée, tout en entendant les sarcasmes du personnage de Birdman. Riggan a cependant un projet pour relancer sa carrière : une nouvelle adaptation sur Broadway de la nouvelle Parlez-moi d'amour de Raymond Carver.

Pour monter l'adaptation, Riggan est entouré de son ami et avocat Jake, sa petite amie Laura, de l’actrice débutante Lesley et de sa fille Sam, qui sort d'une cure de désintoxication, comme assistante. Pendant les répétitions, l'autre acteur principal Ralph est blessé par la chute d'un projecteur. Riggan est persuadé d'avoir causé inconsciemment l’accident afin de recaster le rôle. Jake parvient à engager Mike Shiner, un acteur brillant mais hyper-exigeant qui est aussi le petit ami de Lesley. Les premières répétitions montrent les caprices de Mike : il sort de son personnage en constatant que le gin qu'il doit boire a été remplacé par de l'eau, et tente de violer Lesley pendant une scène d'amour. Riggan commence à douter du projet, malgré les critiques ravies de la présence de Mike, et Jake l'encourage à continuer. Un soir, Riggan surprend Sam en train de fumer du cannabis, mais elle lui rétorque la vanité de son projet qui ne sert que l'ego de l’acteur.

Lors de la répétition générale, Riggan aperçoit Sam et Mike ensemble. Il craint de voir l'acteur devenir un rival aussi bien sur scène qu'à la ville et sort fumer une cigarette, mais il se retrouve bloqué dehors en sous-vêtements et doit traverser Times Square à moitié nu pour revenir sur scène. L'incident est filmé par les passants, les vidéos deviennent virales et l'attente grandit à nouveau. Au terme de la répétition, Riggan retrouve dans un bar Tabitha Dickinson, une journaliste féroce qu'il cherchait à convaincre mais elle lui révèle qu'elle hait les stars hollywoodiennes, n'a aucune intention de voir la pièce mais va tout de même écrire une critique violente contre la pièce. Riggan se saoule, dort dans la rue et à son réveil le lendemain matin, se met à croire qu'il est dans un nouveau film Birdman et voler vers le théâtre.

La première approche et la vidéo virale de Riggan en sous-vêtements amuse Sam, qui commence à voir un homme derrière l'acteur. Avant la dernière scène, Riggan retrouve Sylvia, son ex-femme et mère de Sam, et lui avoue avoir tenté de se suicider quand elle a découvert qu'il la trompait plusieurs années auparavant. Quand il retourne sur scène, Riggan échange l'arme factice qu'il doit utiliser pour jouer son suicide avec un vrai pistolet, monte sur scène, dit ses dernières répliques avant de se tirer dans la tête. Les spectateurs médusés se lèvent et applaudissent, sauf Tabitha qui quitte la salle.

Le lendemain, la nouvelle de la tentative de suicide de Riggan fait la une de la presse. En tirant, l'acteur a perdu son nez, refait pendant la nuit. Jake lui rend visite et lui montre la critique dithyrambique de Tabitha, saluant la performance super-réaliste de l'acteur. Sam vient à son tour avant de quitter la pièce. Riggan se lève, enlève son bandage qui révèle un visage tuméfié proche de celui de Birdman et grimpe sur le rebord de la fenêtre. Quand Sam revient, elle trouve la pièce vide, regarde par la fenêtre avant de lever les yeux au ciel et sourire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire