La Nina de Fuego
Bárbara (Barbara Lenni, superbe) est une belle femme vénéneuse et psychologiquement instable, que son mari tente de contenir.
Damiàn (Jose Sebastian, magnifique de froideur) n’ose pas sortir de prison de peur de la revoir.
Luis (Luis Bermejo) un homme vivant seul avec sa petite fille malade et condamnée, la fait chanter mais ne réalise pas encore qu’il joue avec le feu en condamnant Barbara à participer à des soirées ado-maso de plus en plus violentes, afin de récolter suffisamment d'argent pour offrir à sa fille la robe d'une héroïne de manga.
Le trio se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies où la lutte entre la raison et la passion tourne à la guerre des nerfs…
Damiàn (Jose Sebastian, magnifique de froideur) n’ose pas sortir de prison de peur de la revoir.
Luis (Luis Bermejo) un homme vivant seul avec sa petite fille malade et condamnée, la fait chanter mais ne réalise pas encore qu’il joue avec le feu en condamnant Barbara à participer à des soirées ado-maso de plus en plus violentes, afin de récolter suffisamment d'argent pour offrir à sa fille la robe d'une héroïne de manga.
Le trio se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies où la lutte entre la raison et la passion tourne à la guerre des nerfs…
Pour sa seconde réalisation après "Diamond Flash), Carlos Vermut a souhaité adopter un style visuel sophistiqué. L'évolution des personnages dicte le rythme de l'histoire. Il a filmé une intrigue où protagonistes et histoire sont indissociables, comme dans le cinéma coréen dont il s'est inspiré. Dès lors, il a imaginé une histoire simple mais des personnages très développés. Les thèmes principaux du long métrage sont l'amour, le désir et l'obsession.
Dans ce film, Carlot Vermut cherche à illustrer un paradoxe inhérent à la société espagnole : celui de toujours osciller entre raison et émotion. Il explique: "l'Espagne n'a pas encore réglé son conflit profond entre l'émotion et la raison, et c'est de là que vient la fascination pour le combat entre instinct et raison qui se déroule dans l'arène."
Sur le plan visuel, le réalisateur a dû faire preuve d'ingéniosité afin d'harmoniser plusieurs univers. Par exemple, illustrer le contraste entre le domaine des mangas et de l'animation d'une part, et celui des bars de quartiers face aux maisons de banlieue d'autre part. Le film a pour but de montrer que chacun de ces éléments évoluent simultanément dans le monde chaque jour. Carlos Vermut raconte : "Il s'agit ainsi de regarder autour de soi pour y trouver ce qu'il y a de plus cinématographique, d'y repérer une esthétique personnelle et d'éviter de fuir, notamment, tout ce qui est pur."
Dans "La Nina de Fuego" l’horreur se déroule hors de notre vue. Cela contribue à l’élégance d’un mélo implacable qui régénère le cinéma d’angoisse ibérique. C'est avant tout un film de structures, une construction visant à mettre en exergue la dualité profonde de l’être humain, entre émotion et raison, et par delà, la description d'une société.
La dualité de l’être, ses parts d’ombres, sont au cœur de cette œuvre renversante qui – comme tous les grands films noirs – ne parle que d’amour, que de désir, que d’obsession, que d’imposture, que de déliquescence, que de souffrance. Et c'est magistral, aussi glacé que glaçant.
Il est très regrettable que ce film sorte sur les écrans en même temps que "Mission Impossible" avec le scientologie acrobate, au risque de le soustraire à un large public.
Le film a été sélectionné dans plusieurs festivals : d'abord au Festival de San Sebastian où il a décroché le Coquillage d'Or du Meilleur Film ainsi que le Coquillage d'Argent du Meilleur Réalisateur en 2014. Il a également fait partie de la sélection du Festival de Pusan et de celui de Toronto.
LA NINA DE LA FUEGO par Critique Chonchon
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