Synopsis : Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est une adolescente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur aînée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine découvre sa vraie nature.
Grave est le premier long-métrage au cinéma de la réalisatrice, qui avait pourtant réalisé "Mange" pour la Télévision et le Court Métrage "Junior".
Voilà donc ce fameux film qui se distingue dans beaucoup de festival de genre depuis 1 an, film produit par l'actrice Julie Gayet, est-ce que M. Le Président a vu le film le soir au feu de bois ?
Le film de Ducournau est une sorte de chorégraphie de l'horreur et de la bizarrerie entre anthropophagie, sexe, viscères et humiliation.
Justine l'héroïne du film doit son prénom bien sur à l'oeuvre du Marquis de Sade "Justine ou les Malheurs de la vertu".
Grave qui commence par un plan d'une silhouette sur le bord d'une route, qui sera une des images duc choc qui va débuter le film, sans qu'on en sache vraiment la raison.
Justine (Garrance Marillier) va intégrer en première année de faculté de médecine vétérinaire, elle y rejoindra sa soeur (Ella Rumpf) déjà présente dans l'école depuis l'année précédente. Dans la première partie Justine et d'autres de ces camarades vont subir le bizutage qui a lieu souvent dans ce type d'école et surtout médicale et alors qu'elle est végétarienne comme toute sa famille, elle devra avaler une quantité de viande sus toutes ses formes et recevoir du sang en quantité sur le corps (sang d'animaux probablement vu l'endroit).
Dans ces premiers jours, elle sympathisera avec Adrien (Rabah Nait Ouffela) jeune homme venant de banlieue et qui se la joue racaille, va profiter de son expérience et sa liberté dans cette école, pour assumer son homosexualité avec ses compagnons d'apprentissage entre cadavres d'animaux et envie sexuelle permanente.
L'avantage de Grave, n'est pas un enfilement de perles de tous les effets habituels de film gore, ici la réalisatrice amène un message sociale (le bizutage), avec les scènes très crues et chorégraphiés de sexe tous genres, de cours de dissection sur les animaux (aucun anime a souffert pendant le tournage) le côté gore essentiel, pour faire gerber des spectateurs vraiment trop sensible et surtout en y ajoutant une ambiance anxiogène qui donne encore plus de poids au film.
Avec un principe digne d'un bon thriller , ne pas se fier aux apparences.
Par contre je suis moins emballé la partie technique, que je trouve légèrement baclé, mais vraiment légèrement ou je ne sens pas de fluidité dans la photographie ou dans les décors, par contre, il est une fois de plus prouvé que les maquilleurs français sont d'un haut niveau, sauf quand ils ne veulent pas vieillir de force de jeunes acteurs (très à la mode).
La force du film est aussi ses jeunes acteurs , à commencer par Garance Marillier qui joue Justine entre naïve puis inquiétante qu'on avait vue dans les deux films de la réalisatrice le Téléfilm (Mange) et le Court-Métrage (Junior).
Sa soeur Alexia est jouée Ella Rumpf , dans un rôle très sanglant et à l'arrache qu'on avait vu en 2013 dans le film "Dehors c'est l'été".
Le plus connu dans le film (outre Bouli Lanners et Laurent Lucas) chez les jeunes est Rabah Naït Oufella , ce garçon de 24 ans que l'on suit depuis un moment, mais qui a déjà à son actif une Palme d'Or car il faisait parti à 14 ans de la classe filmé par Laurent Canter dans "Entre les Murs", lui le fan de Rap, a pu être suivi dans l'Ascension, dans le film de Richard Berry sur l'affaire Halimi qu'il a trouvé trop proche des faits, dans Bande de Filles de Céline Sciamma, puis récemment coup sur coup dans le groupe de jeunes terroristes dans Nocturama de Bertrand Bonello et dans Patients de Grand Corps Malade. Dans ce film "Grave" il a été surpris par la réalisatrice qu'il lui a proposé de joué un jeune beur gay et qui s'appelle Adrien.
Un acteur à suivre comme les deux jeunes filles.
A l'arrivée, bien Grave Gore, Grave Sexy, Grave Bizarre mais à la hauteur de sa réputation Grave Bon.
NOTE : 14.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Julia Ducournau
Scénario : Julia Ducournau
Musique ; Jim Williams
Production ; Jean Des Forêts, Julie Gayet, Nadia Turincev
Maquillage : Laura Ozier
Effets Spéciaux : Olivier Afonso
Son : Séverin Fvariau, Mathieu Descamps et Stéphane Thiébaut
Scripte Bénédicte Kermadec
Costumes : Elise Ancion
Directeur de Production ; Thomas Juabert
Décors Laurie Colson
Montage : Jean Christophe Bouzy
Photographie : Ruben Impens
DISTRIBUTION
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