Le moi du titre, ce n 'est pas moi, mais j'ai pris sur moi d'aller voir ce film, allant à reculant, mais pas assez car il m'a fait franchir les portes de la salle, moi on n'y me reprendra plus.
Bon j'habite à quelques mètres de l'Avenue Emile Zola, mais c'est pas pour ça que je suis allez voir le film, sinon je verrais les films sur Cambronne (M...e il n'y en a pas) ou les films de mon voisin Bernard Menez (bon je vais arrêté de déliré).
Mais ma première impression de ma mémoire Nature morte aux pommes et l'Assommoir aurait du me mettre sur la piste, ah le manque de culture.
Synopsis : Ils s’aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, rêves de gloires, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Ils quittent Aix, « montent » à Paris, pénètrent dans l’intimité de ceux de Montmartre et des Batignolles. Tous hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes femmes, crachent sur les bourgeois qui le leur rendent bien, se baignent nus, crèvent de faim puis mangent trop, boivent de l’absinthe, dessinent le jour des modèles qu’ils caressent la nuit, font trente heures de train pour un coucher de soleil... Aujourd’hui Paul est peintre. Emile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Emile lui a tout : la renommée, l’argent une femme parfaite que Paul a aimé avant lui. Ils se jugent, s’admirent, s’affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n’arrive pas à cesser de s’aimer.
A lire le synopsis, on penserait à un biopic de Yves Saint Laurent avec Guillaume Galliène dans ses pattes, non ici c'est une histoire d'amitié d'homme, comme il en existe très souvent, et dont même les femmes (nombreuses ici) ne peuvent pas détruire, quoiqu'il fasse. C'est cette amitié indéfectible qu'on aurait aimé voir, aimé à être crédible, aimé à perdre la raison.
Car ici on ne sent rien, ni la lavande et le mistral de la Provence, ni les idéaux de Zola et ni la peinture de Paul Cézanne, et c'est franchement bien dommage, mais malgré tout la qualité du film, il aura ses nominations obligatoires dans les catégories techniques (Coiffure, Maquillage, Décors et Costumes) mais cette partie là même n'est pour moi, car elle ne transpire pas à travers la toile.
Et pourtant on y étais dans la comédie et peinture bourgeoise chère à Danielle Thomson , mais ici le code à changé et on se prend une bûche en pleine tête.
Et comme on part dans des différentes époque de l'amitié de ces deux garçons, cela nous fait très mal, car à part la grandeur de barbe de l'un ou de l'autre, on a du mal à suivre, très images d'Epinal, mais très loin de bonbon des Vosges à sucer.
Et c'est dommage car on aurait aimé plus de fièvre dans l'histoire de ces grands hommes, entre le pamphlétaire Zola, où on aurait aimé entendre sa voix , mais Canet de son prénom Guillaume (important ici) ne donne jamais l'impression d'exprimer ce qu'était Zola, il devait incarner un homme avec ses convictions même à travers de son amitié avec Cézanne (Guillaume Galliene, et oui je vous l'avais dit c'es le film des Guillaume, pour un film guimauve).
Les deux acteurs Canet (âme absente de l'écran) face à Guillaume Galliene proche de l'explosion au micro-ondes tellement il nous sert que son nom est "Guillaume Galliene de la Comédie Française", et je ne parle de cet accent du Sud qu'il a appris auprès de Smain ou Daniel Auteuil c'est dire.
Bon on croisera Manet, pour un jeu de mot à la con (pire que moi c'est dire, mais moi on me paie pas 14,50 €) Maupassant, mais il nous manque l'âme de Montparnasse, d'Auvers sur Oise, des cigales qui chantent, et qui veulent se faire fourmi.
Et c'est pas mieux malheureusement avec Alice Pol (insupportable) ni de Sabine Azéma (loin de l'univers de Resnais qui la sublimait).
Ici Danièle Thomson ne fait qu'effleurer cette histoire d'amitié, parlant à peine de la scission de cette amitié sur son roman l'Oeuvre qui aurait pu être le reflet de Cézanne, à travers le génie de Zola, sans être une curée, j'aurais aimé un autre film sur Zola l'auteur de J'accuse et le défenseur de Dreyfus et de ce peintre maudit et pas reconnu à l'époque qu'était Paul Cézanne.
En tous cas les Césars du faux ventre doit être remis à Guillaume Canet, celui de l'accent du sud, à Galliène, celui de la fausse barbe aux deux Guillaume, et à presque tous les acteurs , sauf les actrices bien sur (quoique), et celui de l'ennui profond à tous les intervenants.
Ouf, enfin il ne représentera pas la France aux Oscars , car on était éliminé dès l'envoi de la candidature, et finalement compris pour quoi au Box Office Français ce film faisait moins en première semaine que le film de Xavier Dolan, n'a pas le talent qui veut.
Note : 7.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Danièle Thomson
Scénario : Danièle Thomson
Musique ; Eric Neveux
Production ; Albert Koski, Alain Terzian, Romain le Grand, Vivien Aslanian, Nadia Khmalichi, Gilles Waterkeyn et Bastien Sirodot
Costumes ; Catherine Leterrier et Karen Muller Serreau
1er Assistant Réalisateur ; Denis Bergonhe
Casting ; Etienne Beck et Pierre Jacques Benichou
Décors : Michèle Abbé-Vannier
Montage ; Sylvie Andra
Photographie ; Jean-Marie Dreujou
Son ; Alexandre Fleurant, Nicolas Cantin et Vincent Arnardi
Coiffure : Ghislaine Tortereau et Virginie Duranteau
DISTRIBUTION
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