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mercredi 15 décembre 2021

17.10 - MON AVIS SUR WEST SIDE STORY DE STEVEN SPIELBERG (2020)

Vu le film West Side Story de Steven Spielberg (2020) avec Rachel Zegler Ansel Elgort Ariana DeBose Rita Moreno David Alvarez Mike Faist Corey Stoll Brian d'Arcy James Curtis Cook Ben Cook

Dans les années 1950, deux bandes de jeunes s'affrontent pour le contrôle d'un quartier défavorisé de l'Upper West Side en pleine gentrification. Il y d'un côté les immigrés portoricains des Sharks, dirigés par Bernardo et de l'autre les Américains des Jets, avec Riff à leur tête. Récemment sorti de prison, Tony, lié aux Jets, en a marre de cette violence quotidienne. Il préfère travailler dans la boutique de Valentina, veuve de Doc. Un jour, lors d'une soirée dansante au lycée, Tony tombe sous le charme de María, la sœur de Bernardo. Cependant, du fait de leur appartenance à ces bandes opposées, il s’agit d’un amour impossible.

Moi qui suis fan du film d'origine de 1961, j'étais un peu circonspect quand on a annoncé la production d'un remake du film de Robert Wise et Jérôme Robbins, mais comme c'était Steven Spielberg à la commande, je voulais voir et je ne boudais pas comme l'on fait d'autre fans et bien je peux dire après deux heures 30, je ne le regrette pas, non rien rien de rien, non je ne regrette rien.

C'est le livret de Steven Sondheim et la musique de Elmer Bernstein sont respectés on est un peu surpris que quelques chansons sont déplacées dans des scènes différences et à mon regret celle de "Cool" qui même si le tableau est bien fait, est un manque car j'aurais aimé voir Spielberg mettre en scène ce formidable numéro de cette espace très étroit du garage. Ce sera ma seule et véritable frustration.

Car une des qualités du film ce sont les symboles, dès le début du film la caméra survole un tas de fer venant d'immeuble , première pensée on pense au Ground Zéro , non on est au futur Lincoln Center (la pancarte le présentant nous fait penser à Retour vers le futur) et le Lincoln Center est un vraiment symbole pour New York car c'est là au début des années 60 (époque du premier film) que le plus grand centre culturel a vu le jour , aujourd'hui on y trouve New York City Ballet , le New York City Opéra ou le Métropolitan Opéra entre autres.

Symbole avec aussi par le vouloir de Spielberg que tous les acteurs jouant les Sharks et leurs entourages soient des acteurs Latino-Américains contrairement au film de 61 et puis la présence du cisgenre Iris Menas dans le rôle de Anybodys respectant l'identité de genre du rôle, ce qui est une sacré avancé pour un film Disney.

 Et la présence exceptionnelle de la Rita des années 60, l'extraordinaire Rita Moreno dans le rôle de Valentina qui reprend la petite épicerie de Doc. La scène où elle se retrouve face à la Rita d'aujourd'hui vous fait monter les larmes aux yeux.

Symbole aussi les Sharks quand ils parlent espagnols ne sont ni doublés ni sous-titrés pour conserver un naturel d'ambiance, cela pourrait surprendre et pourtant cela passe comme crème.

Mais Spielberg réussi à nous emballer dans des scènes emballantes , comme celle une nouvelle fois de "America" passant de l'étroitesse des toits qui nous emballaient déjà pour passer au grand espace de la rue dans un grand ballet complètement fou de couleurs et de vitesse dans le quartier des Sharks , Sharks qu'on voit vivre chez eux dans leurs appartements montrant leurs intégrations, alors que les Jets on ne les voient jamais chez eux , sauf Tony dans la cave de Valentina, comme si ceux qui sont les plus intégrés c'est ce qui y croient , racisme au quotidien et le fait qu'un corp appartient à soi-même et pas ceux qui veulent en abuser même sans contraintes (sic)

Spielberg nous délivre un grand film populaire plein d'entrain et de plaies, où l'espace est grandiose, film totalement politique et sociale.

Côté comédien Rachel Segler fait une jolie Maria (mais Natalie Wood reste ma Maria), moins convaincu par Bernardo (David Alvarez) et surtout Chino (Josh Andres Rivera) au début avant que les évènements les rendent plus intéressants.

Désolé pour le très beau Ansel Elgort, à chaque film il joue de sa beauté mais le garçon à un charisme d'huître fermé, mais il a le mérite de bien chanter et danser comme tous les acteurs du film.

Mais les deux révélations du Film sont une nouvelle fois Anita (Ariana DeBose) qui a une présence et prestance formidable, finalement le rôle d'Anita était bien écrit.

Et puis il y a pour moi celui qui domine le film avec Ariana, dans les scènes où il est présent pendant la moitié du film c'est Mike Faist dans le rôle de Riff le copain à la vie à la mort de Tony. Il a une gueule, un physique fluet étonnant pour un danseur et pourtant quel danseur, un rôle formidable pour un acteur formidable qu'on risque de reparler à coup sûr.

Alors oui le film de 1961 restera à jamais numéro 1 dans mes TOP pour plein de raisons, son histoire de Broadway à l'écran et que la plupart des acteurs et auteurs ont mangés West Side tout au long de leurs carrières avant le film, et la Pièce avec la Troupe de Broadway au Châtelet .... Le bonheur quoi !!

N'hésitez pas à aller le voir , c'est une autre vision mais plus que respectable

NOTE : 17.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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