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lundi 14 septembre 2020

MILLE FILMS DE MA VIE : TEMOIN A CHARGE DE BILLY WILDER (1957)

 


Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose Témoin à Charge de Billy Wilder  (1957) avec Charles Laughton, Tyrone Power, Marlène Dietrich , Elsa Lanchester, John Williams, Henry Daniell et Ian Wollf

  A peine remis d'un infarctus qui a failli le terrasser, Sir Wilfrid Robarts, ténor du barreau, accepte de prendre la défense de Leonard Stephen Vole, accusé de meurtre. L'affaire, déjà difficilement plaidable, se complique encore lorsque Christine Vole, l'épouse du prévenu, devient l'un des témoins capitaux de l'accusation...

Pourquoi ce film : Tout d'abord parce que c'est tiré d'une pièce qui est-elle même adaptée de la nouvelle de la Reine du Crime Mme Agatha Christie (le film est plus proche de la pièce que du roman) romancière dont j'ai lu tous les romans et nouvelles de genre policiers, et fan de la série avec David Suchet ou autres films.

Parce que dans ce film réalisé tout de même par un des grand du cinéma Billy Wilder, et avec un quatuor d'acteurs incomparables et qui donnent une puissance supplémentaire aux films, Dietrich dans un rôle peu habituel, Tyrone Power la star des films d'aventures en mari veule, et un Charles Laughton dans le rôle de cet avocat malade qui veut obtenir l'acquittement de ses clients même avec des mensonges, qui est absolument formidable.

Pendant près de deux heures, c'est une partie de ping pong et de joutes verbales auxquels on va assister, ou l'avocat sera le filet où la balle de la culpabilité ou de l'innocence tombera d'un côté ou de l'autre du jugement des hommes.

Agatha Christie ne nous ménage pas dans les coups de théâtre, tapant plus de trois fois sous nos crânes déboussolés dans ces changements de situation, qu'on pense découvrir au fur et à mesure du déroulement avec un coupable qui est plus ignoble des personnages que Christie a écrits, pas d'état d'âmes.

Le grand principe des procès américains où c'est à l'accusé et son avocat de prouver l'innocence du premier, on assiste ici à un jeu du chat et de la souris, où pourtant chacun à sa place mais où la souris n'est pas celle qu'on pense. C'est brillant magistralement écrit et interprété, et Wilder à diriger ses comédiens de main de maître.

Le film a été nominé 6 fois aux Oscars mais aucune nomination pour Marlène Dietrich pour son rôle de manipulatrice, elle était persuadée d'être dans la liste et le faisait savoir. C'est le dernier film en entier que Tyrone Power a tourné il est décédé un an après.

Charles Laughton pendant le tournage sait pris d'une passion pour le tournage étant là plus que son rôle le proposait, faisant la lecture aux figurants des rôles du juge ou des acteurs de cette tragédie, cela devait être royale comme tournage.

Témoin à Charge fait partie pour moi sans conteste du TOP10 des meilleurs films de procès et comme le suggérait une voix off sur le générique, je ne vous raconterais pas la fin. Beaucoup pense à la vu du film sans savoir qui est le réalisateur qu'il s'agit d'un film de Sir Alfred, c'est dire.

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SYNOPSIS

Sir Wilfrid, un brillant et expérimenté avocat spécialiste des causes perdues, sort d'un séjour prolongé à l'hôpital et doit, pour des raisons de santé, renoncer à s'occuper d'affaires criminelles trop stimulantes. C'est à ce moment que Leonard Vole, accusé du meurtre de madame French, vient lui demander son aide. Bien que l'affaire paraisse passionnante, Sir Wilfrid refuse de s'en occuper pour préserver sa santé et conseille un autre avocat, Brogan-Moore, un de ses anciens élèves. Après le départ de Leonard Vole du bureau de Wilfrid, Christine Vole, la femme de Leonard, fait son apparition. Elle est son seul alibi pour le soir du meurtre. Son attitude très froide et désinvolte, ainsi que son rôle crucial dans l'affaire font changer Wilfrid d'avis, qui décide malgré les recommandations des médecins de s'occuper de cette affaire qui le fascine.

Pensant qu'elle pourrait desservir son client, Wilfrid décide de ne pas faire témoigner Christine au procès, mais c'est l'accusation qui la fait témoigner. Elle explique alors qu'elle a menti aux policiers lors de son audition pour protéger son mari, et donne des éléments accablant son mari. À la suite de ces révélations, tout semble perdu pour Leonard, mais la veille du dernier jour du procès, une femme mystérieuse contacte Wilfrid pour lui remettre des lettres écrites par Christine pour son amant, Max. Elle explique dans une lettre notamment que si elle revient sur l'alibi qu'elle a donné aux policiers, alors elle pourrait être débarrassée de son mari Leonard.

Le lendemain, Wilfrid expose la lettre, Christine fond en larme et avoue s'être parjurée pour que son mari soit condamné. Le jury délibère, et déclare Leonard non coupable. Une fois la salle vide, Christine se retrouve seule avec l'avocat, et avoue l'avoir manipulé : elle a écrit les lettres récemment, et c'est elle, déguisée, qui lui a remis les lettres la veille. C'était un stratagème pour que l'alibi qu'elle fournissait à son mari soit crédible. Elle estime qu'il est préférable qu'elle soit poursuivie pour parjure plutôt que son mari soit jugé pour meurtre. Leonard arrive à son tour dans la salle, et confesse le meurtre. À la surprise de Christine, il annonce son départ en voyage avec une maitresse. De rage, elle s'empare d'un couteau et le tue.

Sir Wilfrid, furieux et choqué d'avoir été roulé et scandalisé d'avoir involontairement fait acquitter un coupable, change alors d'humeur devant cette sorte de justice immanente et déclare renoncer à son repos pour défendre Christine. Il est vrai que pendant le procès il avait été troublé par l'enchainement des faits menant à l'acquittement : « c'est trop parfait » lança-t-il à un moment.


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