CHRONIQUE : QUAI DES BRUMES
Cette année, fut celle des adaptations de bandes dessinées (Snow
Pierce, La vie d’adèle ou les Profs) cette fois on s’attaque à l’œuvre d’Abel
Lansac ou Christophe Blain, pour le film de Bertrand Tavernier « Quai d’Orsay » avec Thierry
Lhermitte, Raphael Personnaz, Niels Arestrup et Julie Gayet.
Je suis assez partager sur cette adaptation, même s’il cela
reste bien filmé et bien enlevé (Tavernier c’est faire du cinéma et raconter
des histoires), c’est son côté comédie qui me dérange un peu, comme si la
politique ne devait pas être pris aux sérieux, surtout quand on voit les
évènements d’aujourd’hui aux hommages du 11 novembre (nauséeux d’ailleurs).
Tavernier raconte l’histoire d’un ministère des affaires étrangères,
de son ministre (qui rappelle Dominique de Villepin, par rapport au sujet), de
ses conseillers, de son monsieur Afrique, de sa jeune recrue aux dents longues
plutôt de gauche mais talentueuse plume.
Le tout agrémenté de gymnique, les portes qui claquent, les
papiers qui s’envolent, les stabylos qui bossent (jaune de surcroit) et un
débit de parole (Lhermitte) comme un Woody-Woodpecker du dialogue, sa fuse il
est vrai, mais un peu trop à mon gout, si on veut apprécier les vannes.
De Villepin entre son image dans « La conquête »
et ce film, passe quand même pour un drôle de Lama, qu’on aurait sorti de son
cirque, et qui aurait fait un drôle de président.
Ce qui est intéressant, c’est de voir l’activité des
conseillers, leurs repas sautés, les filles sa…. les petits bureaux pour penser
à des phrases chocs qui vont marteler dans la bouche du ministre.
Thierry Lhermitte est excellent dans ce rôle de Bipbip
toujours en mouvement, Raphael Personnaz est un petit problème, il est toujours
beau, parfait, mais on a l’impression qu’il récite son texte du cours Florent.
Par contre Niels Arestrup en conseiller Africain est une
nouvelle fois excellent, et une découverte Bruno Raffaeli, un conseiller d’une
taille trop important pour ces sous-pentes, mais une présence courbée mais
talentueuse.
Le film aurait mérité plus de réserve, sauf si c’est un
satyre de la politique, n’oublions pas les opinions de Tavernier.
Note : 13.80
Dans la brume, je le suis vraiment avec le film suivant, peut-on
faire fi des idées d’un auteur de roman, quand on va voir une adaptation d’un
de ces livres, en l’occurrence « La
stratégie Ender » de Gavin Hood (le frère de Robin), avec Harrisson
Ford, Viola Davis, Ben Kinsley ou Asa
Butterfield. Le petit de Hugo Cabret,
qui grandit à toute vitesse (au niveau de la taille), mais comme les autres
jeunes stars finira dans une grotte au fin fond de Disneyland, ou sur une
planète pour les isoler des autres.
En effet Orson Scott Card, l’auteur de la trilogie Ender,
est un auteur de Science-fiction de conviction mormons, à tendance forte
homophobe, comparant Obama à Hitler, ce qui donne une bonne idée de ces désillusions
sur ce bas monde.
Mais admettons, voyons le scénario, pour voir si on peut
changer d’avis, 50 ans après une guerre contre une invasion, les survivants
organisent une formation de jeunes recrues de moins de 15 ans, à des combats,
et des pratiques militaires (cela nous rappelle Full Métal Jacket) , et leur
font croire qu’il gouverneront une guerre virtuelle contre les envahisseurs,
enfin le croit-il.
Ces envahisseurs s’appellent « Les doryphores » et
on ne les voit jamais, car on les a exterminés ( !!!!), si vous avez peu
de culture (sinon reste internet), il faut rappeler que les doryphores s’attaquent
aux pommes de terres (culture importante en Allemagne), et ce terme a été
utilisé par les nazis pendant la guerre, pour parler des races à éteindre.
Drôle de coïncidence.
Pour être encore plus ridicule, à la fin le jeune héros
voués aux joutes militaires, comme une âme pur créer ses mentors extrêmement fasciste,
prend conscience de la réalité, et décide de sauver ce qui reste de ce peuple
et de trouver une terre d’asile, bien évidemment loin de la nôtre.
Vous voyez en quelques mots, le film sent le nauséabond
détestable, cela n’est pas une surprise, mais quand même dans la lignée de
Hunger Games, ou des jeunes s’entretuent comme dans des jeux du cirque.
Maintenant parlons cinéma, hélas le film n’a aucun intérêt
technique, pour montrer la pesanteur il suffit de remuer les bras, sans compter
ses écrans tactiles, qui nous prennent pour des pigeons ou des doryphores.
Ces doryphores ne me donnent pas la patate.
Note : 4.80
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