Le film avait été présenté au Festival d'Annecy d'animation et en Avant-premières au Festival de Deauville 2015 du Film Américain.
Le prophète est à l'origine un livre du poète libanais Khalil Gibran. Cet ouvrage à succès traduit en plus de 40 langues et vendu à plus de 100 millions d'exemplaires ne cesse d'être réédité depuis sa première publication en 1923. Les producteurs du film ont décelé le potentiel cinématographique du livre et ont compris que l'animation serait idéale pour retranscrire cette histoire.
Le dessin animé était au départ une suite de courts-métrages animés. Au moment où Salma Hayek a rejoint l'équipe de ^production, elle s'est prononcée en faveur d'une trame narrative unique pour établir le lien entre chacun des "chapitres" inspirés par le livre de Kahlil Gibran. C'est comme cela que Roger Allers qui avait travaillé sur les scénarios de La Belle et la Bête et Aladdin, s'est retrouvé à la tête du fil du rouge du film.
Je ne sais pas si Salma Hayek a eu une bonne idée, car cette partie fil rouge du film est la plus faible de l'ensemble de l'oeuvre, il fait qu'à côté des autres oeuvres le travail était plus que compliqué.
C'est quand même dommage car il vampirise le reste.
"L'histoire comme sur l'île fictionnelle d'Orphalese, Almitra, une petite fille de huit ans, rencontre Musfafa, prisonnier politique assigné à résidence. Contre toute attente, cette rencontre se transforme en amitié. Ce même jour, les autorités apprennent à Mustafa sa libération. Des gardes sont chargés de l'escorter immédiatement au bateau qui le ramènera vers son pays natal. Sur son chemin, Mustafa partage ses poèmes et sa vision de la vie avec les habitants d'Ophalese. Almitra, qui le suit discrètement se représente ces paroles dans des séquences oniriques visuellement éblouissantes. Mais lorsqu'elle réalise que les intentions des gardes sont beaucoup moins nobles qu'annoncées, elle fait tout son possible pour aider son ami. Arrivera-t-elle à le sauver ?
C'est un film évidemment d'actualité, même si ce prophète (sans aucune relation avec une quelconque religion) nous ferait penser à un personnage d'il y a deux mille ans environ, que le peuple écoutait, et que les autorités voulaient faire taire, mais également dans l'actualité avec les migrants que certains voudraient les faire retourner dans leurs pays,afin de ne pas les entendre.
En cette période d'obscurantisme, ce film fait du bien par ou cela passe, en tous cas sur le message, un film qui devrait être montré aux enfants, mais par certains que les visuels les interpellent.
La grande qualité du film et pour certains confèrent aux chefs d'oeuvres sont les segments réalisés par des très grands réalisateurs de l'animation : Gaëtan et Paul Brizzi, Joan Gratz, Mohammed Saeed Harib, Tomm Moore, Nina Paley, Bill Plympton, Michal Socha et Joann Sfar.
Ces petits films dans le film amènent une poésie véritablement virale de merveilles audacieuses, notamment le meilleur d'entre eux celui de Joan Sfarr (on est fier qu'il soit français) qui dans un tango échevelé nous amène une grande vision de l'amour.
Donc deux positions pour ce film, des segments de grands talents, mais il faut se payer le fil rouge qui est lent et sans grand intérêt.
Note : 13.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Roger Allers, Gaëtan et Paul Brizzi, Joan Gratz, Mohammed Saeed Harib, Tomm Moore, Nina Paley, Bill Plympton, Joann Sfar et Michal Socha.
Scénario : Roger Allers, Douglas Wood d'après le "Le Prophète" de Gibran Khalil Gibran
Musique : Gabriel Yared
Photographie ; Bjarne Hansen
Animateur : Jimmy Tu, Matthew Shepherd et Aaron Deerfield
Montage : Jennifer Dolce
Production : Salma Hayek, Colin Curwen, Steve Hanson, Jenny Samson Jacob, Marcia Gwendolyn Jones, Mark N.Karavite, Julia Lebedev, Marci Levine, David Lipman, Haytman Nasr, Nael Nasr, William Nix, Clark Peterson, Gregory Pike, Ron Senkowski et Jose Tamez.
DISTRIBUTION (VOIX ORIGINALE)
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